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danse

  • Le temps suspendu

     

    tambour.jpgLa maison de la danse de Lyon accueille pour deux représentations, et dans le cadre de son festival "sens dessus dessous", quatre monstres sacrés dans Le Tambour de Soie. A l'initiative de Kaori Ito s'est constitué un quatuor hors pair, une histoire de Yukio Mishima inspirée du théâtre Nô japonais mais qui confère à une universelle émotion.
    Yoshi Oïda presque nonagénaire avait ajusté avec son ami Jean-Claude Carrière le texte en français, relatant une histoire d'amour quasi impossible entre une jeune danseuse et un simple balayeur transi. C'est la culpabilité par rapport à un acte malin (demander de frapper un tambour de soie donc inaudible) qu'exorcisera la danseuse, hantée par le fantôme du vieillard suicidé.
    Sur scène, le multi instrumentiste et créateur de ses instruments Makoto Yabuki insuffle l'esprit traditionnel japonais. Il scande et fait naître le remords de conscience après la violence de la culpabilité.  Kaori Ito mélange le classique et la modernité des mouvements, accompagnée et soutenue par deux maîtres de la vibration.
    C'est l'osmose et l'unité du trio scénique que l'on retient et qui, par le corps, transmettent le vivant, au-delà des mots et à travers les corps.
    Yoshi Oïda s'amuse comme jamais, détaché et heureux d'être, en toute simplicité. Il chorégraphie plus qu'il ne danse des mouvements martiaux (de taï chi), au service d'une Kaori Ito libérée d'un carcan trop académique.
    Le jeu prend tout son sens dans cette pièce où l'envie de transmettre prend le pas sur la performance. Yoshi Oïda, par son esprit enfantin (on peut en dire autant de Makoto Yabuki) amène sans doute une salutaire légèreté a cette histoire et ce sujet grave (on pense à l'idiot de Dostoïevski ou adapté par Kurosawa au cinéma).
    Peut-être la quintessence de l'artiste, lorsqu'il met son génie au service d'une œuvre ou d'un art et s'oublie dans le jeu.

     

  • La beauté de la geste

    The Valley oh human sound,Angéla Flahault,Grégory Maqoma,Katrien de Bakker,Noëllie Conjeaud,Caelyn Knight,Maëva Lasserre,Opéra de Lyon,Théâtre de la Croix-Rousse,Greg Gilg,Fabiana Piccioli,Jean-Pierre Barbier,Roberto Olivan,Amandine Roque de la Cruz,Rudy Parra,danse,Décembre 2021

    The Valley of human sound est une création originale du chorégraphe sud-africain Grégory Maqoma, une fusion entre danses (les styles sont variés et virevoltent entre classique, contemporain, hip,hop ou danse libre) et chants composés et interprétés par Angela Flahault, dont la voix et le sens du travail ressemble à l'univers de Camille, en plus jazzy. C'est aussi une collaboration judicieuse entre l'Opéra de Lyon et le théâtre de la Croix-Rousse, qui œuvrent à l'ouverture transdisciplinaire.
    Nous sommes dans un monde où tout commence : une boîte carrée aux vitres opaques domine le centre de la scène. D'elle provient des battements cardiaques et une lumière étrange. Tour à tour des personnages lui tournent autour : quatre danseuses (les rayonnantes Katrien de Bakker, Noëllie Conjeaud, Caelyn Knight et Maëva Lasserre) intriguées vont tenter de l'approcher, de se l'approprier et la chanteuse les rejoint. Elles vont petit à petit produire des sons ensemble et avec la boîte. Chacune apprivoise son corps, ses sons, l'une des danseuses s'amuse du pouvoir de ses gestes. Les styles musicaux  s'enchaînent et nous entraînent dans l'univers singulier des cinq artistes. Toutes, singulièrement, semblent inventer un monde dont la beauté est la clé à l'image des paroles scandées par la chanteuse. La boîte se démonte, se remonte, devient espace de jeu, salle de sport, boîte de nuit... Drapée de couleurs chatoyantes, la voilà palet oriental et on assiste à la fête ou chacune se dévoile sur la piste, danse librement entre joie et onirisme.
    La création a jailli de ce coeur-monde, de cette boite-source. Sous nos yeux encore ébahis , tant il y a de regards a donner (lumière, personnages, sons ou musique), une histoire de sororité nous a été contée, un imaginaire féerique s'est déployé, nous montrant la femme sous tous ses aspects. Et chacun s'en est retourné plein de sourires, de couleurs, de souvenirs à partager.

    Le spectacle se joue jusqu'au 30 Décembre au Théâtre de la Croix-Rousse.

    Crédit photo : Agathe poupeney / Opéra de Lyon

     

  • Nativos

     

    C'est la rencontre improbable entre la culture coréenne et l'imaginaire belgo-argentin de la chorégraphe Ayelen Parolin. Un savant mélange de tradition et de modernité jusque dans l'accompagnement musical. Nativos est une performance pour quatre danseurs, un musicien-chamane et  une pianiste aux Hivernales.

     


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    Réalisé en partenariat avec RCF Vaucluse