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festival sens interdit

  • Impro-vision

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    L'habité trio Malqa (accueil en arabe) est passé par le Théâtre de la Renaissance d'Oullins, dans le cadre du festival Sens Interdit, proposant une musique expérimentale hybride entre Instruments classiques (voix et Oud), machines et objets sonores. Inclassables, c'est l'écoute et les liens artistiques entre la chanteuse palestinienne Kamilya Jubran, Loïc Guénin et Eric Brochard (membres du groupe Noorg) qui composent une partition originale, unique et improvisée sous nos yeux, à base de loops analogiques, de nappes répétitives et de sons intrusifs d'objets recyclés, autour d'un canevas poétique.

    L'entente et l'interrelation entre membres et publics donna lieu à un magma sonore tantôt strident tantôt tempéré, trans-historique, avec des respirations plus épurées, comme une seule et même mélopée de plusieurs strates, dont la durée paraissait extensible à souhait à mesure du plaisir pris à triturer et distordre les sons.

     Rencontre d'après concert avec les trois artistes amoureux de la vibration (10 min) :


    podcast

  • Une âme déterminée

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    Wayqeycuna de Tiziano Cruz Marque le début du festival sens interdit et se joue au théâtre du point du jour.
    Fort de son aura et succès au festival d'Avignon 2024, la salle était pleine pour cette première à Lyon, pour acclamer l'auteur et interprète vivant, vrai, présent et rayonnant, malgré un narratif triste et poignant : Il est question de la représentation de l'art indigène dans un milieu culturel à dominance élitiste (donc blanche).
    Tiziano Cruz nous parle de ses racines (le plateau argentin), de son enfance, de son père, de sa sœur décédée (brutalement et sauvagement) et d'une cérémonie traditionnelle en son honneur au pays. Lui qui a su s'élever et parcourt désormais le monde comme témoin, incarne puissamment cette culture autochtone pauvre (coyas) et souvent victime des aléas politiques.
    La pièce ne manque pas de spiritualité et tout converge vers une sorte d'eucharistie dont il est finalement l'agneau sacrificiel, sur l'autel du capitalisme. Un thème universel que toute minorité ethnique ou sociale peut revendiquer. 
    Dans un registre à forte teneur émotionnelle, l'artiste s'en sort en dansant, joyeux, avec le sourire radieux d'un émerveillé à la vie...une victoire en soi sur tout déterminisme.

    @credit photo : Christophe Raynaud de Lage