“Levons les voiles ! Ceux du vaisseau-souvenir, mais d'abord ceux de nos contemporains qui maquillent le passé pour nous voiler le présent”. (p.24)
Le Harem politique de la sociologie Fatema Mernissi (1940 - 2015) c'est celui du pouvoir féminin dont la révélation coranique, divine pour les musulmans, sera l'agent révélateur.
La culture arabe pré-islamique, celle des tribus et guerres claniques, considérait les femmes comme objets, sans héritage, droits ou sujettes à violence physique, dans une société patriarcale.
Le prophète Mohammad dont les paroles et gestes constitueront un coran bis (la Sunna) eut neuf femmes après son premier mariage avec Khadija qui cohabitaient avec lui dans un logement attenant à la mosquée de Médine, ville de l'Hégire. Autant dire une frontière ténue entre vie privée et publique, ces dernières intervenant parfois sur les lieux de batailles ou étant à l'origine de versets révélés (sexe, voile, héritage, butin, divorce, égalité...) : un certain et sacré pouvoir donc.
Le livre réédité chez Albin Michel (Première édition en 87), relate de ce temps béni où un homme doux, timide et idéaliste (l'auteure le vénère) voulut purifier et apaiser les mœurs en vigueur, entre tribus et sexes, aidé en cela par un Dieu progressiste et égalitaire en esprit, matriciel et Miséricordieux comme cela fut le cas au temps de Jésus.
L'esprit cependant primait à l'époque rarement sur la lettre et le prophète était constamment sollicité pour tout type de problème du quotidien.
Le Harem politique - le Prophète et les femmes, est aussi un ouvrage sur l'inertie d'un peuple mâle toujours enclin à garder intactes ses privilèges (politiques ou sexuels) en déformant le sacré à son compte. Le voile, son instauration dans le Coran et son actualité toujours brûlante au sein des démocraties en est l'exemple parfait.
Pointilleuse, fine investigatrice (une somme d'archives exhumées) et militante, Fatema Mernissi inspira de nombreuses écrivaines (historiennes, littéraires, spirituelles) sur le chemin de la réappropriation de la Mémoire ou hiéro-histoire en Islam et partout où le féminin, symbolique ou de genre, fut occulté dans son pouvoir de transformation et d'unité.
Cyril Tarquinio, psychothérapeute, évoque dans "Les maladies ne tombent peut-être pas du ciel" paru chez Dunod, les liens entre traumatismes de l'enfance et santé de l'adulte, jusqu'à des cicatrices moléculaires observables par la science.
Les Gardiennes du Secret publié chez Albin Michel, est un livre important, écrit par
Françoise Lesage
Son nom est déjà tout un voyage ! Logan de Carvalho, de la compagnie Tracasse, nous présente la forme définitive de Moitié voyageur, au Théâtre des Clochards Célestes. Ce spectacle a fait ses armes et eu ses heures de gloire depuis quelques années déjà. Moitié gitan par sa mère, il croque les personnages de sa (belle) famille avec amour et humour puisque sa sœur décide à l'âge de 16 ans de se marier avec un voyageur.
La politique : « des messieurs en costumes-cravates qui se disputent sur des sujets complexes », c’est l’image qu’en ont les enfants, les ados et sûrement quelques (ou beaucoup d') adultes. Difficile de croire que la politique peut changer la vie et encore moins qu’elle concerne tout le monde ! Lucie Le Moine et Tom Aureille prennent le problème à « bras le crayon » pour L’élection présidentielle, les enfants passent à l’action aux éditions Milan (collection : Les Docs BD) et prouvent que le choix des dirigeants a des conséquences sur tous les citoyens, y compris les jeunes. Le fonctionnement d’une élection, les différentes instances démocratiques ou encore le pluralisme politique (de la gauche à l’extrême droite) sont abordés avec pédagogie et concision. Les explications s’insèrent parfaitement dans la bande dessinée et l’histoire de Mei et Jules.