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méditation - Page 16

  • Un Gurdjieff recomposé

    "Ma mission est de créer un sage capable d'allier le tempérament oriental avec les techniques occidentales". p.214


    Guedieff un regard nouveau,Roger Lipsey,éditions Trédaniel,Gilles Garcet,Groupes Gurdjieff,musiques sacrées,Mouvements,magnétisme,science traditionnelle,maître spirituel,Je Suis,Roger Lipsey porte "Un regard nouveau (sur) Gurdjieff" en fin défricheur de tout document écrit (livres de disciples, de contradicteurs, archives inédites des écoles ou groupes...), visuel (les mouvements) ou sonore (les musiques de Thomas De Hartmann) existant. Ce matériau composite connu ou inédit (il a fait lui même partie des groupes Gurdjieff en Amérique et rencontra bon nombre de disciples) constitue la base de ce gros œuvre (460 pages) avec nombre de citations, et vient étayer ou appuyer en opérant une synthèse, tout le bien qu'il pense de ce maître spirituel authentique, de son enseignement, de ses influences (des philosophes antiques aux écrivains modernes)  et des groupes qui lui survécurent.
    Balayant rumeurs et détracteurs, il dresse un portrait plutôt élogieux de l'homme (avec ses contradictions) en accord avec son temps, qui vivifia un message somme toute assez traditionnel, sous une forme originale et propre à sa vie d'aventurier : il parcourut le globe et chercha la vérité avant de la trouver et d'expérimenter ce qui l'éveilla à une autre dimension :


    "
    Gurdjieff avait introduit l'idée d'un "centre magnétique", une capacité innée, possédée par certaines personnes, de discerner une vérité libératrice et d'avancer vers elle, la capacité de regarder au-delà de ce qui lui est familier". (p.33)


    Plus sensible aux mouvements chorégraphiés et à la musique sacrée,
    Roger Lipsey y fait la part belle en distinguant bien trois périodes d'enseignements (le Prieuré, les années 30 et les femmes de la Cordée, l'appartement au 6 rue des Colonels-Renard) et trois visages évolutifs  ou adaptables à l'environnement et à la perception de son enseignement, dont les bases étaient "l'effort conscient, la souffrance volontaire et la lutte contre son propre principe négatif, par la pratique du remords de conscience, de la relaxation et du rappel". (p.284).
    Magnétique et centré en profondeur (le "Je Suis" qui est Source d'Amour inconditionnel  et centre de gravité), il sut jouer d'innombrables rôles et fonctions, alternant le maître de danses, le référent spirituel, le cuisinier eucharistique, le conférencier d'Outre-atlantique ou l'écrivain monstre. Déroutant ou mouvant pour certains, son amour infini pour l'humanité transparaissait parfois aux yeux des plus avertis ou éveillés, sa tristesse de l'essence aussi (toute la souffrance du monde...). Il se prit pour Dieu un temps avant de se découvrir Diable de nature et n'eut de cesse d'en réhabiliter la figure (notamment dans
    les Récits de Belzébuth à son petit fils), pour la gloire de son nom. Tel un chamane de la jungle urbaine (en voyage à Carnac il avouera un penchant émotionnel fort pour une peinture rupestre), Il était l'exemple vivant de pouvoirs et hautes possibilités Inhérents aux "mineurs de fond" : magnétisme, hypnotisme, discernement du réel, corps-don...
    Ses trois livres restent comme des classiques de la littérature ésotérique, idem pour les groupes de travail relativement discrets de par le monde et son aura reste positive malgré tout par la force et la quantité des témoignages gratifiants ou de reconnaissance, 70 ans après sa mort.
    Cet ouvrage paru au
    éditions du Relié à l'initiative bienvenue de Gilles Farcet (qui signe par ailleurs la préface) et traduit par Frédéric Blanc, vient à point saluer sa mémoire vivante empreinte de mystère et de respect. En un siècle si fécond de fortes personnalités (Jung, Massignon, Durckheim, Gandhi, Corbin, Guénon, Mallasz, Davy, Maharshi, Desjardins...) il reste un phare, un aiguilleur d'être(s), un aimant véritable, dans tous les sens du terme.


    "
    Les enseignements authentiques évoluent au gré des temps et des circonstances. Il ne s'agissait pas d'une innovation mais d'un retour à une vérité éternelle. Encore fallait-il la revivifier, la réorganiser, la lier de manière étroite à une pratique et l’étayer au moyen de ces outils intemporels que dont la conversation, la méditation, la danse, la musique et toutes les formes d'artisanat du quotidien". p.415.

     

  • La piqûre du Rappel

    "Dans la conception traditionnelle, ce sont les qualités essentielles des êtres qui déterminent leur activité ; dans la conception profane au contraire, on ne tient plus compte de ces qualités, les individus n'étant plus considérés que comme des "unités" interchangeables et purement numériques". (p.69)

     

    rené guénon,le règne de la quantité et les signes des temps,éditions trédaniel,supra humain,infra humain,modernité,sacré,profane,kali yuga,âge de fer,matérialisme,gog et magog,redressement,fin de cycle,janvier 2022Les éditions Trédaniel republient pour notre gouverne, un texte de René Guénon écrit pendant la seconde guerre mondiale et dont l'actualité est cuisante. Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps est le complément doctrinal de La Crise du Monde Moderne, plus épais et étoffé, consistant en une magistrale et quasi implacable démonstration de la supériorité de l'esprit sur le corps (pour les chrétiens du pneumatique sur le psychique), de l'essence sur la substance, du supra-humain sur l'infra-humain, de l'homme traditionnel sur l'homme moderne ou profane.
    La disparition progressive du sacré, la confusion entre le psychique et le spirituel suit une logique cyclique (préméditée mais) inévitable, eu égard au plan divin (la fin de l'illusion ultime pour les petits hommes-démiurges), et nous assistons à une parodie contre-traditionnelle annoncée (la dernière phase du Kali Yuga pour les hindous ou âge de fer des gréco-latins), une période subversive de grand désordre où tout est inversé, en haut se retrouve le plus bas ou vil et en bas le plus haut ou élevé sur l'échelle céleste. Pour exemple, des mots numineux détournés de leur sens, employés par des humains identifiés au corps seul (des machines dirait Gurdjieff) et qui singent la parole divine sans en avoir ni l'écorce ni la profondeur...
    Sans faire le prophète, René Guenon en fin connaisseur de la science traditionnelle, dont l’œuvre est empreinte, dissèque avant l'heure notre monde matérialiste et maintenant mondialisé, par les symboles et les lois ontologiques à l’œuvre. La modernité n'est à ses yeux qu'un monde divisé (sentiment égotique d'être séparé), diabolique en essence, qui a gommé toute qualité intrinsèque (“Il ne peut y avoir de véritablement traditionnel que ce qui implique un élément d'ordre supra-humain” - p.250) pour ne garder que l'uniformité, s'adressant (par facilité ?) de manière scientifique à des corps dont la seule perspective est la mort physique...la COVID est venu souligner et confirmer cette vision chaotique et ténébreuse
    Dieu merci, et René Guenon mérite relecture ou découverte, l'issue, à la lumière de la Tradition, ne sera pas fataliste pour tous et les raisons d'espérer restent bien vivantes.

    L'auteur reste un éveilleur et ce livre, malgré les influences néfastes et dévastatrices dépeintes (spiritisme, psychanalyse freudienne, néo-spiritualité, matérialisme, science et philosophie moderne...)  nous encourage à revenir à l'essentiel, à cultiver sa différence, grandir en verticalité (se relier), aimer malgré l’adversité, et  chercher la vraie science, dans les livres sacrés comme chez les cœurs épris (la conscience ou la Présence). Un hymne au retour à l'origine, à la Source, en et sur Soi.

     

  • L'Autre e(s)t Tout

    Coup de Chœur Spiritualité

     

    Ton souffle dans mon ventre

    Berce mon corps tout entier

    Comme celui d'un nouveau-né (p.70)

     

    tresca.jpgLes éditions Labor et Fides publient “Vivre l'aube”, de Marie Tresca. Consacrée, c'est lors d'un ermitage, dans le silence, la solitude et la contemplation, que ces 93 notes, poésies (?), koans (?) lui ont été comme révélés.

    Dans un style sobre et simple, magnifiquement mis en espace par l'éditeur, elle dévoile l'intime d'une relation véritablement vécue au tréfonds d'elle-même.

    Cela, cette matière ignée, est une nourriture spirituelle, sourcée. Juste et bon, ce petit recueil dans lequel la beauté Se contemple.

    Pour qui sait tendre l'oreille le témoignage est sidérant. Marie Tresca évoque le double en soi (le Christ pour les Chrétiens) qui est degré de vie, avance l'hypothèse d'un enfantement en souffle et rythme, ose le terme de résurrection dans le sein des fidèles d'Amour.

    Qu'a t'elle à nous dire encore ? Que le silence précède le Verbe, que le vide est plénitude, et que l'invisible (écrit “Un-visible”) est Plan...

    Joie que cette lecture qui passerait presque inaperçue dans la multitude des parutions.

    Révolution et actualisation de l'évangile même puisque cette bonne nouvelle annonce l'éternité ici et maintenant et le ciel sur la terre, soit l'antique promesse à l’œuvre contenue là-dehors et au-dedans de ce livre. Fulgurant !

     

    Je Te devine à mon cœur qui s’emballe

    On dirait que Tu joues du tambourin

    Pour fêter la Vie

    Ou les noces du Ciel et de la terre ? (p.30)

     

  • Une BD qui vire au culte

    Coup de Choeur BD

     

    “Je vois clairement les pensées de mes semblables et leurs émotions surgir de leurs crânes sous forme d'abstractions lumineuses”... C'est l'expérience la plus passionnante et intéressante qu'il m'ait jamais été donné de vivre, aussi grisante, irrationnelle et obsédante qu'un rêve”. (p.36 et 39)


    Dieu est un virtuose synesthésique. Il joue une symphonie démiurgique et nous entendons les couleurs du monde, les formes des galaxies, les émotions de l'univers. Il a créé ce monde de dingues dans une impro sous acide avec une guitare électrique branchée sur un ampli réglé à plein volume”. (p.42)


    ledroit.jpegAvec le troisième œil (acte I-La ville lumière) paru chez Glénat, Olivier Ledroit signe seul un roman graphique initiatique et fantastique, hallucinant et total, mêlant ésotérisme et occultisme, magie et alchimie, métaphysique et eschatologie.
    Mickaël Alphange, le héros de cette BD, est un jeune homme, apprenti vitrailliste, aux perceptions synesthésiques, habitant Paris. Un soir, à l'aide de substances psychédéliques, s'ouvre à jamais son œil spirituel, visionnaire et il perçoit dès lors l'invisible éthérique des êtres, des lieux, des objets, pour le meilleur (un monde lumineux) mais aussi le pire (des entités ou forces ténébreuses).
    Guidé et formé patiemment par ses pairs, il participe à un rite initiatique lors d'une nuit astrologiquement propice, en arpentant la capitale occulte pour renaître, par un processus alchimique, à son corps immortel et divin.
    Il est désormais élu à un destin hors du commun et possesseur d'une lame magique...
    Les références fusent et sont assumées dans cette œuvre graphique hallucinée, Lynch, Carpenter (the thing, invasion Los Angeles) ou encore Kubrick (2001) pour le cinéma fantastique, Herbert (le rêveur de Dune qui doit se réveiller) ou Dantec pour le thriller esoterico-futuriste.
    Olivier Ledroit dépeint aussi comme personne l'époque, ses enjeux, ses dilemmes et sa dimension eschatologique. Il est rare de condenser en si peu de pages un univers en soi, attendu et pressenti par beaucoup, ce qui fait de lui, à l'instar d'un Druillet ou d'un Moebius, un chef de fil artistique de sa génération.

    Ce premier tome est une œuvre crédible qui se suffirait presque à elle-même, empreinte de luminosité aux teintes bleutées. Les visions de Mickaël Alphange détonnent de réalisme, entre onirisme et expérience chamanique. Une réussite et un ovni, comme le fut Blueberry de Kounen à l'époque.

    En bonus, un entretien téléphonique avec Olivier Ledroit (22 min) :


    podcast

     

  • La prière est veille

    "La lune, qui n'a pas de lumière par elle-même, peut être considérée comme le symbole du moi humain qui ne peut recevoir de vraie lumière et de vraie chaleur de vie que de la transcendance, symbolisée par le soleil. Sans cela il est envahi d'obscurité". (p.11)


    trigano.jpgLivre salutaire que "Ta foi t'a guéri", dernière réflexion méditative de Pierre trigano, commencée chez nos confrères suisse (tout est parti d'une conférence) et éditée aux éditions Cabédita.
    Par temps de COVID long il ravive l'espoir d'une issue lumineuse pour peu qu'on ne cède pas à la "foule des émotions sombres et des pensées tragiques", nous maintenant léthargique.
    Par l'analyse symbolique de deux guérisons de Jésus dans les évangiles (l'aveugle de Jéricho et le paralytique de Capharnaüm) et leur amplification sémantique à partir de la racine hébraïque, il convoque et oppose, à toute tempête mentale pessimiste , "la puissance divine du bonheur" (traduction littérale de Yeshoua), par la prière, l'abandon confiant au "4" (un des noms de YHWH ou Yehouha) et la vigilance active face à ses rêves diurnes, voie royale de l'inconscient et de son centre potentiel de guérison, le Soi.

    Rappelant qu'infirmité physique rime souvent avec "racine psychologique de la maladie"(p.55), il insiste sur la cause de tout nœud intérieur, un chagrin originel (échec, honte, jugement ...) qui se traduit parfois par le corollaire anesthésiant de la tristesse : dame colère.
    L'enjeu et le chemin de la guérison (corps, âme et esprit) passe selon lui par le pardon qui signifie en hébreu "couvrir sa colère", fruit d'une maturation personnelle ou/et d'un acte de foi. Seul en effet un état d'ouverture (à plus grand que soi) et donc de descente du mental au cœur, est prélude à une demande ou à un cri envers le guérisseur intérieur, dont le nom et symbole est Jésus pour les chrétiens.
    À l'instar d'une Annick de Souzenelle, l'auteur est un émerveillé. Sa relecture, son interprétation intériorisée et sa méthode d'amplification étymologique (comme pour l'analyse d'un rêve) des textes bibliques (Il a commis 6 volumes de l'Inconscient de la Bible chez Réel éditions), le fait s'approcher toujours plus prêt du noyau divin et du devoir de piété qu'il impose, face au sacré et au mystère d'un Feu d'Amour n'éclairant malheureusement le commun que dans sa dimension dévastatrice.

     

  • Du silence, le Verbe

    Joseph est "l'ombre du Père éternel" et manifeste sur le plan humain, les qualités d'Amour du Père céleste. Représentant de Dieu sur terre, il éduque Jésus avec amour, un amour qui n'est pas complaisance et sait faire preuve d'autorité. Il dresse des limites et autorise au sens étymologique, aider l'autre à trouver ses propres lois intérieures”(p.118).


    joseph.jpgAprès Marie-Madeleine (L'amour a tant de visages), c'est au tour de “Saint Joseph, le bien caché” d'être mis en lumière et représentations (des tableaux iconiques parsèment l'ouvrage avec une mention spéciale pour "Saint Joseph et l'enfant Jésus" de Papety, p.108) par Pascale Léger, qui déterre avec brio les personnages occultés ou en retrait des évangiles (un troisième livre à paraître sur Saint Jean-Baptiste), et toujours éditée aux éditions Almora.
    L'auteure a recensé dans cet ouvrage tout ce qui touche à la vie de Joseph le Charpentier (apocryphes, légendes, évangiles, culte) et donne la parole au taiseux dans un exercice d'imagination créative.
    Elle suggère des interprétations parmi plusieurs hypothèses, quand le doute des évangiles est permis (son âge, les frères et sœurs de Jésus, la date de sa mort...), et amplifie la figure du juste serviteur et gardien de la sainte famille (en le comparant avec Joseph fils de Jacob, Geppetto de Collodi, Joseph d'Arimathie ou encore Joseph des Dialogues avec l'Ange) pour mieux définir ce qui le caractérise dans l'absolu.
    Avec Joseph, l'invisible devient visible et une mission s'incarne (ici la paternité) suite à un songe.

    Sa discrétion de père adoptif souligne son humilité car il demeure un rouage essentiel, une pièce maîtresse de la droiture et de l'imaginaire de Jésus. Il est un mur porteur de la fondation humano-divine, pendant terrestre du Dieu hébreu à la fois présent et caché, influent mais effacé, au sens d'aimer sans posséder.
    L'intuitif Joseph est aussi un bien caché, un trésor de cœur qu'il est juste de révéler et l'entreprise fleurit abondamment ces dernières années.
    Pascal Léger donne à Saint Joseph la place qu'il mérite en tant que pré-curseur de Jésus, celui qui préfigure le Messie en acceptant sa tâche d'ouvreur du Chemin vers le divin, ce en quoi la magnifique mosaïque de Bethléem de la couverture est la parfaite illustration.

    En complément sur le sujet nous proposons un entretien de Maryse Chauvaux (collaboratrice à RCF Vaucluse) avec l'auteure, ici.

     

  • Une solitude pleine

    Coup de cœur spiritualité

    "La prière pleinement aboutie est union avec Dieu. Elle n'est même plus une demande. Elle fait de l'orant un être comblé par Dieu et apaisé...On touche presque à la disparition de la prière". (p.87)


    soeur.jpgSoeur Catherine, ermite catholique, est reliée, sur sa montagne et dans sa sainte grotte, par la prière et l'oraison continue, au monde et à ses épreuves, souffrances ou cheminements de vie (de) particuliers.
    A l'époque du tout productif où seule la valeur monétaire prime en apparence, des êtres se sacrifient (étymologiquement c'est se consacrer) pour et en Christ, afin de montrer une autre réalité digne et pétrie d'amour à la face d'un monde saisi de violence.
    Cet apanage n'est évidemment pas que chrétien, les saints sont de tous bords même païens, mais la spécificité du christianisme et de l'eucharistie c'est de questionner ce Corps fantastique cosmique, mutilé puis ressuscité, comme mû d'un Amour qui transcende toutes épreuves et la mort même, une Trinité à l’œuvre...
    Dans "La joie du Réel", paru aux éditions du Relié, Sœur Catherine témoigne de cette union soutenue à Dieu, dans la solitude et la joie, fruit de 25 ans de retraite érémitique.
    Son ascèse réside essentiellement dans la lectio divina : Bible mais aussi écrits de carmélites (sœur Thérèse d'Avila notamment mais aussi Jean de la Croix ou sainte Thérèse de l'enfant Jésus) et manducation d'auteurs mystiques (Eckhart ou Ruysbroeck entre autres). Elle actualise ces enseignements abrupts et ardus mais phares de l'église, en démontrant leur pertinence actuelle pour le(la) disciple désireux d'unir son âme à Dieu, en y adjoignant bien évidemment la prière, l'oraison  (rendre grâce, être dans un esprit de gratitude).
    Le livre est assez complet en tant que manuel d'édification puisque l'auteure évoque quelques "techniques" pratiques de présence à Dieu (émergence, réflexion inspirée...) éprouvées au fil des ans, mais aussi des échardes et pièges sur la voie unitive (se sentir élu ou parvenu...) et nous propose une belle réflexion sur la manière dont l'esprit sain communique des messages (qui ne sont que des actualisations de l'évangile) à l'humanité par l'intermédiaire de quelques appelés (Saint Charbel, Maria de Valtorta, Padre Pio...).
    Cette vie pour Dieu, ce don de soi pour autrui et ce lieu de retraite à l'écart du monde sont des appels auxquels sœur Catherine a répondu présent (à 25 ans), suite à une métanoïa en oraison (enamourée par un brasier ardent). Rien ne la prédisposait à cette vie consacrée (parents païens) sauf ce discernement, oreille pour entendre, voix intérieure ou œil du cœur qui Se reconnut en toute clarté.


    "Dans le "mariage mystique" (ou septième demeure de Thérèse d'Avila), ce qui est guéri jusqu'à la racine c'est la tendance au péché...Après, la vie continue, mais avec Dieu pour seul maître intérieur" (pp. 138 et 140).