La politique : « des messieurs en costumes-cravates qui se disputent sur des sujets complexes », c’est l’image qu’en ont les enfants, les ados et sûrement quelques (ou beaucoup d') adultes. Difficile de croire que la politique peut changer la vie et encore moins qu’elle concerne tout le monde ! Lucie Le Moine et Tom Aureille prennent le problème à « bras le crayon » pour L’élection présidentielle, les enfants passent à l’action aux éditions Milan (collection : Les Docs BD) et prouvent que le choix des dirigeants a des conséquences sur tous les citoyens, y compris les jeunes. Le fonctionnement d’une élection, les différentes instances démocratiques ou encore le pluralisme politique (de la gauche à l’extrême droite) sont abordés avec pédagogie et concision. Les explications s’insèrent parfaitement dans la bande dessinée et l’histoire de Mei et Jules.
Les deux enfants ne veulent pas que leur terrain de jeu, un jardin abandonné derrière les immeubles, soit remplacé par un parking. Pour cela, ils vont devoir user de leur pouvoir de citoyen et se frotter aux politiciens. D’ailleurs, il est important de distinguer les candidats d’une élection, qui souhaitent le pouvoir pour diverses raisons et la politique qui peut être exercée par tout le monde. En effet, chacun a son mot à dire et son point de vue sur le fonctionnement de la société. Mei et Jules, comme de nombreux français, font donc de la politique sans le savoir et vont à leur niveau essayer de changer les choses. Un peu comme Greta Thunberg, souvent citée, qui décide, notamment, de faire la grève de l’école pour tenter de sauver la planète.
En fin d’ouvrage, les auteurs ont eu la bonne idée de rajouter les dates et chiffres essentiels de la constitution de notre démocratie mais également d’expliciter quelques notions importantes : liberté d’expression, abstention, laïcité ou encore discrimination positive et parité. Lucie Le Moine et Tom Aureille illustrent d’ailleurs les deux derniers mots à merveille puisque les personnages qui se présentent aux différentes élections sont de sexes, de couleurs et d’origines divers. Dans la réalité, les candidat.e.s à l’élection présidentielle ont souvent le même profil ou viennent du même milieu. À tous les Mei et Jules de faire bouger les choses après avoir refermé cette BD.
Image: Édition Milan
« - Waouh, ils ont déjà vécu des trucs de ouf ! Qu’est-ce que j’aurais pu raconter sur « PARTIR », moi ? Ma mère m’a répondu : -Tu aurais plein de choses à dire. »
Un coup de hache dans dans la tête, paru chez Grasset, est un essai atypique sur le lien entre créativité et troubles mentaux. Après son titre accrocheur, la rigueur scientifique (études en neurosciences) est de mise pour progresser dans la confirmation d'intuitions pratiques puisque Raphaël Gaillard est psychiatre à Saint-Anne. Également normalien de formation et sensible à la culture, l'ouvrage s'enrichit naturellement de réflexions philosophiques, artistiques ou littéraires puisque le code ADN du créatif partage in fine celui du schizophrène (1% de la population), du bipolaire (2à 3 %) ou du dépressif (1 personne sur cinq potentiellement) et que la mince frontière entre les deux est affaire de représentation du réel. Elle pourra confiner à l'oeuvre d'art chez l'un alors que le dénommé malade saurait se perdre dans les méandres de la pensée.
Grandir et apprendre au grand air, nombre d’enfants, en classe et le regard tourné vers les fenêtres en ont rêvé à travers les générations. Est-ce l’élément déclencheur dans la démarche de Caroline Guy, l’auteure de L’école dans les bois. Une pédagogie pour les jeunes enfants publié aux éditions Massot
Sacrées coupes de cheveux ! C’est la première vision qui nous frappe en découvrant la couverture de Clara et les ombres, bande dessinée écrite par Andrea Fontana et dessinée par Claudia Petrazzi dans la collection
« - Here is all you need for your stay in Malta. Aussitôt, je repense à une chanson des Beatles que mon père écoute en boucle à la maison. 
