Les arts se répondent : de la musique à l’écrit, du récit au cinéma … C’est maintenant le 9ème art que Gaël Faye touche du doigt avec sa chanson L’ennui des après-midi sans fin illustré par le dessinateur Hippolyte. Le résultat : un album (pas musical, quoi que) publié aux éditions Les arènes. Son texte, paru sur son premier album (de chanson cette fois) Pili pili sur un croissant au beurre, déjà bien imagé, trouve ici toute sa place. Hippolyte y déploie plantes, oiseaux, objets à profusion ; une copie imaginaire de la maison d’enfance du rappeur.
« Des oiseaux dans la volière, le kasuku fait du boucan. Si le frigo ne bourdonne guère c’est qu’il y a coupure de courant »
Le vert du jardin, des herbes, de la forêt luxuriante envahit tout et nous envoûte. Au milieu de l’album, au mitant de la chanson et à la lisière entre un chez soi et un dehors, trône un arbre aux racines puis feuilles innombrables. Belle métaphore de l’imaginaire de Gaël Faye s’imprégnant du monde en gardant un abri, une attache à la terre ferme. Reflet sans doute aussi des voyages d’Hippolyte qui a parcouru l’Afrique et transporte la démesure de la nature dans ses splendides illustrations.
« Torpeur d’après-midi sous un ciel bleu paradis. Parade levée dans le taillis, 14 juillet chez les fourmis »
On y rencontre le petit Gaël, s’ennuyant et réinventant l’espace de jeu, prélude à la création artistique. Hippolyte y a sans doute puisé dans sa propre jeunesse pour retranscrire avec éclat, douceur et nostalgie cette part d’infini dans la lente procession des fourmis ! En fin d’ouvrage, le chanteur se confie un peu plus sur sa vie d’enfant à Bujumbura au Burundi. Un album à lire, à voir, à écouter (QR code quand tu nous tiens) et à rêver pour chaque âge de la vie. Vive l’ennui!
* Premier album de Gaël Faye sorti en 2014.
Image : Les arènes
Retrouvez ici nos chroniques sur les concerts de Gaël Faye : UN et DEUX
An wuji jamu ? Bunã ziua, Buongiorno, toutes les façons de dire bonjour dans Comment tu dis ? Un grand livre en 12 langues publié par Syros et Dulala*. Ce grand album, taille très haute, est illustré par Julie Escoriza. Au fil des pages, les enfants pourront découvrir des mots en anglais, arabe, chinois, espagnol, grec, italien, roumain, russe, soninké, tamoul et turc. Les plus connecté.es (grâce à un QR code) pourront entendre également l’hébreu, le portugais, l’ukrainien et l’allemand. Libre à chacun.e d’ajouter une ou plusieurs langues qu’il/elle connaît. Une manière ludique et encourageante d’aller à la rencontre d’autres cultures mais aussi de s’intéresser à la langue maternelle de son voisin ou de sa camarade d’école. Venir d’ailleurs et parler un autre langage à la maison n’est ici pas un handicap mais plutôt un avantage. C’est toujours amusant d’apprendre à sa professeure ou son maître des mots qui leur sont inconnus.
Partir à l’aventure, qui n’en n’a pas rêvé ? C’est ce qu’imagine chaque nuit le héros de Mon voyage à moi, raconté et dessiné par Akiko Miyakoshi aux éditons
Le veilleur du crépuscule est le second volume de la trilogie du troisième œil qui paraît chez Glénat.
« Pour la rentrée, Maman avait tout prévu et rangé dans mon nouveau cartable ».