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  • Aimer sans posséder

    Ici nous sommes tous distants mais reliés par un lien de conscience (p.52)

    Ta seule possibilité c'est de vivre complètement dans le relatif. C'est tout. (p.55)

     

    Je ne sait pas,Daniel Ramana Maharshi,éditions accarias l'originel,Je, ne sait pas est le quatrième livre de Daniel Morin aux éditions Accarias l'Originel.
    Sous forme de questions-réponses, cet ancien collaborateur d'Arnaud Desjardins (40 ans disciple et 14 ans collaborateur) à la dialectique atypique, confère au "moi-je" une fonction conductrice (relié) plutôt que créatrice (le penseur). La fausse personne se révèle dans la croyance en une histoire personnelle, une entité séparée, qui dans son fonctionnement habituel cherche sans cesse à nier la réalité (ce qui est) de l'instant pour en créer une illusoire, source de souffrance. Selon l'auteur, le présent se vit pleinement lorsque l'on accepte de ne pas savoir, de se reconnaître limité dans l'appréhension de la situation et de nos sens, conférant une pacification intérieure.
    S'identifier à un je égotique, amène à chercher (par désir d'expansion ?) l'illimité ou l'infini (en créant une dualité de "mieux être si...") à chaque instant, se projetant ainsi continuellement dans un futur frustré et frustrant.
    L'issue est l'acceptation de ce qui est, l'"évidence", sans identification à un sujet, pour se reconnaître élément ou partie du Tout et maillon essentiel d'un Plan parfait puisque neutre en soi.
    Passer d'émetteur a récepteur ou mieux conducteur de la pensée c'est voir, pour tracer la trame d'un verbe clarifié.
    Le recueil présente une forme de légèreté. Daniel Morin évoque l'énergie libérée par l'absence d'association à un "je" illusoire ou souhaitable (une dissolution ?), un étant plus qu'une réaction. La fluidité retrouvée permettant l'action adéquate, une pratique d'éveil au quotidien. 

     

    Cette certitude que l'on ne connait pas tout ne libère pas. C'est l'acceptation de cette non-connaissance qui libère de la recherche de tout vouloir comprendre. (p.100) 

  • En quête de la voie des maîtres

    L’œuvre de Gurdjieff brille dans le monde contemporain non seulement comme expression magistrale de la voie des maîtres dans la diversité de ses concepts philosophiques et l'efficience de ses méthodes pédagogiques, mais aussi comme réactualisation de la philosophie des cultures majeures de l'Antiquité occidentale”. (p.324).

     

    Contempler c'est comprendre intelligiblement, rationnellement une vérité ou essence dicible des phénomènes cosmiques composant la réalité”. (p.141)

     

    Patrick Négrier,Gurdjieff et la voie des maîtres,La Pierre Philosophale éditions,Jeanne de Salzmann,Ashyata Sheyimash,Castaneda,Voir,Récits de Bélzébuth à son petit fils,Janvier 2021Patrick Négrier publie un nouvel opus sur “Gurdjieff et la voie des maîtres” aux éditions la Pierre Philosophale, dessinant avec ses trois précédents ouvrages, une quaternité sur le sujet.

    Les deux principaux écrits du Maître caucasien dont l'immense et populaire “Récits de Bélzébuth à son petit fils” sont prétexte dans cet essai-bibliothèque à évoquer la tradition originelle ou voie des maîtres par opposition à celle des rites, dont les ramifications sont proche-orientales, Judéo-chrétiennes ou encore grecques anciennes (Platon, Socrate, Pythagore...). L'auteur insiste notamment sur l'aspect philosophique de l'enseignement et décortique bon nombre de termes ou d'idées codées du livre fleuve, se faisant ainsi “herméneute moderne de mythes anciens”.

    La bibliographie inclut tout ce qui touche de près ou de loin à Gurdjieff que Patrick Négrier découvrit vers l'âge de 20 ans. Même s'il n'a jamais fréquenté les groupes, on mesure à quel point il a approfondi ses connaissances personnelles en suivant les signes laissés dans les "Récits de Bélzébuth", tel un élève assidu et érudit mais de façon autodidacte. Il obtint également des informations de première main avec deux de ses élèves directs, Solange Claustres et Paul Beckman.

    De nouveau on accède à une somme de dévoilements plus particulièrement sur les différents types d'idiots auxquels on portait des toasts dans les groupes Gurdjieff, et sur la figure toute pythagoricienne d'Ashyata Sheyimash qui comprit parmi les premiers, l'horreur de la situation propre aux êtres humains à travers le temps : leur processus de destruction mutuelle.

    Fort de son autorité en la matière Patrick Négrier avance cependant quelques conclusions personnelles inappropriées.

    Il remet en question la fiabilité de l'enseignement du bras droit de Gurdjieff, Jeanne de Salzmann, en sa tournure mystico-évasive (en concentrant son attention sur le mystère, l'incontournable, l'insondable, elle fait l'apologie de la nescience), lui reprochant sa posture méditative silencieuse, prélude nécessaire à toute irruption d'une raison objective (le Verbe à notre sens). L'auteur, philosophe de formation mais pourtant adepte de l'enseignement de Castaneda ne fait pas le rapprochement avec l'exercice de “stopper le monde” qui donne un coup d'arrêt au mental et à la raison reine pour laisser advenir le langage du rêve ô combien symbolique et irrationnel. D'autre part le Christ n'est-il pas né d'une vierge, soit ésotériquement parlant le Verbe ne provient-il pas d'un silence mental dans une pureté loin de l'abstraction ? Une des thèses de l'auteur est de voir en Gurdjieff un "philosophe rationaliste" eu égard à ses Maîtres théoriques (Frédéric Lenoir perçoit aussi un “Christ philosophe”...) mais à lire les deux volumes parus récemment sur les groupes de paris (comptes rendus brutes de son enseignement aux cotés de Jeanne de Salzmann) il est dépeint comme très pragmatique, concret et cru dans ses explications avec une analyse plutôt scientifique et empathique des attitudes étriques de ses élèves.

    Par ailleurs existe t-il une seule façon de comprendre les récits et l'enseignement de Gurdjieff (faut-il chercher à tout comprendre d'ailleurs) ? Pourquoi s'adresserait-il plutôt à des raisons qu'à des intuitions ou des ressentis ? Voulait-il attirer à lui un seul type de personne par un seul canal de communication ? Tous ceux qui ont découvert les Récits intégralement ont forcément été touchés mais pour un résultat peut-être différent d'autrui. L'un s'est dirigé vers les arts martiaux, l'autre à entrepris la lecture interprétative du Coran, un troisième s'est mis à peindre des paysages galactiques, qui sait ? Pourvu que l'acte (Travailler au perfectionnement intellectuel et moral de soi) concourt à l'avènement du Royaume des Cieux, du Bien à venir donc...C'est le propre d'un Maître d'appartenir à l'univers (et non à une classe ou caste) comme la Source de connaissance à laquelle il est censé s'abreuver. L'unité qui relie toutes choses est moins une perception intellectuelle qu'une aperception globale, fruit d'un discernement étrique (christique pour le Chrétien véritable), d'une vision, d'une clarté de l'essence.

     

  • Patrick Négrier approfondit le mystère Gurdjieff

     Gurjieff_oeuvres.jpg

    Nouvel entretien écrit avec Patrick Négrier autour de l'enseignement de Gurdjieff et des "Récits de Bélzébuth à son petit fils".

    Cette nouvelle salve de questions vient expliciter certains concepts ou zones d'ombres du premier entretien, tout en approfondissant la "religiosité philosophique" proposée par Le Maître spirituel caucasien.

    L'auteur de trois livres sur l'"enseignement Gurdjievien" avait également conçu en 2007 pour Baglis TV, un film sur Gurdjieff, intitulé « La Tradition et la voie des maîtres ».

    Excellent découvrement !