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punk

  • Justice pour tous

    Justice,Gaspard Augé,Xavier de Rosnay,hyperdrama,Daft Punk,Ed Banger,éléctro,dance,funk,disco,pop,rock,Gab,punk,classique,Mai 2024JUSTICE (Gaspard Augé et Xavier de Rosnay) signe avec Hyperdrama, un album dance et dense, de haute volée. La croix comme emblème, ici ressuscitée en corps, dans un sarcophage de verre, JUSTICE s'accommode d'un univers évangélique à résonance universelle. Mondialement connus, ils ne sont pas juste seconds après les Daft Punk mais désormais fer de lance de l'électro french touch du label Ed Banger.
    Hyperdrama est une claque auditive défiant les étiquettes. L'opus est varié, hypercréatif dans sa fusion de styles musicaux ; équilibré entre le lourd (son massif dans la lignée de "stress") et le léger (voix en falsetto), le lounge et la dance, les voix et les nappes mélodiques, les instruments (basse, drum, saxo) et les machines.
    Émotion et pesanteur parsèment l'écoute, comme un subtil mélange entre le cinématographique Discovery et le très organique Random Access Mémory des Daft Punk. Mais la comparaison s'arrête là pour qualifier un son fusionnel et expérimental digne des meilleures productions mondiales actuelles, rendant hommage allègrement par touches à des classiques musicaux des décennies passées.  
    Reste à ressentir le rendu sur scène pour se faire une idée de l'impact de ce concept (4eme album ) résolument altruiste, qui fait cohabiter tous genres et auditeurs. Justice joue t'il la bande son de l'apocalypse ? 

     

  • Mad Max décodé

    "Si Max se laisse aller à la violence, c'est qu'il est devenu fou (mad), comme il le redoutait. Son basculement dans la folie est d'abord celui de la société toute entière : le monde en train de sombrer emporte Max avec lui". (p.51)


    mad.jpgDésert, bolides, guerre au nom de l'essence...le décor futuriste de la saga culte est crédible et décliné en 4 épisodes sur 40 ans. L'univers et la vision post-apocalyptique de
    Georges Miller persiste au sein des films de genre SF, révélant Mel Gibson en 1979 dans le rôle de Mad Max, guerrier de la route ayant perdu sa femme et son enfant, errant au volant de son V8 dans un monde où des hordes de punks SM font régner la loi du plus fort.
    Des films coups de poings, viscéraux, en mouvement, violents et radicaux qui inspireront bon nombre de héros vengeurs solitaires (equalizer, à vif,...) . Qui n'a jamais été gagné de telles émotions irrationnelles dans sa voiture ? La folie parcourt les routes. Ce qui nous sépare de l'anarchie et de l'état nature c'est un accord sociétal, une vie en commun, et parfois un cocon familial où l'amour règne.
    Cet anti-héros, Max Rockatansky a connu les deux antan, ce qui lui permet peut être de garder un semblant d'humanité et des valeurs qui contaminent dans son giron femmes ou enfants rencontrés ici ou là.
    Dans
    Mad Max, au-delà de la radicalité, 6 auteurs collaborateurs de Playlist Society (Lloyd Chéry, Manouk Borzakian, Alexandre Mathis, Élise Lépine, Erwan Desbois, Nico Prat) dissèquent l’œuvre avec brio (à l'origine des podcasts de chaque film), sourçant leurs hypothèses agrémentées de nombreuses anecdotes (metteur en scène, production, acteurs,...). Les points de vues se complètent et enrichissent l'analyse dystopique puisque les épisodes sont quasi chronologiques et similaires.
    Georges Miller, taxé de visionnaire lors de la sortie de Fury Road (2015), a réalisé intégralement les 4 opus ce qui en fait son œuvre la plus personnelle et obsessionnelle. L'évolution se situe surtout dans la toile de fond qui calque les préoccupations environnementales, sociétales et sociales de l'époque, notamment le rôle de plus en plus clé et prégnant  de la femme (Furiosa jouée par Charlize Theron dont le prochain opus s'intéressera a sa jeunesse) pour un éventuel changement de paradigme, car l'homme tue de façon innée.
    Petit livre plaisant donc qui permet de s'immerger à nouveau dans la psyché hallucinée et sauvage de
    Georges Miller. L'homme semble avare de renseignements mais comme tout artiste passionné il porte en lui visuellement ce punk-road-opéra et sut séduire la profession pour lui faire une place de choix...dans notre imaginaire aussi !