Pour bien soigner l'être humain, il ne faut pas le prendre par "secteurs" mais dans son entier...passer d'un soin spécialisé à un soin intégral, si l'on préfère "catholique", c'est à dire "selon le tout" (p.34).
Fin lettré, coutumier des Pères de l'église, et déjà remarqué avec la Gloire des bons à rien, Sylvain Detoc revient aux éditions du Cerf avec Au bon plaisir de Dieu - l'évangile du bien-être.
Toujours vif à discerner le bon dans l'interligne de l'évangile, il nous parle dans cet ouvrage du bien-être corporel voulu par Dieu, dans son éternelle bienveillance et amour inconditionnel pour la création.
L'écriture est limpide, légère et fait bien le tour de la question. Fort d'exemples évangéliques ou d'anecdotes puisées chez les pères ou les saints de l'église, il nous rappelle les fonctions de Jésus (guérisseur des corps et du cœur avant tout) et le fameux adage "esprit sain dans un corps sain". Le repas, la toilette, les soins, l'activité physique et sportive jusqu'au sommeil, tout concoure à prendre soin de son corps pour que l'âme ait envie d'y rester. En passant il égratigne l'ancienne vision doloriste qui eut cours jusqu'à récemment, dissertant sur la chair animale dite faible par passions.
L'incarnation du Christ reste de facto un phare et un modèle à suivre, en illuminant la chair de l'esprit de sainteté et en densifiant l'esprit par une chair transfigurée via l'icône de l'Homme nouveau...pour que la joie demeure, dans un vivifiant cœur à corps (accord).
Dans La gloire des bons à rien paru aux éditions du Cerf, Sylvain Detoc, prêtre dominicain, fait un rappel judicieux de l'alliance humano-divine et du Plan céleste qui est Amour de et pour la création. Les géants de la Bible ont d'abord été de petites gens, parfois pétris de doutes mais qui ont su écouter la Parole et la mettre en pratique. L'auteur mentionne aussi la mission du Christ de convertir les pêcheurs plutôt que les sains et son œuvre de spiritualisation de la matière en cours.