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Livre - Page 44

  • Gérard Haddad en vérité

    ...Les personnalités des prophètes ont cette particularité psychique de voir les trois catégories du Symbolique, de l'Imaginaire et du Réel harmonieusement nouées...Chez elles, le Nom-du-Père est parfaitement inscrit...Ce ne sont donc ni des psychotiques, ni des illuminés ni même de simples gens gens que Dieu viendrait soudain saisir.. Ce sont nécessairement des érudits et des hommes aux hautes qualités morales...p.55

     

    gerard haddad,marc leboucher,le silence des prophètes,forum salvator,le complexe de caïn,isaac et ismael,spetembre 2019Le silence des prophètes est un jeu de questions réponses entre le croyant juif Gérard Haddad et son homologue chrétien auteur et éditeur Marc Leboucher, paru récemment aux éditions Salvator. L’entretien est tour à tour spécialiste sur le prophétisme hébreu, la psychanalyse, les religions monothéistes ou le conflit israélo-palestinien et plus intimiste à l'abord de la foi et du parcours de l'écrivain, également agronome et psychanalyste. Résident français, l'auteur naquit en terres arabes (Tunisie) et demeura quelques années en Israël. Amoureux de l'Italie (de par sa femme), d'art et de musique classique, il développa en tant que chercheur médecin une oeuvre singulière au contact de la Bible et de la bibliothèque hébraïque.

    Mais le silence des prophètes est avant tout une belle et limpide réflexion sur la vérité. Celle de la parole prophétique qui rend compte d'une rencontre avec l'Absolu et de la radicalité du sentiment de justice envers les plus faibles ou les plus démunis. "L'essentiel du discours prophétique, celui qui nous manque tant aujourd'hui, c'est cette critique de l'injustice que subissent les humbles et les étrangers, critique de la corruption, des mensonges, de la violence". (p.52)

    A titre plus personnel il s'agit d'un pacte en esprit envers trois maîtres à penser, Yeshayahou Leibowitz, Maïmonide et Jacques Lacan, qui surent mettre l'auteur sur son chemin à la fois singulier et personnel d’un dialogue ô combien fécond et salvateur entre le judaisme et la psychanalyse.

     

    A l'aube de ses 80 printemps Gerard Haddad évoque, après des années d’études intérieures (des années de psychanalyse avec Lacan) comme extérieures, le "complexe de Caïn" (paru en livre en 2017), un fratricide tout aussi vivant et imposant que le complexe d'Œdipe, qu'il compte bien développer dans son œuvre littéraire même s'il n'en est pas le précurseur.

    Le complexe de Caïn, c'est l’idée d'un double en soi, opposé peut être à la vérité du sentiment, que chacun porterait en germe à condition qu'il ne devienne pas sourd à cette voix des profondeurs (A laquelle Jung, anciennement disciple de Freud, consacra sa vie et son oeuvre).

    En effet, le silence des prophètes parle aussi de la disparition programmée, selon l'auteur, de toute voix juive discordante au nationalisme Israélien galopant, fort du soutien de quelques millions de chrétiens (ou assimilés) très à droite, américains évangélistes ou autres. Le sionisme, ou ce qu'il est devenu, porte en soi la négation même d'un discours inspiré qui n'abhorrerait pas l'étranger, pour ne pas le citer son frère arabe issu du même père Abraham.

    Comme André Chouraqui ou encore Louis Massignon, l'auteur, un temps résidant israélien et sioniste, milite pour un pouvoir binational en espérant encore une réappropriation par le mythe comme démontré parfaitement dans son dernier livre paru "Ismaël et Isaac ou la possibilité de la paix".

    En bonus un court entretien réalisé par mail en Novembre 2019 avec l'auteur, ici.

     

  • Yvan AMAR ou l'obligation d'aimer

    En étant frères, vous serez les fils du Père (p.138)

    Yvan Amar,Le Maître des Béatitudes,ALbin Michel,Grandir ensemble,Edition du Relié,Gurdjieff,Arnaud Desjardins,Gilles Farcet,Juin 2019A l'occasion des vingt ans de la disparition d'Yvan Amar (1950-1999), l'actualité de son message ressurgit avec une réédition en poche du Maître des béatitudes (1996) chez Albin Michel (citations de ce livre en gras) et un livre-cd anniversaire Grandir ensemble, compilation et quintessence de son enseignement paru aux éditions du Relié, qu'il fonda de son vivant.

    Comme Arnaud Desjardins, il fut le disciple en Inde d'un éveillé, Chandra Swami, de qui il reçu après quelques années l'autorisation d'enseigner dans le Vaucluse.

    Maillon essentiel de la spiritualité vivante au XXème siècle (né d'un père juif et d'une mère chrétienne) il demeure très présent et vivant dans la mémoire de ses amis, de sa famille et de ceux qui l'ont approché.

     

    Sa conversion fut une ouverture du cœur, habité dès lors par la joie et innervant un regard compatissant. Il aimait instruire par des histoires (Mullah Nasruddin entre autres) et son rire, que l'on entend sur le CD, était fort, enfantin, communicatif et libérateur.

    Il dira être passé d'une incompréhension triste à une incompréhension joyeuse. Pour lui, "ce qu'on réalise, ce n'est pas connaître le mystère mais le devenir soi-même, être l'inconnu, le non-savoir, la mouvance et dans ce regard là dire tout en vérité est le Brahman".

    De fait trois "affirmations-arguments" ont jailli de cet éveil : "Je ne sais pas", "Tout change" et "Tout est le Réel". (p.63)

    Marqué par la personne et le coeur de Jésus, il n'hésite pas à relire et actualiser son message dans le Maîtres des béatitudes, en affirmant que "le monde c'est le royaume livré en pièces détachées et les béatitudes sont le mode d'emploi pour en faire l'assemblage".(p.76)

    Sa relecture traditionnelle du sermon sur la montagne devient un cas pratique de son enseignement qui évoque la conversion, le passage du dehors au dedans, l'entrée dans le Royaume dont parle Jésus.

    Cela demande concrètement un effort conscient pour passer de l'état de victime à celui d'élève responsable. Et il affirmera jusqu'au bout qu'il eut trois maîtres : son guru, Chandra Swami, sa femme Nadège et sa maladie contractée en Inde, preuve qu'il ne se considéra jamais comme assis dans son éveil.

    L'élève selon lui, c'est celui qui est dans l'obligation de conscience (naissance au "je dois"), qui a sacrifié l'idée du bonheur et de l'image de soi idéalisée. C'est aussi celui qui prend le risque d'aimer son prochain, qui doit mettre le royaume au monde, étant lui-même né de la miséricorde.

    Son enseignement toujours en mouvement n'était pas une ascèse ou une voie de renoncement. Plutôt une voie dans le monde, comme le fut celle d'un homme qu'il aimait citer : Monsieur Gurdjieff.Yvan Amar,Le Maître des Béatitudes,ALbin Michel,Grandir ensemble,Edition du Relié,Gurdjieff,Arnaud Desjardins,Gilles Farcet,Juin 2019

    Même si le silence est d'or, le but n'est pas d'arrêter le mental mais que la pensée soit au service de l'intention. L'identité égotique doit être à son sens, transcendée au profit de la conscience planétaire et universelle, reliée. "Le royaume nous apprend l'intimité du "nous" (p.100), ...Il est dans le regard qui voit par Dieu, regard issu d'un cœur qui n'est plus partagé, qui ne sert pas en même temps Dieu et Mamon, la volonté divine et l'intérêt personnel" (p.138).

    Pratiquement et au fur et à mesure de la conversion par l'effort conscient, le doute, la colère et la peur disparaissent, faisant place respectivement à la sagesse, la compassion et la joie cachées.

    C'est donc dans et grâce à la relation consciente qu'une maturation peut advenir. Yvan Amar considérait que nous avions aussi un inconscient extérieur et que par conséquent, tout et chacun est et devient le chemin vers la réunification et l'unité. Grandir ensemble enfin, puisque l'identité messianique est un collectif qui doit faire advenir le Royaume de Dieu annoncé par Jésus.

    Ouvrez l’œil par lequel Dieu se voit (p.174)

     

  • Gilles Farcet milite pour un centre en l'être

    "La voie est une dynamique par laquelle un être humain s'engage dans un processus alchimique de transformation (énergétique)…Il s'agit de faire émerger un sujet responsable et aimant, capable de participer à la guérison plutôt qu'à la maladie du monde" (p.17)

     

    boussole brouillard.jpgGilles Farcet est un être ouvert, accessible, à l'esprit clair et éclairé. Nous l'avions interrogé pour la sortie de son fulgurant premier roman en connaissant son passé de chercheur de vérité, d’écrivain et d’instructeur spirituel.

    « Une boussole dans le brouillard » paru aux éditions du Relié, combine ces trois aspects de sa personne et constitue de ce fait un livre très personnel, un témoignage qui lui tient à cœur.

     

    L'auteur s'est attelé à « mettre en perspective, clarifier et préciser » des notions et termes à visée spirituelle dont il est coutumier, exercice dans lequel il est crédible et qualifié. Il explicite ce qu'est la voie ou le chemin, le sens du travail sur soi (la sadhana), l’intérêt d'un groupe de travail (la sangha), l'objectif et les bienfaits d'une cristallisation autre qu’ego-centrée mais aussi les différences entre Instructeur, Maître et Libéré vivant, entre la thérapie et la relation au guide spirituel, entre l’expérience et la réalisation ultime (la libération au sens tradition du terme).

    On retrouvera ici également l’évocation de son maître spirituel Arnaud Desjardins, son enseignement et sa lignée (Swamiji Prajnapand) mais aussi ceux du siècle passé, de Yvan Amar, Lee Lozowick à Krishnamurti en passant par Maharshi ou encore Ma Ananda Moyî…ils furent légion.

     

    Gilles Farcet place aussi sa praxis dans la lignée et l'esprit des groupes Gurdjieff dont A.Desjardins consacra dix années de sa vie. On comprend ainsi mieux, dans cette optique, le handicap cuisant dont chacun est nanti (le tyran intérieur) et qui n'est qu'un réflexe, une stratégie de survie pour affronter le monde et son incohérence à vue d'enfant. (L'organe Kundabuffer selon Gurdjieff). On comprend également que l'homme ne peut véritablement agir (et non pas réagir) que sorti de sa mécanicité, ce qui exige la création d' un centre intentionnel.

    Cette cuirasse du petit ego souffrant a besoin de l’œil d'un témoin bienveillant pour cesser d'exercer son emprise possessive et de contrôle sur tous les domaines de la vie et surtout permettre à l’individu nouvellement né d'entrer véritablement en relation au lieu de se sentir séparé. « le but c'est de ne plus fonctionner à partir de l'ego mais du Tout, de l'ensemble incluant l'ego (p.245)…être responsable c'est être en mesure d'aimer (p.248)". Voilà pour la boussole.

     

    Quant au brouillard, à l'heure du net, il s'agit de la nébuleuse new age, du pullulement d’éveillés auto-proclamés promettant le "satori-éclair" ou encore toutes thérapies ou techniques de développement personnel axées sur le renforcement de l'ego, qui ne remplaceront jamais une ascèse éthique, rigoureuse et parfois longue avant d'atteindre une certaine maturité spirituelle, « 100% adulte, libre de papa et maman » (Citation de Swamiji Prajnapand – p.130). L'intérêt d'un instructeur dont la filiation est reconnue c'est qu'il ne se permet pas de jouer impunément avec le vivant. Éthique et techniques avisées sont les signes de son intégrité.

    Car non, rien ne s'obtient sans effort ou implication de sa personne entière et "tout engagement sur la voie est un travail de dénuement où il y plus à perdre qu'à acquérir, notamment l'attachement et l'identification à ses illusions". On pourrait croire que la vie se charge de nous mettre le doigt sur ce qui fait mal en nous, notre traumatisme originel. Mais encore faut-il avoir des yeux aptes à voir, un cœur apte à saisir et d'avoir la volonté d'"extraire un sens de l'épreuve subie", ce qui seul est quasi impossible, à moins d'une grâce divine (l'ouverture de l’œil-témoin ?) ...

     

    Une boussole dans le brouillard est un livre instructif, pensé comme un lexique pratique de la voie mentionnant aussi ses figures de proue. Son mérite est de replacer chacun à sa juste place, sans offenser personne. Tout à chacun y puisera la réponse à ses questionnements et des pistes utiles pour la suite de sa quête. Même si cela n'est pas voulu, un tel exercice peut parfois confiner à l'universel dans le sens ou l'être partage un langage commun.

     

    Nous souhaitions lui poser quelques questions (6,18 et 11 minutes) à partir de ce dernier livre :


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    « La voie consiste à cesser de chérir des opinions... cesser de m'identifier à mon monde" (p.165)

     

  • Hardies, les bergères guerrières !

    À l'occasion du Lyon BD festival , Chœur a décidé de lancer un cycle sur les pépites de la bande dessinée. Et puisque l'exposition imaginée par Sandrine Deloffre (coordinatrice du festival) intitulée Badass, les héroïnes de la bande dessinée jeunesse, nous a bien plu, nous nous en inspirons...

    les bergères guerrières,tome 1 la relève,tome 2 la menace,amélie fléchais,jonathan garnier,glénat,lyon bd festival 2019,sandrine deloffre,badass les héroïnes de la bande dessinée jeunesseLes Bergères Guerrières (Glénat) de Jonathan Garnier (scénario) et Amélie Fléchais (dessin)

    Voici Molly,  lointaine cousine de Mérida (dans le dessin animé Rebelle) par sa chevelure, sa détermination et peut-être son origine géographique. La jeune fille rousse rêve de devenir une bergère guerrière, un ordre inventé par les femmes, pour les femmes afin de défendre leur village. Ici les filles manient l'arc et les flèches et les garçons gardent les bêtes, tout en rêvant de revêtir à leur tour la cape des Bergères Guerrières. Chaque recrue possède un bouc, équivalent d'un cheval, avec qui elles s'entrainent. 

    "J'ai toujours été prête, je suis née prête", explique Molly à sa mère. Les lectrices aussi sont "nées prêtes" pour rencontrer enfin une héroïne qui les représente. Les garçons peuvent aussi s'identifier sans problème à Molly ou Liam, son grand ami. Quand aux adultes, à eux de rattraper leur retard en entrant dans l'univers d'Amélie Fléchais et Jonathan Garnier. Le village, la lande verte, les bergeries, la mer déchainée, la terre sacrée, le massif des griffes noires ou encore l'île des sorciers: de quoi partir à l'aventure vers des paysages colorés, avec des personnages au caractère bien trempé et aux traits expressifs, sans oublier la bouille des animaux et autres créatures imaginaires. Le scénario est très drôle et rythmé, avec de belles trouvailles tant dans les dialogues que les dessins. Vivement la suite des aventures des Bergères Guerrières !

    Le tome 1: La relève  et le tome 2: La menace sont déjà sortis, le tome 3 devrait sortir le 25 septembre prochain !

    Crédit photo: glenat.com

  • André Cognard convoque l'esprit de l'Aïkido

    André Cognard,Aïkido,Editions Dervy, Sensei Kobayashi Hirokazu,Académie autonome d'Aïkido,Morihei Ueshiba,Mai 2019Dans Aïkido, paru aux éditions Dervy, André Cognard rend hommage à l’enseignement de son maître Sensei Kobayashi Hirokazu (1929-1998) qu'il côtoya pendant 25 ans et avec l'autorisation de qui il fonda l’académie autonome d'aikido.

    La pratique auprès de ce dernier fut une voie au sens spirituel du terme car ce disciple d'Ueshiba Sensei était comme le fondateur de la discipline, à la fois mystique et guerrier.

    L'auteur et enseignant 8eme Dan de la voie (do) de l'harmonisation () des énergies (ki) prône la paix et le retour à l’unité (donc la liberté) par la pratique. Le livre révèle de nombreuses anecdotes sur ce maître dont il fut l'élève, le soutien et le confident. On y parle de techniques, d'attitudes et d'état d'esprit mais aussi beaucoup d'états intérieurs et de passages comme autant de morts successives. La concision est de mise dans l'écriture (147 pages denses) virant parfois à l'abstraction ardue lors de certaines théorisations de "ressentis" mais l'ensemble est équilibré et les derniers chapitres lumineux, plus clairs et aérés lorsque Sensei Cognard évoque la liberté que procure la pratique de l'aïkido.

    Les "hommes volants" le sont par échappement momentané à la loi de la gravitation, lorsque l'ego se dissout dans le jeu et que le "je" mental a totalement laissé la place à l'esprit.

    Ce livre sous titré "l'enseignement secret d'un disciple de Morihei Ueshiba" relate notamment un processus de naissance à l'esprit car Maître Kobayashi "était insaisissable au sens propre en ne laissant jamais l'attaquant fixer son attaque mais l'obligeant sans cesse à fixer son esprit".

    De longues années de pratique amènent l'individu à se fixer dans son centre soit "la profondeur de l'être en soi", en quittant les tensions égotiques. Cette ascèse de "polissage de l'égo" sape ses résistances (ou forces) en "renonçant au pouvoir sur autrui et donc sur soi-même".

    Pour André Cognard il s'agit ici de la première étape, celle de "l'esprit qui fait bouger le corps".

    Mais la voie alors reste un cheminement en territoire inconnu car c'est "quand le corps fera bouger l'esprit que se fera le pas ultime" (p.147). Ainsi des mémoires ou scories "transgénérationnelles" voire mêmes "transincarnationnelles" dont semble s'être affranchi l'auteur auprès du maître qui sut l'amener à mourir à lui-même et à l'image de soi dans autrui. Et l'on pense ici au fameux "fana" des soufis, soit l'extinction de la personne en Dieu ou à la parole de Jésus de renaître d'en haut que ne reniait pas le Sensei ou encore au célèbre koan "qui étions-nous avant de naître".andré cognard,aïkido,editions dervy,sensei kobayashi hirokazu,académie autonome d'aïkido,morihei ueshiba,mai 2019

    On le voit, l'Aïkido est un chemin qui a du cœur également et qui interpelle les corps avant tout. Cet art martial est une nouvelle façon de tisser des relations qui ne soient pas de l'ordre d'un pouvoir de domination mais bel et bien de compassion envers autrui et sa demande d'aide (plaidoyer de l'être séparé pour un retour à l'unité) que représente toute attaque verbale ou physique.

    Tout se recoupe et apparaît en filigrane un langage presque objectif d'une relation autre basée non plus sur l'apparent ou l'illusion mais le réel, le vrai monde, le monde de l'esprit, l'invisible senti, ji sekaï selon l'expression de Sensei Kobayashi, où tout est harmonie...

    @credit photo : Dervy et aïkidojournal.fr

  • La rétrocognition, une praxis de l'Esprit

    se souvenir du futur.jpgRomuald Leterrier, ethnobotaniste indépendant, a coécrit avec le journaliste scientifique Jocelin Morisson "se souvenir du futur", paru aux éditions Trédaniel. Il s'agit d'un projet collectif et humanitaire qu'il a longuement mûri, quelques années après son immersion dans la jungle amazonienne avec le peuple Shipibo-Conibo.

    Romuald Leterrier fait partie de ces occidentaux qui, comme Jan Kounen ou Gaspard Noé, ont bu la mixture Ayahuasca et on vu le message que la combinaison de deux plantes recélait.

    Les visions perturbent en règle général le psychisme des êtres rationnels que nous sommes et amènent à un état modifié de conscience, un sacrifice de l'espace-temps.

    Cet état d'éternité permettrait des voyages dans le futur et le passé de la personne ainsi que la visite d'autres mondes.

    Carlos Castaneda avait évoqué dans ses livres ce monde de la sorcellerie, lui qui avait finalement basculé dans ce nouveau paradigme.

    Romuald Leterrier a plutôt cherché à intégrer ses révélations pour le mieux-être de notre monde en contextualisant la pratique de la rétrocognition (aller chercher de l'information du futur pour la rétrocéder au passé).

    Il a trouvé un appui théorique en cela avec les idées du physicien quantique Philippe Guillemant et les travaux synthétiques de Jocelin Morisson (NDE, concepts jungiens, philosophie non duelle...) et poursuit dès lors à travers la France ses ateliers pratiques.

    Dans la suite de concepts hérités du psychanalyste Jung (notamment les synchronicités, l'inconscient collectif, le Soi... ) les deux auteurs veulent démontrer que nous pouvons exploiter au mieux un futur désirable et non pas prédéterminé et que les dernières recherches scientifiques ne font que confirmer les connaissances des peuples premiers, dont les cosmogonies ont inspiré de nombreux courants spirituels de pensée.

    leterrier.jpgmorisson 1.jpg

    Rencontre des deux acolytes pour un entretien (2 fois 21 minutes) à partir du livre :

     

     

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  • Pour Jean Gagliardi le rêve est le guide

    TOUT CE QUE VOUS FAITES MAINTENANT

    EST ACTE DE RÊVE, PENSEE DE RÊVE.

    Que vos rêves soient toujours de plus en plus beaux !

    Car tout deviendra réalité. Le rêve aussi est foi…(Dialogues avec l'Ange)

     

     

    Jean Gagliardi est un être authentique. A la fois conférencier, poète, éveilleur de "fleurs de conscience" (les rêves) et désormais auteur chez Réel Editions de « Feu et vent  - l'émergence du Soi au travers des rêves », un ensemble de textes issus de la blogosphère (la voie du rêve / La joie d'être un âne), triés et sélectionnés avec Agnès Vincent (Réel Editions) pour former un tout cohérent.

    Jean Gagliardi,Feu et vent,Réel Editions,Agnès Vincent,Pierre Trigano,Jung,La voie du Rêve,La joie d'être un âne,Le peuple arc en ciel,Pema Chödron,Marie Louise Von Franz,Ramana Maharshi,Richard Moss,Le féminin divin,Celle qui vient,Lyon 2019Jean Gagliardi vit au contact de ses rêves depuis l'age de quinze ans, assez de temps pour en dégager un « enseignement à vivre » et une méthodologie subtile et imagée, à l'image de l'inconscient. Son parcours atypique (autodidacte) l'a amené à côtoyer les auteurs de la psychologie des rêves et de la profondeur (Jung et ses disciples ou continuateurs) mais aussi à se former auprès d’éveilleurs de conscience tels Richard Moss ou encore Nicolas Bornemisza pour l'école de "yoga psychologique".

    Il milite pour une assimilation du rêve plus qu’une interprétation intellectuelle, tueuse de symboles. L'importance est accordée à l’émotion pour ensuite être traduite en image, elle-même expression d'une métaphore.

    L’exercice est subtil presque magique puisqu'il s'agit de décoder un langage onirique avec des outils véhiculés par l'inconscient. (Ressenti, images, symboles, émotions…).

    Dans ce livre l'auteur dévoile un peu plus sa praxis dans un réel effort de partage, en incluant certains de ses propres rêves, essais d’interprétations et synchronicités qui suivirent.

     

    Nous avions quelques questions à lui poser de vive voix (3 fois 15'), à partir de ce livre :


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