blogger hit counter

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le fil

  • Les fortes valeurs

    Terrenoire,Raphaël Herrerias,Théo Herrerias,Protégé.e,les forces contraires,le fil,saint étienne,15 Novembre 2025

    Raphaël et Théo Herrerias du groupe Terrenoire, jouaient au Fil de Saint-Etienne, bondé, en ce samedi 15 Novembre. Une date emblématique pour ces enfants du terroir qui firent leurs premiers pas d'artistes dans cette salle.
    Un public hétéroclite (et leur famille) était venu les acclamer et chanter leurs refrains entraînants, célébrer également le succès critique et public de leur second album plus créatif et expérimental "Protegé.e".
    Quelques moments suspendus notoires quand retentissent Alma, Hotline Gorgone ou Jusqu'à mon dernier souffle avec un collectif de cuivres voisin Quint'Etienne ou moment de folie avec Le fou dans la voiture ponctué d'un slogan antifasciste repris en chœur... Raphaël est magnétique, Théo plus expressif et explosif et leurs voix impressionnent de tessiture. De beaux moments de communion filmés entre eux (ils sont épaulés par un clavier, un batteur et un guitariste) et avec le public, un fort lien de fraternité consolidé par la passion commune  et une écoute réciproque touchante ; un fort capital émotionnel engrangé avec les chansons du premier album "Forces contraires", dont l’emblématique ça va aller même si la part belle fut donnée à Protégé.e, qui gagne en orchestration live plus de spontanéité.
    Une très bonne soirée donc, en compagnie du duo magique qui nous a sobrement et humblement accueilli pour un interview juste avant le concert (2*7 minutes)


    podcast

    podcast

    Prochaine date sur Saint Étienne le 24 Mai au Zénith avec Feu Chatterton, dans le cadre du festival Paroles et Musiques !

  • Festive communion

    familia.jpg

    Voyage musical marquant ce samedi 22 Avril au Fil de Saint-Étienne avec une nette tendance blues rock et deux groupes métissés.
    La première partie, locale avec le trio Mouss Idir (contrebasse, Oud et chant), Issouf Mounkoro (kora accoustique et chant) et Fabrice Laurent (batterie, cajon et percussions), qui ont dévoilé un set aux multiples influences d'Amérique et d'Afrique, tantôt blues, jazz ou country en brassant les langues, du djoula à l'arabe en passant par le français ou l'anglais.trio.jpg
    The sound of Sun est leur dernier projet commun enregistré à l'époque entre la France (Mouss et Issouf pour les paroles) et le Canada où vivait le batteur (mixage et production).
    Sur scène le spectre musical est plus large malgré le temps limité, laissant la part belle au plaisir et à la joie (communicative) d'être présents. Belle alchimie entre ces trois maîtres de leurs instruments dont l'amitié a permis de belles improvisations saluées.
    Le public galvanisé accueille alors Tamikrest (signifiant coalition ou avenir), version quatuor, pour la seule étape française d'une tournée internationale. Le leader et chanteur Ousman Ag Mosa (guitare) et son frère d'âme voilé Cheick Ag Tiglia, à la basse, sont des "Kel Tamajek" (ceux de la langue) ou plus communément  touarègues, partageant entre 5 pays africains, un désert et une langue commune.
    Peuple oppressé, méprisé parfois et plus récemment opprimé par l'organisation terroriste Aqmi, ils résistent par les armes mais aussi la poésie ou la musique avec le courant Ishumar crée dans les années 80, notamment le groupe Tinariwen. L'ouverture au son de l'occident avec internet a permis aux jeunes musiciens en herbe de trouver dans le blues ou le rock psychédélique des racines communes où épancher leur âme.

    tamikrest.jpgCinq albums ont suivis (Le dernier Tamotait en 2020) et plus récemment deux musiciens français, Paul Salvagnac à la guitare et Nicolas Grupp a la batterie, ont amplifié leurs (positives) vibrations pour un concert qui mit littéralement le public en transe. Leurs boucles lancinantes s'infiltrent tels des mantras dans les esprits et libèrent les corps au-delà des mots. Ousman parle bien  français mais chante en son langage berbère, le tamaschek, les maux de son peuple. En douceur et avec ce temps décalé propre aux bédouins, le groupe avance d'un seul homme et avec une force tranquille, distille dans la durée un groove hypnotique planant et dansant, qui restera dans les cœurs. Une musique chevillée au corps, pour ne pas oublier car c'est bien connu celle-ci adoucit les mœurs, en les transcendant.

    @Photos : Corinne Cardin