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Christianisme - Page 9

  • Se transfigurer

    basset.jpg

    "Il ne faut pas la quitter mais l'élever. Votre plus grand trésor est cette personne...Brûle ! (Dialogues avec l'Ange)

    Ce qui se joue là, c'est la possibilité de vivre libre de la peur - celle de la mort incluant toutes les autres. p.23

     

    La foi véritable a ses racines dans l'invisible, là où témoins mystiques, "expérienceurs" ou scientifiques modernes décrivent "la Vie de toujours... infinie, invincible", le Royaume de lumière qui est  "un Amour sans limites".
    C'est de ce terreau ou "corps" spirituel qu'est constitué Cet Au-delà qui nous fait signe, le dernier livre de la théologienne-écrivaine Lytta Basset paru chez Albin Michel.
    Terrassée un temps par le suicide de son fils Samuel, elle relate sa lente reconstruction grâce notamment à une certaine Maryam, un "canal de compassion" qui sut la toucher par des signes et des preuves de l'entrée de son fils dans la Vie unitive (paroles réconfortantes, synchronicités, supports physiques). Un travail personnel sur sa naissance et ses liens ancestraux a consolidé en parallèle son propre "corps-don" pour l'au-delà. Un cordon, pont ou ouverture à l'Autre en soi (Le Christ ou le Vivant qui est degré de vie ou vibration) et à l'extérieur de soi (devenant parfois canal elle-même).
    Pour la désormais thérapeute, ce qui est délié sur terre est délié au ciel (parole d'évangile), sans quoi le défunt poursuit sa maturation personnelle dans l'au-delà, éludant ses propres zones d'ombre, avant de rejoindre un jour la Source, à l'image d'une sphère irradiante. Son sort dépend dès lors des liens terrestres qu'il reste à apaiser et lâcher (des deux côtés), avant de peser "de toute l'intensité de son corps spirituel", et devenir Ange-Gardien par exemple, comme c'est le cas ici.
    Le livre est riche de citations d'auteurs pionniers dans ce domaine (E. Kubler-Ross ou R. Moody), de livres phares (les dialogues avec l'ange par exemple), de théories scientifiques nouvelles (issues de la physique quantique notamment) ; il est aussi dense et charpenté par les écrits bibliques relevant de cette Vie plénière et sublimée, avec une petite digression vers l'essence prophétique.
    L'Autrice suisse opère une synthèse réussie que n'aurait pas renié Jung, sur l'existence d'une vie après la mort.
    A l'aune de son vécu, sa vision est désormais naturellement augmentée, parfois illuminée de l'intérieur, confiante et sans peur pour l'a-venir, englobant la destinée humaine dans son ensemble.
    Un souffle parcourt l'ouvrage, qui gagne en clarté à mesure de son dévoilement. Dans les pas de François Brune, Lytta Basset réactualise la notion de foi chrétienne pour ouvrir tant qu'il est encore possible les cœurs fermés à l'évidence de l'invisible et à une possible Relation (divine) vécue en profondeur.

     

  • Une Pensée intemporelle

    "Nos conflits avec les puissances extérieures de ténèbres ne sont, en fait, qu'une petite fraction du grand combat ; peu d'entre nous sont destinés à donner leur vie pour le nom du Christ, à lui rendre témoignage et être martyrs ; mais nous sommes tous appelés à cet état sublime de triomphe, à cette illumination de l'intelligence qu'il est si difficile de préserver dans tout son éclat : l'acceptation, spontanée et sans discussion, de la souveraineté pratique du Christ sur toute chair". (p.186)


    Dom Anschaire Vonier,La victoire du Christ,Fabrice Hadjadj,éditions Sainte Madeleine,moines du Barroux,esprit paraclétique,mission du Christ,1934,Juillet 2022Un souffle saint habite l'abbé et théologien allemand Dom Anschaire Vonier (1875-1938) lorsqu'il écrit en 1934 La Victoire du Christ.
    Souffle saint par sa "pré-vision" puisque l'époque est à l'aune d'une seconde guerre mondiale, période de tribulation pour les croyants de l'alliance monothéiste. Le titre et la teneur de l'essai en 20 chapitres et un épilogue en font un livre à teneur prophétique, en tout cas universel, sur le modèle de l'apocalypse de Jean, qui reste un écrit dont l'issue est positive et lumineuse.
    Souffle saint également par son effusion de joie que rien ne saurait contre-argumenter. Il y est question du Christ, de sa victoire sur la mort, sur Satan (et les forces des ténèbres) et de son rôle de rédempteur des péchés du monde. Pour le chrétien cette Personne est au cœur de sa pratique avec l'eucharistie bien évidemment mais aussi les dits et gestes du quotidien puisque le Christ est le nouvel homme en soi, né selon l'esprit et dont la grâce illumine et court-circuite l'espace-temps.
    Souffle saint enfin dans le "réconfort" des paroles de l'auteur apporté à toute personne attestant que Jésus est le Messie attendu puisque ce "Paraclet" est avec elle jusqu'à la fin des temps et dans les épreuves (la grande guerre est proche). Une des fonctions de cette troisième entité divine chrétienne est de rappeler le message christique originel de paix finale intérieure, de victoire sur le monde et ses pensées morbides, d'un retour unitif à Dieu (dans cette vie ou l'au-delà).
    Les moines de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux  rééditent ce texte à propos, avec une préface de Fabrice Hadjadj.
    De tout temps des christophores ont témoigné de la résurrection du Christ en leur sein, en leur chair même, faisant de cette phrase de Saint Paul leur credo : "Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi".
    Chacun son don, nous ne sommes pas tous mystiques. Celui de Dom Anschaire Vonier fut de synthétiser pour ce livre, et d'autres du même acabit, dans un esprit clair et évangélique, le sens de la venue du Christ sur terre et son inflexion réussie dans le Plan divin, pour l'éternité.
     

  • Un temps suspendu

    "Figure porteuse d'espoir, le Messie est entrevu dans une pluralité d'oracles, de visions, de préfigurations et de prières, évoqué par le biais d'images et de symboles. Cette plasticité des représentations permettra aux chrétiens de formuler leur propre conviction de foi. Les disciples de Jésus n'attendent plus un Messie. pour eux, Jésus est le Messie ".(p.275)


    De David à Jésus - les Figures du Messie,Guy Vanhoomissen,éditions Jésuites,Lessius,écrits intertestamentaires,Jésus-Christ,prophète de la fin des temps,eschatologie,David Hamidovic,Bible,prophétie,Juin 2022C'est une étude synthétique très intéressante sur les figures du Messie, de David à Jésus, qu'a orchestré le jésuite et bibliste Guy Vanhoomissen pour les éditions Jésuites, collection Lessius.
    A la manière d'un rêve et de son amplification, il convoque en sus de l'ancien testament et de ses grands prophètes, les principaux écrits intertestamentaires juifs et chrétiens (Psaumes de Salomon, paraboles  d'Hénoch, testaments des 12 patriarches, targums ...) découverts pour certains à Qumrân.
    En ressort pléthore d'attentes et de statuts messianiques pour la période eschatologique de l'humanité mais globalement concentrés en quatre qualificatifs - le Messie, l'Élu, le Juste et le Fils d'Homme - auxquels répond parfaitement, d'après l'auteur, le galiléen Jésus dit Christ.
    S'il est orienté sans répondre à toutes les énigmes de cette figure centrale du sort de l'humanité, le travail colossal de débroussaillage de Guy Vanhoomissen apporte une pierre d'angle au vaste sujet de l'eschatologie, côté judéo-chrétien, comme l'historien du judaïsme ancien David Hamidovic. On se plaît à relire des extraits de textes anciennement inspirés qui parlent d'un futur peut-être nôtre.
    Même si l'étude s'arrête ici, le Coran, autre texte sacré, valide l'hypothèse (Jésus est bien le Messie) d'un retour à la fin des temps sans en définir la forme ou l'essence puisqu'il seconderait le Mahdi, sorte de messie politique.
    Henry Corbin, le célèbre orientaliste, croyait qu'ils n'étaient qu'un seul et même sauveur rejoignant en cela les prophéties des autres cosmogonies, sous des noms différents (le 7, le Roi du monde, Agni, Big Foot, l'Ange de la Face...).
    Dans l'évangile, Jésus évoque en effet le règne du Paraclet, un prophète angélique eschatologique proche de son "fiat" miraculeux, dont l'identité suscite encore débats. Âme christique ? Matrice unitive ? Corps fantastique ? Ne serait-il pas alors ce fameux "Messie souffrant" qu'évoquait Isaïe, pour faire le lien avec le Messie attendu par les juifs ?
    Sur ce sujet brûlant et cet "édit-Fils", Dieu reste à coup sûr le plus savant !

     

  • L'Oeil du Résurrécteur

    “Être là, vivant, c'est manifester dans nos limites quelque chose de l'invisible présence et de l'infini patience. C'est être une icône de l'Être, qui est Vie, conscience et Amour”. (p.20)

     

    paradoxe.jpgJean-Yves Leloup publie le Paradoxe Chrétien aux éditions du Relié-Tredaniel. Une saine et salutaire réflexion sur la figure du Christ, humain et divin à la fois, Roi du Royaume céleste mais crucifié sur terre, uni à Dieu et "co-naissance" du croyant sincère.
    Trois essais ponctuent cet ouvrage : l'essence actuelle du chrétien, l'importance d'une vision iconique et l'esprit (saint) des 8 béatitudes.
    L'auteur rappelle qu'une relation authentique au mystère christique, vécue dans sa chair par la transfiguration, est le signe et l'essence même du chrétien en cette époque. Être chrétien c'est porter en soi et naître Autre, christophore. C'est montrer la Lumière qui éclaire ce monde par l'Amour, la conscience, la Vie et le souffle qui sont ses attributs. 
    C'est aussi se situer dans un axe vertical qui relie terre et ciel, Père et Saint-Esprit (la Mère ou Sagesse), dans le Fils, Corps-don. C'est enfin connecter la Source à laquelle Jésus s'abreuvait, était vivifié et qui le rendait libre. C'est laisser l'infini et l'éternelle vie traverser l'existence et, par la trouée du regard, dépasser l'idolâtrie pour devenir l'icône qui nous meut et nous survivra.
    Cette Présence issue du silence et qui n'est pas de ce monde, cet au-delà du mental prélude au Verbe, cette sortie de l'échelle des intelligences (le bien, le mal...) pour un discernement incardié et relié...mais aussi ce si mal aimé, violenté et méprisé prince de la paix. Ce sont ces paradoxes que développe depuis tant d'années le père orthodoxe renommé Jean Seraphim en faisant ici une mémoration synthétique.
    Au risque de heurter certaines sensibilités, Jean-Yves Leloup nous (dé)montre qu'il est toujours à la page, ni démodé ni conventionnel.
    L'ancien qui traduisait il y a quarante ans avec André Chouraqui certains passages de la Bible hébraïque (dont le "en marche" des béatitudes ou le “va vers toi" du cantique) est toujours en verve et en verbe. Il incarne véritablement comme d'autres (une tendre pensée à Annick de Souzenelle) la promesse du Christ et de la survenue du Royaume en cette vie. Un témoignage d'une importance cruciale en ces temps troublés.

     

  • La passionaria chrétienne

    Lorsqu'il n'y a plus aucun sens à la vie, plus aucun repère, que nul ne sait ce que veut dire "se verticaliser" et que l'humanité confondue avec ses animaux intérieurs s'épuise, rampante, dans des rapports de force, tout est ténèbres. Le bouclier du Satan tente de faire manquer la cible”. (p.134)


    va.jpgAnnick de Souzenelle a 100 ans. Pour l'occasion, Albin Michel ressort en poche un de ses livres clé écrit en 2013 Va vers toi, augmenté d'une formidable et claire synthèse de toute son œuvre, l'arc-en-ciel et mon testament (ses derniers écrits après Le Grand Retournement), qui nous rappellent à quel point elle fut à sa manière prophétesse d'un à-venir de l'humanité, son entrée ontologico-apocalyptique dans l'éternité.
    Son enseignement (plus de 20 livres et une école associative Arigah), provenant d'une relecture illuminative en hébreu de la Bible, peut s'assimiler à un dévoilement de l'essence ou esprit du texte sacré (ésotérique en ce sens), dans une voie unitive universelle de divinisation de l'homme.
    "
    Est ontologiquement mâle tout Adam qui se souvient de son féminin, Autre côté (et non pas la côte) ou intériorité, au sein duquel est la semence divine à faire germer et croître."
    Ceci posé, le retournement ou souvenir de sa grandeur (d
    'ensemencé devenir ensemeur) n'est pas naturel dans un monde tout extérieur où l'émotion prime.
    Religieux, (psychanalysés ?) ou adeptes d'une voie spirituelle ont en commun, peut-être plus que les autres, ce lent travail de conscientisation des énergies animales (jalousie, colère...) et de leur réintégration sous forme de connaissance-information pour
    muter , s'élever vers le ciel ou spiritualiser la matière. Tant que l'on ne sacrifie pas possession, jouissance et puissance (les 3 principales tentations) sur l'autel des vanités, il y a toujours ce risque d'inflation, de se croire accompli sans l'être devenu.
    Ce levain collectif ou petit nombre (la souche de Jessé ?) peut, d'après l'optimiste auteure, suffire à faire basculer l'humanité entière dans une évolution de conscience, et amener in fine un mental parfois diabolique à une ouverture de cœur.
    Ce fut son expérience comme celle de quelques mystiques en tant que relation vivifiante à l'Autre en soi, le Christ pour les croyants de tous bords, précurseur d'une force apte à écraser la satanée tête dans un élan de compassion.
    D'autres suivirent comme l'archange Mickaël ou le signe de l'alliance renouvelée qu'incarne Mohammad pour l'Islam, qui signifie “abandon à Dieu”.
    Les méditations d'
    Annick de Souzenelle ont la forme de sa tradition chrétienne orthodoxe, un peu ardues parfois, mais parlent a tout chercheur du Nom secret enfoui dans la profondeur de son inconscient, appelé pour le coup à devenir UN-conscient.

     

  • Quelqu'un plutôt que rien

    Mais il avait persisté dans sa secrète détermination à servir le tout en s'accomplissant. Et le tout, de guerre lasse, sans doute, avait fini par le lui rendre”. (p.11)

    Voilà ce qu'il avait compris : perte et rédemption, damnation et rachat, étaient la diastole et systole de la circulation de cette vie, elles en régissaient le cœur dans sa marche immémoriale”. (p.41)


    gilles farcet,la réalité est un concept à géométrie variable,éditions l'originel-antoni,arnaud desjardins,yvan amar,g.i gurdjieff,yogi ramsuratkumar,christ,vivant,coeur,compassion,mystère,enseignement spirituel,mars 2022Les éditions l'Originel-Charles Antoni, nouvellement renouvelées, proposent une inspiration de Gilles Farcet sur le concept du Réel : La réalité est un concept à géométrie variable.
    L'auteur, mature en âge et discernement, y jette un regard compatissant sur son passé et son passif ; dresse un portrait lucide de sa génération, de ses contemporains et de sa propre tâche (“pas sage mais accoucheur”) ; nous livre ce qu'il a compris du monde, du sens et du mystère de la vie (l'Amour ?), du temps qui passe, de la mort.
    Reconnaissant des amis spirituels rencontrés sur le chemin (A. Desjardins, Y. Amar, Yogi Ramsuratkumar, G.I Gurdjieff...), il goûte aux fruits de leurs enseignements, par une pratique assidue et continue depuis une quarantaine d'années, se découvrant et s'acceptant homme heureux, conscient, aimant et vivant.
    Cet "homme nouveau" au sens chrétien du terme, avec sa vision compatissante de l'humain, la responsabilité d'être au service de son prochain, d'accueillir toute souffrance pour la transcender et se donner en corps tel une hostie, la bonté d'âme aussi...s'est imposé avec le temps, reléguant l'homme ancien ou l'ego-centré en seconde place de la psyché consciente (le “il” narratif est employé à dessein).
    Rien de permanent pour autant, aucun élu ni parvenu, ni fonction à laquelle s'identifier. Des années de lutte intérieure lui ont appris la patience, la veille stratégique et la nécessité de rester dans l'ouverture de vue et de cœur (“vivant plutôt qu'éveillé”).
    Gilles Farcet traverse la vie en baroudeur, sans apporter de réponse toute faite au mystère insondable mais ressent de plus en plus le besoin de remercier pour l'assise, les signes et la confiance mis en lui. Il trace son sillon à la fois dans les pas de ses prédécesseurs mais aussi dans l'intime connivence et relation de l'être en soi.
    Un auteur que l'on sent proche. La profondeur et l'acuité du Vivant qu'il est permet la mesure.

    Entretien en trois parties (11, 8, 9 et 9 minutes) avec l'auteur :


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    Crédit Photo : L'Originel-Antoni

  • Une inspiration universelle

    L'absence ou le manque de vie, de conscience et d'amour, c'est ce que Paul appellera le vieil homme, l'homme extérieur ou le péché. La présence retrouvée de la plénitude de la vie, de la conscience et de l'amour, c'est ce qu'il appellera l'homme nouveau ou l'homme ressuscité, celui qui vit selon l'Esprit, l'être pour Dieu/Amour/ Agapé et non selon la chair, l'"être pour la mort". (p 48)



    Jean-Yves Leloup,Paul maître spirituel,éditions Medispaul,Nietzsche,Durckheim C.G,Maitre Eckhart,Jésus-Christ,Verbe,enseignement,évangileFévrier 2022Le prolixe Jean-Yves Leloup (presque 10 livres ces 5 dernières années) s'empare du cas Paul avec  "Paul maître spirituel - la transmission d'un éblouissement" qui paraît dans la collection Paul Apôtre chez Mediaspaul.
    Le personnage est intéressant car il est le seul Apôtre à ne pas avoir connu Jésus physiquement mais en sa qualité de Lumière quintessentielle lors d'une révélation sur le chemin de Damas.
    De persécuteur des chrétiens il deviendra le précurseur de l'initiation à l'Esprit, propre aux rapprochés du Christ.
    J.Y Leloup convoque philosophes, pères de l'église et maîtres spirituels chrétiens (Eckhart, K.G Durckheim) pour appuyer la spécificité et la modernité de l'enseignement de Paul. Comme Nietzsche il rejette l'Ancien Dieu de ses pères (violent, jaloux et moraliste) mais trouve, à la différence du philosophe devenu fou, un sens nouveau à vivre sous le joug de l'Amour, une Trinité relationnelle révélée par Jésus-Christ.
    Qui plus que Paul aura fait rayonner le message évangélique originel (Il faut qu'Il croisse et que je diminue..., Ce n'est plus moi mais Christ qui vit en moi...), une co-naissance en soi du tout Autre, divino-humain, incorruptible, saint ou éternel.
    C'est en ce sens qu'il le qualifie dans cet essai, de maître spirituel et plus, pédagogue et christophore.
    Son élection portera fruit jusque dans le verbe transcrit (un enseignement en soi) et transmis (une transmission en souffle et vérité), comme véritable semence pour qu'éclos le Christ intérieur.
    Ce nouveau Dieu (ou peut-etre son évolution ?) appelle un nouvel Homme transfiguré et rendu plénier par l'Amour incarné. Cette double origine permet de s'émanciper de "la chair", soit ce qui est fini, généré, conditionné, non relié à l'Esprit ; pour cheminer vers une identité plus libre, infinie, connectée à la Source unitive.
    On passe un bon moment à se remémorer un Verbe fédérateur et bâtisseur donc nourricier, qui influença vingt siècles de savoir-être et de réflexion ontologique (les citations sont nombreuses). Pour aller plus loin dans l'enseignement révolutionnaire du Christ porté par l'Apôtre des nations, J.Y Leloup aurait pu citer comme possible ouverture quelques passages des Dialogues avec l'Ange, à notre sens révélation ésotérique et pratique (le Nouveau, le Donne, la co-naissance qui est Amour, la matiere-lumière...) de la lettre que constituent les textes sacrés, monothéistes en particulier.
    Un péché académique qui réduit à la sphère dogmatique la portée de cet essai.