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dyslexie

  • Un monde au grenier

    L’étranger dans le grenier , Benoît Séverac , dyslexie, Flash Fiction, Rageot éditeur, janvier 2022, immigration, confinement« Et manger des légumes à chaque repas ! Pas des légumes genre sympas recouverts de fromage avec de la sauce. Non, genre dégueulasses, cuits à la vapeur avec un peu d’huile d’olive dessus et c’est tout ».

    Ce n’est pas parce qu’on est dyslexique qu’on ne peut pas plonger dans un beau roman et s’y installer confortablement. La collection Flash Fiction de Rageot éditeur conçoit des ouvrages adaptés à un public aux troubles DYS. La lecture est plus courte mais elle n’en est pas moins intéressante voire passionnante. De nombreux auteurs jeunesse tels que Susie Morgenstern, Jean-Christophe Tixier, ou encore Malorie Blackman y ont écrit des histoires à destination des jeunes en difficulté des lectures ou qui se méfient des livres.

    « - On ne peut pas le laisser comme ça ! a dit ma sœur avant même que j’aie le temps de m’asseoir sur mon lit ».

    C’est au tour de Benoît Séverac d’enrichir la collection avec L’étranger dans le grenier. Comme pour chaque ouvrage publié, la taille de la police est plus grande, les interlignes plus espacées, les pages teintées et les personnages du roman sont présentés au début de l’histoire. L’aventure que vont vivre Cécilia, Martin et Océane, frère et sœurs, se passe au moment du confinement. Ils doivent rester chez leur grand-mère qui a un jardin et une grande maison plutôt que rester à l’étroit dans un petit appartement avec leurs parents. Pourtant, ils n’ont pas l’air enchantés … jusqu’à ce qu’ils découvrent l’existence de Diané, caché au grenier.

    « Le regard de Kourouma s’est illuminé alors que, quelques secondes auparavant, elle était la petite fille la plus triste de la planète »

    Nous suivons l’évolution de ces enfants, allant de surprises en surprises et rencontrant un monde inconnu, même coincés en pleine pandémie. Difficile de voir les choses de la même manière après ça, les adultes eux-mêmes ne changent-ils pas quand les circonstances l’exigent, même les grand-mères ? L’ouvrage de Benoît Séverac est une porte d’entrée qui s’ouvre vers plus d’humanité et de partages en ces temps troubles. La réalité ne se passe toujours comme dans les livres mais l’imaginer fait du bien. Après tout les jeunes lecteurs et lectrices sont l’espoir de demain.

    Image: Rageot éditeur