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  • Penser la judéité

    Ce renoncement aux pulsions contribue tout aussi bien à expliquer la frustration qui conduit au meurtre de Moïse que la "haute opinion" que les juifs ont d'eux-mêmes : le mécanisme de "sublimation" amène à compenser la peine causée par le renoncement aux pulsions par un surcroît de plaisir dans sa propre supériorité morale...le monothéisme de Freud est ainsi une croyance qui s'articule à des pratiques[...]englobées sous le terme générique, abstrait et vague d'"éthique" (p.143).


    Dans l'Invention du Judaïsme de David Lemler, paru chez Albin Michel, le philosophe présente les principales inflexions réflexives à travers trois époques (antique, médiévale et moderne), de l'identité juive.
    D'abord affaire de lois (613 commandements) puis de foi au Dieu Un en réaction au christianisme, le Judaïsme s'est enfin "éthiqueté" dans les diasporas du monde entier. Cette singularité universelle liée à l'êtreté aurait néanmoins mérité une ouverture ou un chapitre à l'"Israël selon l'esprit" (le verus Israël de Paul de Tarse), portant sur une identité floue, indéfinie, sans limites et englobant l’altérité, indépendante de rites, dogmes ou croyances.
    L'alliance dont il est question embrasse en effet, à notre sens, moins une communauté élue (l'Israël selon la chair ou la conversion) que des individus épars faisant du commun hôte (le juif Jésus ou l'Amour incarné, au choix) leur socle identitaire, dans une interrelation vivante. C'est le Dieu Un en action à travers soi, corps-don, cœur.