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méditation - Page 6

  • La conscience illuminative

    L'instant présent est dépourvu de sens, d'intention, de projet. Il est libre de tout accaparement par le mental inquiet et avide de sécurité....il est observation silencieuse, active, alerte. Il génère l'acte juste, non conditionné par le passé et les systèmes préfabriqués.(p.92)



    bousquet.jpgJean Bousquet oppose l'adoration passive à la contemplation active, l'être à l'ego, la conscience vivante à celle conditionnée, l'instant présent au temps linéaire.
    Tel un maître spirituel, il milite pour un regard objectif, neutre, détaché sur les mécanismes de défense de l'ego (pensées, émotions). Un oui à ce qui est, un appel au Vide qui est plénitude de vue.
    Tel un gnostique, il réfute cependant le travail spirituel et son (parfois) long processus de maturation, permettant la cristallisation d'un Centre en soi englobant l'ego.
    Il faut dire que Vers une conscience vivante, paru aux éditions Accarias l'Originel, son dernier livre invective le lecteur sur l'urgence de la situation (climat, guerre, repli...) et la nécessité d'une metanoïa radicale pour ne plus reproduire une pensée sclérosante sur le monde, exsangue d'actes ou de paroles justes, appropriées.
    A situation inédite, remède disruptif pour court-circuiter cette pensée malade, ego-centrée. Le silence issu d'un terreau vierge, immaculé et dont la Source se situe dans la profondeur d'un lâcher prise (à la fausse personne que l'on croit être) serait la solution au bruit terrestre ambiant, sans toutefois s'amalgamer à la fonction religieuse.
    Dieu en effet n'est pas cité, ni un Plan divin envisagé (puisque présentant un début et une fin), ni la conscience Vivante assimilée au Vivant. L'ego est le mal (la peur, la mort) duquel il faut s'affranchir par une saisie consciente. La libération advient par une prise (de conscience) sur le fait, nécessitant une vigilance de chaque instant...
    Le livre est bien écrit, plaisant à lire, aéré. Le message est séduisant, censé mais pas neuf. Sa perspective non duelle se fonde néanmoins sur une opposition qui n'aime pas le "maudit" et toxique ego et en fait un ennemi plutôt que de l'élever, l'éduquer à être un bon serviteur.
    Le discours pourrait en ce sens paraître quelque peu élitiste et souffrant de miséricorde, même si l'intention de l'auteur est pour la paix en soi et dans le monde.


    L'avenir projeté est un antidouleur pour le présent qui souffre notre désertion. Quand cela est clairement vu, le "projecteur" s'éteint de lui-même. Il ne reste alors plus qu'une conscience vivante, présente.(p.12)

     

  • S'affranchir du joug

    ego.jpgFranck Terreaux est un homme sans tête. Dans la mouvance de Douglas Harding, Nisargadatta Maharaj ou Jean Klein, il s'émancipe de son histoire personnelle (la conscience "je" apparaît vers 4 ans) en supprimant la "personne velcro", l'ego autrement dit, dont le siège est la tête avec sa valise la mémoire.
    Dans Mon ego et moi paru chez Almora éditions, il fustige l'initiation traditionnelle des maîtres spirituels, qu'il pratiqua un temps, pour garder intacte la palette émotionnelle sans s'y attacher outre mesure.
    Le propos et les expériences proposés sont séduisants et peuvent amener à ressentir la vie décapité, que l'auteur qualifie d'extinction puisque demeure la vision "éveillée", brute et pure, sans adjonction d'une conscience réflexive.
    A aucun moment cependant il n'évoque la Présence que pourrait dévoiler l'extinction, soit la co-naissance à l'être en soi, l'Autre, le Vivant (à consonnance divine si l'on est croyant), dont l'ego est le tremplin et le terreau de germination.
    A notre sens, l'individu est le socle pour une vie reliée (verticalement parlant), le contraire d'une vie phénoménologiquement appauvrie, par oubli de l'outil existant, le mental.
    Même si in fine c'est son oubli qui est visé, il reste un matériau de conscientisation et par conséquent d'élévation spirituelle pour revêtir des corps subtils (esprits ou entité céleste si l'on préfère) d'appréhension du Réel.
    La Face de Dieu pérenne est Son Plan pour l'humanité, que l'on décide de l'effacer ou pas.

  • Aux couleurs de l'Alliance

    Or, l'Éternel règne en souverain sur le monde et sur l'homme, à travers la vision universelle ; et pour nous permettre de retrouver cette vision que nous avons perdue, il nous a donné son fils, qui est la clé qui nous permet d'entrer de nouveau dans ce jardin, et d'y retrouver notre place (p.36)

     

    Agnès Gauret,Dieu l'Univer le Fils de l'Homme et l'Esprit,éditions de l'Onde,Christ,Amour,Plan divin,dessins abstraits,symboles,Mars 2023Agnès Gauret publie aux éditions de l'Onde un essai concis, mûri et presque scientifique dans l'approche, intitulé Dieu, l'Univers, le Fils de l'Homme et l'Esprit.
    Horlogère de profession (pendant 13 ans), elle en commença ce projet d'écriture qui lui prit 40 ans pour sa forme actuelle. Agrémenté de dessins aux crayons de couleur, numineux, symboliques et méditatifs à souhait (proche de mandalas pour certains), le texte est bref mais chaque mot vaut son poids. Au total pour cet opus, 44 notes imbriquées avec à chaque fois un titre synthétique, un extrait de la Bible et une méditation en miroir, explicative et christo-centrée.
    Nourrie de la Bible synodale protestante, sa vision du Plan divin se rapproche de celle de Teilhard de Chardin, avec une incarnation du Fils de l'Homme pour infléchir le cours de l'Histoire et multiplier (comme les pains) les fils de l'Esprit ou élus de Dieu.
    L'auteure oppose l'esprit de la foi à celui du matérialisme, l'humilité  à l'orgueil, l'obéissance au doute, et (dé)montre l'intervention christique (le Verbe fait chair) pour éveiller en chaque disciple à travers siècles, la conscience illuminative capable de transfigurer la matière, pour la faire passer peut-être sur un autre plan vibratoire ? Plus simplement des victoires sur des déterminismes aveugles liés à une mémoire cellulaire acquise ? Ou la victoire sur la mort in fine, à l'image d'une résurrection individuelle et collective ?
    Sur l'ère eschatologique néanmoins, Agnès Gauret devient plus suggestive qu'elle n'affirme et laisse le lecteur libre de toute interprétation.
    Au final les fruits de l'esprit (discernement, pardon, joie...) sont bien schématisés avec l'Amour comme étendard et cette œuvre singulière d'une vie (plusieurs livres sur le même thème avec variantes ou focales sont sortis) illustrée par une âme convertie et innervée en profondeur mérite une attention soutenue.

     

  • Une Présence co-habite

     

    Nouveau cru de trois opuscules à teneur spirituelle, publiés par l'Originel-Antoni dans sa nouvelle collection  le cercle des vivants.
    C'est Aurélie Chalbos qui opère dans l'ombre, grâce à des questions pertinentes et parfois communes, pour révéler avec concision l'essence de ses interviewés et leur attitude/aptitude par rapport au Vivant.
    Ici deux philosophes et une historienne, tous trois écrivain.e.s au service de l'Autre, pour toucher des sensibilités différentes.

    Dans cette vie d'incarnation qui n'est pas une simple prison, il y a quelque chose qui se joue pour la destinée de notre âme (p.18)


    Reza Moghaddassi,Faire de nos boiteries une danse,Bertrand Vergely,Devenir un dieu parmi les hommes,Audrey Fella,Dire oui à notre fécondité spirituelle,Aurélie Chalbos,éditions l'originel-Antoni,Le cercle des vivants,Présence,philosophie,féminin,Mars 2023Reza Moghaddassi, philosophe, milite dans Faire de nos boiteries une danse, pour un corps incarné voire incardié. À l'intellectuel et au savant qui sait et brille en société, il oppose le sage ou le saint qui est et qui rayonne puisqu'il est comblé intérieurement.
    Selon lui la personne sociale est une illusion (cf le mythe de la caverne) dont il faut s'éveiller, ainsi que du modèle sociétal (prédation et compétition) dont chacun est pétri depuis l'enfance.
    Aimer les plus démunis est mieux que d'aimer entre soi mais aimer ses ennemis est une grâce et une transfiguration, signe d'une maturation de l'être. L'homme "habité" d'un Amour inconditionnel est sa mire plus que l'homme "hébété" derrière ses écrans. Aussi croit il en un retour aux valeurs essentielles (la méditation par exemple) et non au progrès transhumaniste. Sa modernité n'a d'égale que sa vision traditionnelle et originelle de la philosophie. Puisse t'il être entendu même s'il prône en filigrane l'avènement d'un Royaume qui, on le sait depuis Jésus, n'est pas de ce monde.

     

    On est dans la joie quand la vie nous réjouit parce qu'on l'a sent vivante en ayant du plaisir à la sentir vivante (p.62)


    Reza Moghaddassi,Faire de nos boiteries une danse,Bertrand Vergely,Devenir un dieu parmi les hommes,Audrey Fella,Dire oui à notre fécondité spirituelle,Aurélie Chalbos,éditions l'originel-Antoni,Le cercle des vivants,Présence,philosophie,féminin,Mars 2023Bertrand Vergely signe avec Devenir un dieu parmi les hommes, un manifeste purement philosophique en explicitant la vision de Dieu par la pensée (percevoir l'essence des êtres à son sens).
    Si Dieu est de toute éternité (le fameux Je suis qui je suis révélé à Moïse), il ne se révèle le Vivant (en soi) que dans l'existence ou l'incarnation, en naissant en tant que témoin. Dieu existe donc aussi par le prisme et la lumière de l'être qui "donne le regard juste de la vie juste avec des êtres justes et des paroles justes émanant d'une science juste (p.48). Cette grandeur en soi se révèle avec notre tâche ou destinée en cette vie, car elle nous (ré)conforte dans nos choix en se faisant audible intérieurement (la petite voix du Guide).
    Pour l'auteur c'est l'écriture (récemment Voyage en haute connaissance) qui a permis cette révélation et qui lui donne une place en ce monde.
    L'existence conscientisée procure donc la joie d'être, pour Bertrand Vergely, là où d'autres n'y verraient qu'une place (rétro)cédée à plus grand que soi, qui serait sans histoire personnelle ni volonté autre que l'invisibilité au monde pour que soit la vie dans sa perfection. Autrement dit Co-naître en s'oubliant, dans une présence qui est absence à soi, n'être rien que l'Autre...

     

    L'Amour est une énergie de création qui nous traverse à chaque instant. Si l'on s'ouvre à elle, on peut non seulement la recevoir, mais aussi la rayonner, on peut contaminer les autres avec (p.35).

     

    Reza Moghaddassi,Faire de nos boiteries une danse,Bertrand Vergely,Devenir un dieu parmi les hommes,Audrey Fella,Dire oui à notre fécondité spirituelle,Aurélie Chalbos,éditions l'originel-Antoni,Le cercle des vivants,Présence,philosophie,féminin,Mars 2023Audrey Fella, essayiste du fait religieux, relate dans Dire oui à notre fécondité spirituelle, de son expérience d'intériorité, qui advient naturellement (en posant une intention néanmoins) ou grâce à l'accident/la crise.
    La profondeur en soi n'est pas enseignée, même parfois niée dans notre société issue des "lumières", or elle recèle de trésors comme le silence mental ou une Présence chevillée au cœur, qui sont les apanages de l'être. Se connecter à cette ressource ou force permet de déplacer les montagnes, la patience ou l'Amour du prochain en sont des attributs.
    C'est grâce à l'étude ou la rencontre de saintes, mystiques, sages (récemment Christiane Singer) ou chamanes que l'autrice a redécouvert cette ouverture toute féminine à ce qui est et gît au tréfonds de soi et que les contes traditionnels véhiculent a travers siècles : nous avons à mettre au monde un enfant divin, fruit de notre conscientisation de la matière, et sommes aidés en cela, pour peu que nous prêtions l'oreille dans et au-delà se soi...

     

  • La femme sans tête

    "Lorsque le mental se tournait vers l'intérieur, encore et encore, pour localiser une expérimentatrice, un concept de soi, il créait sans cesse de la terreur car il ne trouvait que du vide (p.95)...le vide était ce que la peur proclamait être : la folie" (p.99)

     

    collision.jpgSuzanne Segal (1955-1997) connut à 28 ans un éveil subit où l'immensité (non-soi) occulta l'existence d'un moi, d'une identité pérenne. Dans Collision avec l'infini - une vie au-delà du moi, paru pour la première fois en français aux éditions Almora-Trédaniel (c'est un classique en Amérique), elle relate son expérience de vie, avant (témoignage intéressant sur la méditation transcendantale ou MT de Maharishi Mahesh Yogi) et après cette métanoïa, notamment une bonne décade de rencontres thérapeutiques, tant la peur paralysa "son" corps et empêcha l'extase inhérente à ce type d'événement numineux, d'advenir.
    Son salut passera par un cheminement spirituel, des lectures sur le bouddhisme (les 5 skandhas ou agrégats du non-soi) et des échanges avec des êtres réalisés du temps présent ou passé (Ramana Maharshi par exemple) qui confirmeront la réalité du vide/plénitude vécu et l'authenticité du changement de focale (il n'y a personne ni témoin autre).
    Le témoignage est captivant et passionnant malgré quelques paradoxes (rejet de la MT mais suivi d'une "volonté" de suivre sa cartographie ou le revirement final concernant le diagnostic psy) et vaut pour la critique étonnamment drôle de toute pratique spirituelle (qui renforce l'autoréférentiel) et la méfiance toute occidentale face à une ouverture de conscience idéalisée par l'Orient. Ici la folie de la dépersonnalisation (ou la peur du vide) versus l'état de vastitude où "l'immensité a son propre désir non personnel de se percevoir directement à travers elle-même en utilisant les circuiteries de chaque être humain" (p.162).

    Psychothérapeute prônant la liberté d'être, elle décèdera malheureusement d'une tumeur au cerveau à 42 ans, modérant quelque peu sur la fin, son diagnostic (im)personnel.

     

  • Une relation fusionnelle

     

    chemin.jpgLe chemin de l'être - au delà des religions, publié chez Plon/ Renaissance est une nouvelle édition revue et augmentée de et par Marc Luyckx. De nombreuses vies en ce qui le concerne, plutôt tournées vers le monde, avant de se plonger dans son intériorité, de quitter l'assurance d'un mental pour des sensations/intuitions corporelles. Il découvre à 70 ans l'être lumineux qu'il est aussi et ce livre compile les enseignants/enseignements qui ont prôné cette praxis, à commencer par Jésus, mais aussi Platon, Hadewijch d'Anvers, Maître Eckhart, Rumi, Sri Aurobindo, Bergson ou Teilhard de Chardin.
    Soit dit en passant, ce cheminement d'investigation proche de la voie traditionnelle n'est pas incompatible avec une pratique religieuse (lecture, prière, travail sur le souffle, présence a soi...) dite ésotérique mais demande une interprétation ou une intuition  particulière.
    Marc Luyckx a le don de nous intéresser à sa quête avec un style simple et avenant, en maniant des concepts et hypothèses de façon parfois candide (le channeling ou le sexe sacré comme outils de communion) mais non dénuée d'intérêt, voire même probante (le mantra de Moïse pour l'humanité Je suis celui qui Suis par exemple, le concept Père-Mère/la Source pour nommer Dieu )
    D'après ses sources, entre un et deux milliards d'individus seraient en recherche de l'être, partageant "une éthique, un changement de paradigme et un accroissement du niveau de conscience". Il est convaincu qu'un monde plus solidaire et social ne viendra pas d'en haut mais d'une transformation personnelle allant jusqu'à la metanoïa pour certains.
    Multiples et variées sont les pratiques spirituelles or le "chemin féminin de la mystique nuptiale" ou le "chemin vers l'unité" (le Père et moi sommes Un) qui intéressent l'auteur ne sont pas pour tous, n'en déplaise à son optimisme forcené.
    Reste l'idée de pâte, chère à Annick de Souzenelle (ou le levain de la parabole évangelique), ce petit nombre transformé qui impulse le changement pour toute l'humanité, tributaire à notre sens, d'un ultimatum temporel.
     

  • La profondeur de l'Islam

    La véritable sincérité consiste a dire la vérité dans une situation où le seul mensonge peut te sauver. (Al Junayd)

    Hamid-Redouane-L-Islam-En-101-Citations.jpgEn 101 citations (coran, hadiths, tradition), Hamid Redouane (directeur et professeur de l'institut Asharite d'enseignement en ligne des sciences religieuses islamiques, créé par Abdallah Penot) par ailleurs traducteur de deux savants soufis, précédemment  pour les éditions i, résume et synthétise l'essence de l'Islam en distinguant 5 chapitres : pratique (convenances et soumission), foi, excellence spirituelle et eschatologie. C'est une bonne et érudite entrée en matière pour toute personne désireuse de s'approprier les codes et clés de la dernière Religion révélée. L'auteur y pointe quelques indices d'une attitude et de valeurs contraires à la bienséance communautaire (devenir riche serait une grâce divine par exemple) qu'on espère voir se développer dans un essai à titre d'auteur.
    Il introduit également les deux chapitres extraits des Illuminations de la Mecque d'Ibn Arabi, traduits par Abdallah Penot concernant le jeûne-çawm (Ramadan compris) et l'aumône (Zakat comprise), dans un second opus Les Secrets du jeûne.Ibn-Arabi-Les-Secrets-Du-Jeune.jpg
    En famille (l'école Asharite), l'exercice ici assumé est de présenter une œuvre et un auteur dont la renommée confère à l'universalisme et à l'esprit synthétique, en Islam et avec les autres spiritualités ou religions monothéistes (comme le fit également René Guénon plus modestement au XXe siècle, englobant le Védanta). Si Mohammad est qualifié dans le Coran de sceau des prophètes (le dernier), le shaykh andalou fut (auto ?)désigné comme le sceau de la sainteté. Considérant la lettre (qui selon lui vivifie), il vénérait aussi l'Esprit qui lui "insuffla" une œuvre colossale, explicitant justement les secrets et symboles de la parole divine révélée.
    Sa lecture illumine de connaissance celui qui y aspire, sans toutefois (lui) montrer le chemin de la réalisation.
    Autrement dit, L'écrasement de tête ne confère pas forcément l'humilité nécessaire et inhérente à tout apprenti, disciple ou serviteur d'un plus grand que soi.

    Il vaut mieux pour toi être atteint dans ton corps que dans ton cœur ; un ennemi qui te rapproche de Dieu vaut mieux qu'un ami qui t'en éloigne. (Ibn Mashis)

    Ibn-Ajiba-De-La-Providence.jpgLa récolte de Mars des éditions i concernant la culture musulmane se termine avec un court traité d'Ibn Ajiba, maître soufi du 18eme siècle, traduit par Abd Al-Wadoud Gouraud (représentant de l'Institut des Hautes Études Islamiques et du FORIF). Dans De la Providence - enseignements en temps d'épidémie, le traducteur préfacier et l'auteur ramènent habilement à l'essentiel, Dieu, la Source de toute subsistance (pour qui est croyant), dont le souvenir et l'invocation en Islam ne font qu'accepter toujours plus Sa prédestination (vie, épreuves comme bienfaits et mort) comme unique certitude. Nous concourons tous à une œuvre consciente, bons comme mauvais et l'orgueil constitue le voile (avec son corollaire l'ingratitude) qui nous maintient séparé ou divisé quant à un tout harmonieux. En somme chacun peut nager un temps, avec force, à contre courant d'un flot torrentiel mais personne ne saurait échapper à la destinée de la goutte d'eau de constituer l'océan.