"J'ai le flow assumé car mon flow est sacré, il m'a été donné par les trois initiés, on ne peut pas me le voler, approche tu disparais, je ne suis pas ton rappeur préféré.
Je ne suis même pas rappeur, que la continuité du flow énergétique que l'univers m'a donné". (vrai père)
Rockin Squat nous projette avec PP+ (Addendum à Prison Planet, chez Livin Astro) dans un futur désirable (superbe pochette de Sacha Arethura), dans ce monde nouveau que le Brésil lui permet de rêver (nature, médecine, influx spirituel).
Par besoin de ressource et de second souffle, il y a trouvé l'équilibre pour devenir père et renouer avec la valeur de l'être.
Artiste universel, son point de vue sur l'occident et la France reste précieux pour son détachement et sa vision décalée.
Malgré ses paradoxes (promotion par les réseaux décriés, rejet de l'Occident où se situe pourtant son public, ton professoral versus éternel apprenti, sentiment d'omniscience parfois pour qui pourfend l'idolâtrie), il dépeint avec justesse la prédominance du paraître, le règne du chiffre et de l'argent roi, l'influence numérique, les valeurs inculquées contraires a l'esprit solidaire et au respect de l’altérité...symboles d'un Occident décadent ou malade et signes de la fin d'un monde.
Ce troisième album en trois ans apparaît proche de la vision déjà développée dans 432Hz mais sonne plus léger et lumineux que PP, émotionnellement trop proche de l'épisode COVID. Les prods stratosphériques (électro, afro ou mélancoliques) de N-oX (Koh-Lanta), K.Oni (error 520, zee-town, sous coté), Eric Volt (Pixel, vrai père) ou Weezar (magnitude absolue) dépeignent cet univers spatial, mélange de spleen et d'espoir, de force et de failles, qui entrevoit la stature des derniers hommes vivants et reliés, debout sur les décombres fumants de la Bête (l'abêtissement généralisé ?).
Malgré la machine qui broie les personnes et synthétise les voix, l'alliance humaine perdure (les feat avec l'ancien Gynéco pour Retweet et le jeune Robin Péret pour monde meilleur) et nous livre le meilleur : des cœurs à l'uni-son, des individus épars avec une même vision du monde et de l'à venir.
Plus que jamais cohérent dans son parcours, prônant le fond et montrant sa forme, le poète aguerri arrive à se renouveler et surprendre encore. Sa voie chamanique met le cœur et l'intellect au diapason et donne force aux autres chercheurs de vérité intérieure.
"Être un pion, un mouton ou être un pont...qui crée des liens pour un monde meilleur...énergie pure dans mon enveloppe charnelle, je suis un élève de l'archange Gabriel" (monde meilleur).
Les arts se répondent : de la musique à l’écrit, du récit au cinéma … C’est maintenant le 9ème art que Gaël Faye touche du doigt avec sa chanson L’ennui des après-midi sans fin illustré par le dessinateur Hippolyte. Le résultat : un album (pas musical, quoi que) publié aux éditions Les arènes. Son texte, paru sur son premier album (de chanson cette fois) Pili pili sur un croissant au beurre, déjà bien imagé, trouve ici toute sa place. Hippolyte y déploie plantes, oiseaux, objets à profusion ; une copie imaginaire de la maison d’enfance du rappeur.
An wuji jamu ? Bunã ziua, Buongiorno, toutes les façons de dire bonjour dans Comment tu dis ? Un grand livre en 12 langues publié par Syros et Dulala*. Ce grand album, taille très haute, est illustré par Julie Escoriza. Au fil des pages, les enfants pourront découvrir des mots en anglais, arabe, chinois, espagnol, grec, italien, roumain, russe, soninké, tamoul et turc. Les plus connecté.es (grâce à un QR code) pourront entendre également l’hébreu, le portugais, l’ukrainien et l’allemand. Libre à chacun.e d’ajouter une ou plusieurs langues qu’il/elle connaît. Une manière ludique et encourageante d’aller à la rencontre d’autres cultures mais aussi de s’intéresser à la langue maternelle de son voisin ou de sa camarade d’école. Venir d’ailleurs et parler un autre langage à la maison n’est ici pas un handicap mais plutôt un avantage. C’est toujours amusant d’apprendre à sa professeure ou son maître des mots qui leur sont inconnus.
Partir à l’aventure, qui n’en n’a pas rêvé ? C’est ce qu’imagine chaque nuit le héros de Mon voyage à moi, raconté et dessiné par Akiko Miyakoshi aux éditons
Le veilleur du crépuscule est le second volume de la trilogie du troisième œil qui paraît chez Glénat.
« Pour la rentrée, Maman avait tout prévu et rangé dans mon nouveau cartable ».