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Un nom vénéré

Il réunissait dans l'impeccabilité de sa personne la totalité des réalités spirituelles : Vérité (Haqîqa), Voie (Tarîqa) et Loi (Sharî'a). Dans l'âge moderne, nous ne connaîtrons plus pareille synthèse monothéiste, l'intégralité de l'expérience religieuse. (p.236)

 

berger.jpgLe jeune méditant érudit Abd El-Kader (1808-1883) fut projeté guerrier contre le colonisateur français, puis fait prisonnier en France et restitué à sa patrie. L'exil et le contact de la culture chrétienne lui fit approfondir sa foi de musulman, sur les pas d'Ibn Arabi dont il fut exégète, avant de suivre un chemin  d'unification au divin avec un maître soufi Al-Fâsi Al-Shâdili (1863). 
Karima Berger lui restitue dans Abd El-Kader, l'arabe des lumières, paru chez Albin Michel, sa noblesse de caractère et sa grandeur d'âme, révélant la place qu'il occupe dans son cœur et dans celui de la nation algérienne.
Un ouvrage quasi hagiographique à la hauteur cependant de l'aura de l'émir des croyants dont les faits et gestes sont nimbés de bonté ou de grâce, notamment avec le livre des Haltes, œuvre marquante qui lui fut inspiré.
Il est question ici de jihad, le petit (contre l'envahisseur ou le mécroyant) mais surtout le grand (contre des ennemis intérieurs) dont l'émir fut un digne représentant, accueillant sans jugement ses prisonniers ou hôtes, d'où qu'ils viennent. Son ouverture d'esprit et son traitement impartial et équanime de l'Autre inspira nombre de traités de guerre ou de chartes.
Karima Berger officialise son rang de cœur, bien au chaud derrière le Prophète Muhammad et le sceau de la sainteté Ibn Arabi, tout au moins pour l'initiation spirituelle, sur l'échelle céleste, au Panthéon de l'Islam.

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