
Le trio dégage une belle écoute sur scène, déroulant les 13 titres de leur album commun - A light for Attracting Attention - mais aussi 3-4 nouveautés passionnantes, laissant espérer une suite à cette formation.
Mieux qu'un best of du gigantesque Radiohead, le premier album conceptuel de The Smile revisite de façon moderne presque trente années de sa musique, alternant ballades et mélopées aériennes, puissantes et explosives chansons rocks (notamment We dont Know what tomorrow brings), beats synthétiques ou compositions à l'esprit jazz (rappelant The king of Limbs).
Les chansons comme les placements sont millimétrés, laissant malheureusement peu de place à l'improvisation. Le public conquis est donc en terrain connu et seuls les "nouveaux-nouveaux" titres dévoilés permettent d'apprécier réellement la proposition innovante de Thom Yorke (and Co), toujours là où l'on ne l'attend pas et ne se reposant pas un catalogue idolâtré parfois. Dommage cependant que la folie unitive n'ait gagné que la dernière demi-heure du show, chacun restant précédemment comme figé dans son rôle et dans une mécanique bien huilée mais néanmoins preque (trop ?) parfaite.
The Smile semble présenter une porte de sortie, une respiration et un havre de création originale à l'institution indie-rock Radiohead. L'avenir scellera le sort réservé à ce trio lourd/léger qui, à la vindicte de la foule, semble placé sur de bons rails.
Après Nick Cave (and the Bad Seeds) deux soirs de suite, une autre star internationale est venue étoffer le festival des nuits de Fourvière, qui ne fait que commencer. Les anciens font de la résistance et, n'en déplaise aux jeunes qui poussent effrontément les portes du show business, ils ont de beaux restes dans leur hotte magique !
La maison de la danse de Lyon accueille pour deux représentations, et dans le cadre de son festival "sens dessus dessous", quatre monstres sacrés dans Le Tambour de Soie. A l'initiative de Kaori Ito s'est constitué un quatuor hors pair, une histoire de Yukio Mishima inspirée du théâtre Nô japonais mais qui confère à une universelle émotion.
Côté scène, 
Même si le dernier album de 
Les vibrations cosmiques d'un clavier fou se prolongèrent avec la solide formation de Cheick Tidiane Seck venu rendre un généreux hommage à son ami Randy Weston, comme ce fut le cas sur l'album Timbunktu (2019). Pour l'occasion Majid Bekkas fit sa première apparition scénique (chant et oud), déroulant un set à l'image des deux accolytes : maîtrise, force tranquille et sagesse aux couleurs de l'Afrique.
Après ces deux démonstrations techniques et artistiques vint la joyeuse, naturelle et apaisée Ayo. Avec beaucoup de douceur et de simplicité elle a su toucher les cœurs des festivaliers avec quelques anecdotes et reprises (Né quelque part-Le Forestier, Rédemption song-Bob Marley), alternant ballades, rythmes chaloupés et même rap, dans une vague d'amour et d'équilibre. La joie de la surfeuse (une de ses passions) fut hautement communicative jusqu'à virevolter et toucher l'ivresse, alors que le concert prenait déjà fin. 
Le collectif féminin Canine à la chorégraphie bien rodée, le jeune vétéran du rap français Youssoupha et sa chaleureuse prestation, le duo planant Trinix, les huit membres du combo lyonnais Kumbia Boruka et son set de cumbia endiablé ainsi que les jeunes vaporeux mais talentueux Caballero et Jeanjass nous ont enjaillé jusqu'à l'heure d'Alpha Wann dont c'était la seconde venue cette année sur Lyon.
De Jeanne Added nous ne connaissions que ses deux albums, "Be sensationnal", brut et martial et "Mutate" plus sombre et intimiste.