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flash fiction

  • Les petits bleus d’Azur

    Azur, et le mystère de la pièce d’or, Clémentine Beauvais, Grégory Elbaz, Flash fiction , Rageot  Dyslexie, Les petites reines, octobre 2022« – clac –… et puis, vite, on actionne un piston – pshit ! – … et le piston lâche un puissant souffle d’air – whoosh ! »

    Des petites pièces d’or cachées dans des petites enveloppes bleues (qu'on appelle des Petits bleus), qui, enfermées dans des tubes, propulsés sous terre grâce à des tuyaux, parcourent toute la ville. Elles sont ensuite réceptionnées par de tous jeunes télégraphistes qui grimpent ensuite sur leurs vélos pour livrer ces précieuses marchandises. On entend le bruit du tube qu’on ouvre, le vélo qui roule sur les pavés, le crissement des roues. Nous sommes au tournant du XXe siècle, le décor est planté et on s’y sent tout de suite très bien. On se faufile dans les pas d’Azur, et le mystère de la pièce d’or inventé par la géniale Clémentine Beauvais, (mais si, vous n’avez pas pu louper Les petites reines qui l’a révélée et tout le reste). Cette petite histoire est publiée dans la collection Flash fiction, adaptée aux enfants dyslexiques chez Rageot. L’autrice y rejoint Inna Sané ou Nathalie Somers qui ont aussi écrit des petites histoires courtes et amusantes, à l’image de L’étranger dans le grenier de Benoît Séverac, précédemment chroniqué.

    « La première lettre du lot porte une adresse qu’Azur n’a jamais lu auparavant : Claude Lazuli, allée des Pommiers-en-Fleurs »

    Même, sans difficulté de lecture, on suit donc avec bonheur les aventures d’Azur, l’orphelin au prénom enchanteur. Sa directrice n’a pas l’air commode mais le petit garçon blondinet peut compter sur Léonce (encore un beau prénom) son copain très malin. Comme pour chaque récit Flash Fiction, les personnages sont décrits au début du livre. Grégory Elbaz illustre avec douceur et humour les quelques scènes du roman. Ici, tous les personnages ont leur importance et les réponses aux mystères sont disséminés comme des indices dans un petit bleu. Qu’il y-a-t-il dans toutes ces enveloppes ? Chaque lettre recèle une nouvelle histoire potentielle et un nouveau secret à découvrir. C’est un peu comme les lettres de l’alphabet, qu’on doit apprendre à déchiffrer pour en comprendre toutes les subtilités avant de pouvoir plonger dans un bon bouquin. La boucle est bouclée puisque cette histoire est parfaitement adaptée pour commencer la lecture plaisir.

    « Le Général continue de le fixer, comme s’il cherchait à lui creuser le crâne à coups de regard. - T’habites où, hein ? - À l’orphelinat bafouille Azur. »

    Il est temps pour Azur, notre petit télégraphiste, d’ouvrir une nouvelle lettre et de repartir à l’aventure et pour Clémentine Beauvais d’écrire le tome 2. Et oui, pas de répit pour l’imagination ! Ce livre peut être lu à partir de 8 ans. Et pour celles et ceux qui veulent plus de lecture sur la dyslexie, voici la chronique sur Dys et célèbres.

    Image: Rageot édition

  • Un monde au grenier

    L’étranger dans le grenier , Benoît Séverac , dyslexie, Flash Fiction, Rageot éditeur, janvier 2022, immigration, confinement« Et manger des légumes à chaque repas ! Pas des légumes genre sympas recouverts de fromage avec de la sauce. Non, genre dégueulasses, cuits à la vapeur avec un peu d’huile d’olive dessus et c’est tout ».

    Ce n’est pas parce qu’on est dyslexique qu’on ne peut pas plonger dans un beau roman et s’y installer confortablement. La collection Flash Fiction de Rageot éditeur conçoit des ouvrages adaptés à un public aux troubles DYS. La lecture est plus courte mais elle n’en est pas moins intéressante voire passionnante. De nombreux auteurs jeunesse tels que Susie Morgenstern, Jean-Christophe Tixier, ou encore Malorie Blackman y ont écrit des histoires à destination des jeunes en difficulté des lectures ou qui se méfient des livres.

    « - On ne peut pas le laisser comme ça ! a dit ma sœur avant même que j’aie le temps de m’asseoir sur mon lit ».

    C’est au tour de Benoît Séverac d’enrichir la collection avec L’étranger dans le grenier. Comme pour chaque ouvrage publié, la taille de la police est plus grande, les interlignes plus espacées, les pages teintées et les personnages du roman sont présentés au début de l’histoire. L’aventure que vont vivre Cécilia, Martin et Océane, frère et sœurs, se passe au moment du confinement. Ils doivent rester chez leur grand-mère qui a un jardin et une grande maison plutôt que rester à l’étroit dans un petit appartement avec leurs parents. Pourtant, ils n’ont pas l’air enchantés … jusqu’à ce qu’ils découvrent l’existence de Diané, caché au grenier.

    « Le regard de Kourouma s’est illuminé alors que, quelques secondes auparavant, elle était la petite fille la plus triste de la planète »

    Nous suivons l’évolution de ces enfants, allant de surprises en surprises et rencontrant un monde inconnu, même coincés en pleine pandémie. Difficile de voir les choses de la même manière après ça, les adultes eux-mêmes ne changent-ils pas quand les circonstances l’exigent, même les grand-mères ? L’ouvrage de Benoît Séverac est une porte d’entrée qui s’ouvre vers plus d’humanité et de partages en ces temps troubles. La réalité ne se passe toujours comme dans les livres mais l’imaginer fait du bien. Après tout les jeunes lecteurs et lectrices sont l’espoir de demain.

    Image: Rageot éditeur