Jésus va tenir la promesse des prophètes et faire passer la loi de la pierre à la chair, comme le suggère l'évangéliste Jean en ne cessant de mener ses lecteurs sur les chemins de l'allégorie. Pourquoi ne pas voir, dans la fragilité des signes tracés sur la poussière, ce moment ou la loi perd de sa rudesse pour pouvoir s'inscrire dans la tendresse et la miséricorde ? La loi de Moïse a été écrite sur la pierre "par le doigt de Dieu", le doigt de Jésus dans la poussière esquisse t-il la loi nouvelle de la miséricorde et de l'amour, celle qui va s'inscrire dans le cœur des hommes et des femmes ? (Jésus, l'homme qui préférait les femmes, p115).
L'histoire publique de Jésus est jalonnée de femmes, de sa naissance à sa mort sur la croix jusqu’à sa résurrection. Elles sont des témoins privilégiées de l'incarnation du divin en l'homme. Dans son dernier livre "Jésus, l'homme qui préférait les femmes", paru chez Albin Michel, Christine Pedotti rappelle qu'Il a eu des relations bienveillantes avec ces dernières, ce qui, pour l'époque et son environnement judaïsé, était une avancée considérable (Il ne répudie pas l'adultère, Il appelle "fille d'Abraham" une veuve courbée...).
Anne Soupa (avec qui elle a fondé le Comité de la jupe pour lutter contre la discrimination à l'égard des femmes dans l’église catholique) a récemment réhabilité Judas et de façon générale depuis quelques années, ce sont plutôt les femmes qui mettent en lumière l'ombre du christianisme, dans la lignée de Jacqueline Kelen, France Quéré ou encore Annick de Souzenelle. La nouveauté c'est donc ce point de vue féminin avec "des femmes lectrices, chercheuses, exégètes et théologiennes...". Il s'agit de se battre contre la vision enfermante et obscurantiste de l’église à travers siècles avec son "mouvement d’effacement des femmes".
Dans l'Encyclopédie de Jésus, parue l'an dernier, Madame Pedotti est d'ailleurs coordinatrice du projet dans lequel elle introduit chaque chapitre en ra-contant la scène qui sera auscultée par des spécialistes ou admirateurs de Jésus.
Pour revenir au livre, Jésus "libère donc la femme de l'assignation de genre" (elle appartiendrait à l’homme, elle est appelée à des tâches domestiques ou de procréation …). Pour Lui, "les femmes sont des personnes et non des fonctions" et Christine Pedotti rappele à juste titre que les Évangiles ne sont en soi "ni mysogines ni masculinistes mais que seule l'interprétation l'est", à travers les siècles avec notamment cette focale mise sur Marie comme modèle de vertu difficilement atteignable...
Autre point important du Livre, la mise en exergue de modèles de femmes prophètesse ou Apôtre. Ainsi la samaritaine qui reconnaît Jésus comme étant le Messie, à qui Il offre de l'eau vive pour la vie éternelle ; Marie de Béthanie avec le lavement des pieds de Jésus par un parfum de haut prix et qui préfigure et devance celui des Apôtres ou encore Marie-Madeleine, première témoin et messagère de la résurrection !
Alors que quasiment tous les sages jalousent Jésus et veulent sa mort, beaucoup de femmes le suivent, l'écoutent et mettent en pratique ses enseignements. Une sagesse innée caractériserait-elle la femme à la différence de la sagesse acquise par connaissance pour l'homme ? On peut se poser la question.
Quoi qu'il en soit, malgré les mœurs de l’époque, Jésus met les hommes et les femmes sur un pied d’égalité. Christine Pedotti penche pour le fait que Jésus préférait les femmes, parce qu'il était homme mais dans l'évangile de Thomas apocryphe, au dernier logion, le 114ème, Simon-Pierre veut que Marie-Madeleine sorte d'entre les disciples car "les femmes ne sont pas dignes de la Vie". Or Jésus répond : "voici que je la guiderai afin de la faire Homme" , c'est à dire "souffle vivant...pour entrer dans le Royaume". La promesse de Jésus dont il s'agit ici concerne la naissance à l'esprit, ce qui va bien au-delà d'une préférence de genre mais d'une équité, d'une équanimité même de Dieu envers Sa Création.
Rappelons que le Dieu du Coran est matriciel, IL EST un Feu dévorant et un Torrent d'eaux vives dans l'Ancien Testament, représenté par Jésus et le "féminin divin" dans le Nouveau Testament (avec ses qualités d'accueil, d'ouverture…). On voit donc que le projet divin n'oublie pas le féminin et le livre de Christine Pedotti en témoigne avec perspicacité et subtilité.

Anne soupa est une écrivaine et essayiste chrétienne qui essaie entre autre, depuis quelques années, de faire entendre la voie des femmes au sein de l'Institution catholique. Son dernier livre : Judas, le coupable idéal vient de sortir chez Albin Michel.
Rencontre avec Séverine-Arneld Hibon, écrivain au style drôle et décapant mais également grave parfois, quand elle évoque le handicap de son mari ou qu'elle réfléchit sur l'identité profonde de l’Être féminin, sous le regard du Christ.


Merlin, Arthur, l'épée dans le roc, les chevaliers de la table ronde...qui ne connaît pas la légende arthurienne ? Celle du Graal est peut-être moins connue mais tout aussi passionnante : les aventures de Perceval le gallois qui est rapidement mis en présence d'une procession hors temps dans un château hors espace, où loge un roi pécheur blessé et qui devient le témoin oculaire d'une coupe, le Graal ; d'une Lance qui saigne et d'un Plateau rectangulaire...
Pierre Trigano s'est donné pour tâche de "
Trilogie présente également dans l'actualité de Pierre Trigano puisque deux autres livres sortent simultanément ces jours-ci, plus centrés sur une relecture hébraïque de la Bible et de ses symboles, avec cette fois-ci un décodage de l'Apocalypse de Jean, à l'aune des techniques d'analyse modernes (rétroversion en hébreu, contemplation des symboles avec l'aide du Soi...).
capitalisme tombera