L'association Blutsch-Fréchuret détonne pour cette joyeuse folie qu'est Ervart (joué par Vincent Dedienne) dont l'aventure ne fait que commencer. On n'a pas l'habitude d'assister au théâtre à la dissection et à l'exploration déjantée d'une psyché malade de jalousie et à ses projections sur un environnement lui aussi bien débridé.
Les neuf comédiens convoqués, comme autant de sous personnages d'un mental en fusion, s'en donnent à cœur joie pour dynamiter les codes du théâtre classique et faire de cette œuvre très originale un sommet de tragi-comédie aigüe
Et Nietzsche dans tout cela ? Lui aussi perdit raison à force d'inflation et l'on se demande si Ervart n'est pas hanté par son fantôme...ou peut-être l'inverse ?
Rencontre avec Laurent Fréchuret du Théatre de l'Incendie, l'un des deux complices de cette ré-création onirique.
Le spectacle vient de se terminer à la Comédie de Saint-Étienne et se joue jusqu'au 13 octobre au Théâtre de la Croix-Rousse.
Retrouvez également ici l'interview de Vincent Dedienne pour son premier seul-en-scène au festival d'Avignon en 2016.