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Littérature - Page 3

  • La conscience illuminative

    L'instant présent est dépourvu de sens, d'intention, de projet. Il est libre de tout accaparement par le mental inquiet et avide de sécurité....il est observation silencieuse, active, alerte. Il génère l'acte juste, non conditionné par le passé et les systèmes préfabriqués.(p.92)



    bousquet.jpgJean Bousquet oppose l'adoration passive à la contemplation active, l'être à l'ego, la conscience vivante à celle conditionnée, l'instant présent au temps linéaire.
    Tel un maître spirituel, il milite pour un regard objectif, neutre, détaché sur les mécanismes de défense de l'ego (pensées, émotions). Un oui à ce qui est, un appel au Vide qui est plénitude de vue.
    Tel un gnostique, il réfute cependant le travail spirituel et son (parfois) long processus de maturation, permettant la cristallisation d'un Centre en soi englobant l'ego.
    Il faut dire que Vers une conscience vivante, paru aux éditions Accarias l'Originel, son dernier livre invective le lecteur sur l'urgence de la situation (climat, guerre, repli...) et la nécessité d'une metanoïa radicale pour ne plus reproduire une pensée sclérosante sur le monde, exsangue d'actes ou de paroles justes, appropriées.
    A situation inédite, remède disruptif pour court-circuiter cette pensée malade, ego-centrée. Le silence issu d'un terreau vierge, immaculé et dont la Source se situe dans la profondeur d'un lâcher prise (à la fausse personne que l'on croit être) serait la solution au bruit terrestre ambiant, sans toutefois s'amalgamer à la fonction religieuse.
    Dieu en effet n'est pas cité, ni un Plan divin envisagé (puisque présentant un début et une fin), ni la conscience Vivante assimilée au Vivant. L'ego est le mal (la peur, la mort) duquel il faut s'affranchir par une saisie consciente. La libération advient par une prise (de conscience) sur le fait, nécessitant une vigilance de chaque instant...
    Le livre est bien écrit, plaisant à lire, aéré. Le message est séduisant, censé mais pas neuf. Sa perspective non duelle se fonde néanmoins sur une opposition qui n'aime pas le "maudit" et toxique ego et en fait un ennemi plutôt que de l'élever, l'éduquer à être un bon serviteur.
    Le discours pourrait en ce sens paraître quelque peu élitiste et souffrant de miséricorde, même si l'intention de l'auteur est pour la paix en soi et dans le monde.


    L'avenir projeté est un antidouleur pour le présent qui souffre notre désertion. Quand cela est clairement vu, le "projecteur" s'éteint de lui-même. Il ne reste alors plus qu'une conscience vivante, présente.(p.12)

     

  • Une année Vertuchou !

    À la belle étoile, Brigitte Somers, Mijade éditions, collection Zone J, adolescents, réseaux sociaux, harcèlement, nature, XVIIème, avril 2023« Je suis occupée à liker une photo de chaton trop mignon quand Charlotte vient s’asseoir à côté de moi. - Dis donc, t’as dormi ici ou quoi ? »

    Emma attend ses copines Alice et Charlotte pour sa rentrée en 4ème. Des retrouvailles presque banales jusqu’à l’apparition d’une nouvelle élève pour le moins étrange. À la belle étoile de Brigitte Somers, publié par Mijade éditions (collection Zone J), nous embarque pour une année scolaire inédite et palpitante grâce à une certaine Jeannette venue d’on ne sait où. Un roman facile à lire, qui suit le quotidien de trois amies collégiennes d’aujourd’hui. Les cours ne les passionnent pas et l’idée de se trouver dans la même classe que Mélissa, une peste aux nombreux followers qui inonde les réseaux de ses stories ne les enchantent absolument pas. L’adolescente est le cliché de la jeune fille belle, bien sapée, bien entourée, prenant selfie sur selfie et à l’orthographe douteuse. Face à elle, Jeannette, mal fagotée, au langage désuet et n’ayant même pas de téléphone portable !!! Une cible parfaite pour Mélissa qui ne tarde pas à la harceler. De leur côté, les trois amies ne se précipitent pas vraiment pour aider la nouvelle et la traitent même avec un certain mépris.

    « Alors que nous sommes tous habillés en short avec le tee-shirt officiel du collège, Jeannette est arrivée dans la salle avec sa fameuse robe « sac à patates ».

    Une histoire à première vue classique et sans surprise. Emma fait alors une découverte en allant faire du baby-sitting dans la maison située en face de chez Jeannette. La surprenante élève devient alors son sujet de conversation n°1 avec Alice et Charlotte. Et si la nouvelle collégienne était plus intéressante et intrigante qu’il n’y paraît ? Les rôles et les caractères des personnages vont se transformer au fil du récit. Ainsi les clichés du départ volent en éclat révélant chacune telle qu’elle est vraiment. Les cours d’Histoire semblent miraculeusement passionnants, le petit frère d’Emma devient sage comme une image, la randonnée paraît soudain carrément plus fun qu’une virée à la plage et, enfin, un morceau de chocolat brille comme le Graal qu’on pourrait enfin toucher du doigt (ou plutôt s’en lécher les doigts). Simple, efficace avec une pointe de fantastique, une cuillèree de vieille légende (ou pas) et la nature à l’état brut (animaux et humain compris). Dans une ancienne vie, Brigitte Somers, aurait pu être conteuse, allant de masure en masure, à la lueur des bougies ou A la belle étoile.

    « - Dame, j’ai grand-peine, je l’avoue, à supporter ces railleries ! »

    Image: Mijade édition

  • Éternels Erynn et Bakari

    On ne sépare pas les morts d’amour, Muriel Zürcher, Editions Didier Jeunesse, Oriol Vidal, Robin des graffs, Roméo et Juliette, West Side Sory, adolescence, cité, mai 2023.« - Dossier d’admission Bakari Dialloré et Erynn Amezki. Merci aux écoutanges d’accueil d’aller s’asseoir dans la salle. »

    Et ils meurent à la fin. Dur de commencer un livre en connaissant déjà le couperet terrible ! Pourtant, On ne sépare pas les morts d’amour aux Editions Didier Jeunesse nous intrigue. Peut-être est-ce d’abord le nom de l’autrice. En effet, Muriel Zürcher nous a déjà provoqué un coup de cœur avec les personnages attachants de Robin des graffs. Sans doute est-ce la magnifique couverture de l’ouvrage, entre rêve et réalité, illustré par Oriol Vidal. Enfin, un Roméo et Juliette dans une cité, de nos jours, avouez que c’est terriblement tentant ! Et, dès les premières lignes, qui se passent dans un tribunal de l’au-delà où des êtres votent pour Paradis ou Enfer, après avoir scruté votre vie sous tous les angles, c’est déroutant et immédiatement prenant. Ainsi, la vie d’Erynn et de Bakari nous fascine, comme elle tient en haleine les « écoutanges » du jugement dernier. On se prend au jeu des nombreux flashback. D’ailleurs le roman pourrait facilement être adapté au cinéma. Petit clin d’œil appuyé à West Side Sory.

    « Son sourire sonne faux, alors j’insiste : - Y'a quelque chose que je devrai savoir ? - Je te jure que j’étais pas au courant, me répond-elle. »

    Le quotidien d’Erynn et Bakari n’est pas de tout repos. La première est livrée à elle-même avec une mère trop jeune qui ne pense qu’à sortir. Le deuxième s’occupe de ses petits frères et sœurs car sa mère travaille beaucoup trop, histoire de pouvoir élever ses enfants. Les deux semblent fait pour s’entendre et s’aimer de par leur sensibilité et leur détermination. Seul infime problème : ils ne sont pas du même quartier. Vallon et Gâtines : deux citées séparées par le centre-ville qui se font la guerre depuis … sûrement la nuit des temps ! Erynn ne peut pas dire qu’elle côtoie Bakari à sa meilleure amie, en couple avec le caïd de Vallon. Bakari n’osera jamais confier à Ryan, dont le frère est mort dans une rixe entre les deux cités, qu’il fréquente une « ennemie ». Et difficile aux deux amoureux d’avouer leurs sentiments respectifs quand tout leur interdit de les vivre.

    « Le visage d’Erynn apparaît dans l’encadrement de la porte. Aussitôt, une bouffée de son odeur m’aère l’esprit et me réchauffe le cœur. »

    Un roman qui nous submerge et nous secoue jusqu’au point final. Des personnages qui vont nous hanter encore longtemps grâce au talent de Muriel Zürcher. Les seconds rôles sont d’ailleurs aussi intéressants que les deux protagonistes. L’autrice sait multiplier les points de vues et les façons de vivre de chacun.e sans les juger. Elle permet ainsi aux lecteurs et lectrices de s’y reconnaître tout en se mettant à la place de l’autre et de sa vision du monde. Quitte à coller au 7ème art, on pourrait facilement imaginer une suite ou un préquel qui se penche sur la vie de Délicia, Ryan, Diango ou encore Djibril, le petit frère de Bakari. On ne sépare pas les morts d’amour et on ne met pas non plus de mot FIN à une si belle histoire. Pour les grands ados, à partir de 15 ans.

    Image: Edition Didier Jeunesse

  • Identité complex(é)e

     La langue de mon père,Sultan Ulutas Alopé,théâtre des Clochards Célestes,Production Bal de Loutres,Jeanne Garraud,Vincent Chrétien,turco-kurde,racisme,poids des rôles,sentiment de honte,famille,étranger en France,Avril 2023

    Dans La langue de mon père, joué au Théâtre des Clochards Célestes, Sultan Ulutas Alopé nous fait part d'un lourd passif familial (racisme turc envers les Kurdes, violence socio-culturelle, rôles imposés...) théâtralisé et digéré, avec une distance interprétative qui permet le passage de la gravité à l'humour.
    Le jeu sobre, le regard tendre et intelligent posé sur l'histoire familiale, l'écriture d'une épopée qui confine a l'universalité (être un.e immigré.e en France), donne à cette pièce co-mise en scène par Jeanne Garraud, un charme délicat pour un premier seule en scène, qui impose écoute et respect.
    La complexité d'une identité culturelle multiple et stigmatisée permet de relativiser notre situation ethno-centrée et d'ouvrir notre regard sur l'autre et sa différence.

    Entretien avec Sultan Ulutas Alopé à l'issue de la représentation du 8 Avril :

    podcast
    Image : Théâtre des Clochards Célestes

  • Tordantes ténèbres

    Tenebria, le manoir Darkshire, Les Petits Monstres, Flammarion Jeunesse, Fabrice Colin, Gérald Guerlais, Projet Otaxan, Les étranges sœurs Wilcox, Golden Age, vampires, fantastique, mars 2023Il y fait sombre, les vieux manoirs pullulent, on y rencontre de drôles de bestioles et l’école est remplie de personnages étranges tels des vampires, des démons et autres gorgones. Nous ne sommes pas exactement à l’académie Nevermore de Mercredi* (série plus sombre et moins enfantine) mais on s’en rapproche. Voici Tenebria, un univers dont raffolent beaucoup d’adolescents et pré-ados. Ça tombe bien puisque Tenebria, le manoir Darkshire, publié chez Flammarion Jeunesse s’adresse aux lecteurs et lectrices à partir de 8 ans et peut plaire aux plus jeunes collégien.nes. Fabrice Colin, auteur prolifique (Projet Otaxan, Les étranges sœurs Wilcox ou plus récemment Golden Age) et Gérald Guerlais, illustrateur, les entraînent à la suite de Cassandra, vampire de son état et ses amis dont Valentin le fantôme et Jack le squelette. Point de parents dans cette histoire mais les adultes ne sont jamais loin à commencer par une maitresse-momie (à tester quand même) ou un vieil hibou, le directeur.

    Même en vivant dans un sombre manoir, en se promenant dans "la forêt que Personne ne Conseille" ou en côtoyant des dragons et des arbres-parlants à tous les coins de brume, on peut parfois s’ennuyer à Tenebria. Heureusement les Petits Monstres (Cassandra et sa bande) inventent des mensonges aussi gros qu’un œuf de poule, non d’autruche, mais non c’est pas ça non plus … Bref, les amis doivent ensuite résoudre les embrouilles qu’ils déclenchent plus vite qu’un tour de magie.

    Pas facile de les suivre jusqu’au fond du Lac-sans-Fond mais l’illustrateur a eu la brillante idée de dessiner la carte du territoire de Tenebria. Tant de choses encore à visiter que les monstres n’ont pas eu le temps d’explorer. Le pays des loup-Tarés ou les Carries du Démon sont bien intrigants.

    Les lectrices et lecteurs peuvent toujours compter sur Fabrice Colin qui a plus d’une histoire dans son sac. Venez donc découvrir Le rire du Vampire. Dans cette seconde aventure, on rencontre Karlov, l’oncle de Cassandra, aussi drôle qu’une porte de manoir grinçante et glaçante (et très bien croqué par Gérald Guerlais). L’univers s’étoffe au fil des années puisqu’on peut retrouver la suite dans la série Les Petits monstres (Tenebria rassemblant les deux premiers tomes). Les jeunes hésitent entre frisson et humour. Ici pas besoin de choisir, il suffit de se rendre à Sombrelune … enfin à ses risques et périls !

    * Série à suivre sur Netflix (attention seulement à partir de 13 ans)

    Image : Flammarion jeunesse

  • Le travail intérieur

    "Un saint est un être qui est déjà mort au cours de son existence ; c'est à dire qu'il a rencontré les lieux de son âme capables de le guider, de l'orienter vers son Seigneur. Au terme de la navigation, incha Allah pourra t'il devenir goutte dans l'océan. Sans être confondue  avec la Présence divine - être toujours cette goutte, fondue dans l'océan de l'Être (p.200)".

     

    seuil.jpgLe soufisme naqshbandi est né à Boukhara. Cheikh Nazim Haqqani (1922-2014), l'avant dernier et quarantième guide de l'ordre, l'exporta d'Ouzbékistan et le fit connaître en Occident et à Paris.
    Au seuil de l'aube - un cheminement soufi, paru aux éditions du Relié relate de l'essence de cette voie ésotérique de l'Islam. Juliette Kempf (issue d'un théâtre aux racines spirituelles) a  mis en mots des échanges nourris avec Abd el Hafid Benchouk, l'un de ses représentants et également directeur de la maison soufie à Saint-Ouen. Sont abordées les pratiques (rites et dikhr) et la vision intériorisée presque symbolique du cheminant, sur la vie (étapes et événements) et l'époque.
    L'initiation soufie est proche de la source traditionnelle (dont R. Guénon a opéré une brillante reconstitution) mais sa forme reste musulmane, le prophète Mohammad étant le premier maillon de la chaîne.
    L'importance est accordée à la Présence (d'un rets de lumière a l'irradiation possible) divine en soi et cette relation vécue en chair s'accommode d'un travail de polissage de l'ego (les nafs de l'âme charnelle) pour le rendre plus docile et poreux à cette grandeur numineuse immanente. Cette "philosophie" rappelle celle du Christ en soi, qui croit à mesure que le "je" diminue, une ouverture à l'Autre qui provoque malheureusement encore l'ire des fondamentalistes et transcendants de tous bords.
    L'éveil et la praxis de cet Œil par lequel Dieu se voit dans le prochain est partagé par la communauté universelle des sages et saints de tous âges et les préceptes ainsi que l'éthique de la voie Naqshbandi, enluminée ici par Juliette Kempf et Annick de Souzenelle (postface) en offre une parfaite et profonde synthèse.

    L'ouvrage est en outre parsemé d'extraits du Coran traduits par Maurice Gloton ou André Chouraqui, ce qui ajoute de la valeur à cet essai déjà juste et vrai dans son axe.

     

  • L'âme du Phénix

    Coup de Chœur 2022

    Célia Flaux, Porcelâme, Tome 2 Le chant du Phénix, Tome 1 La voie du Kirin, Bayard, Florent Grattery, fantasy japonaise, Lian Hearn, Le clan des otori, décembre 2022. « Chaque clan doit allégeance à l’Empereur. L’empereur doit assistance à chaque clan. L’empereur est garant de la paix »

    Vous êtes plutôt Dragon, Tigre, Tortue, Phénix ou Kirin ? Long temps d’hésitation ? Vous n’avez pas encore découvert l’univers de Porcelâme de Célia Flaux aux éditions Bayard. Ici ce n’est pas le « choixpeau magique » qui détermine si vous êtes plutôt Griffondor, Serdaigle, Poufsouffle ou Serpentard. Cela dépend un peu de votre lieu de naissance et de vos gènes … à moins que l’animal sacré d’un des cinq clans ne se manifeste devant vos yeux. Et là votre destin peut basculer en un clin d’œil. Ajoutez à cela une petite statuette, de matière magique, qui vous suit partout et représente vos états d’âmes profonds. Terminez par un grand empire au bord de l’implosion, avec cinq clans qui s’attirent et se déchirent, des enfants royaux qu’on veut utiliser et des samouraïs, fidèles ou indépendants, lâches ou dangereux. On pense d’abord au Clan des Otori de Lian Hearn mais l’histoire nous absorbe très vite. Après avoir dévoré le tome 1 La voie du Kirin où l’on suit l‘évolution de la jeune et robuste guide des montagnes Tomoe et du rōnin Kiyoshi, discret et puissant ; on se délecte du second opus : Porcelâme, Le chant du Phénix. (Penchez-vous d’abord sur le 1er volume avant de lire ce qui suit)

    « Le traité fondateur est écrit sur un rouleau en porcelâme appelé l’âme de l'Empire, qui représente les cinq animaux sacrés ».

    Cette fois-ci, les lecteurs suivent moins les battements de cœur de Tomoe, bien qu’elle reste une des protagonistes de l’histoire. Désormais, nous nous penchons sur le cas de son amie Aïko. Les montagnes sacrées du Kirin n’ayant plus de secrets pour nous, partons à la découverte du clan du Phénix, peu évoqué dans le précédent tome. La jeune miko, longtemps restée auprès de la Grande Prêtresse, ne connaît pratiquement rien du clan du Phénix et de son animal sacré. Elle aura bien besoin de Tomoe, Kiyoshi et du jeune prêtre Chihiro pour s’acclimater à ces terres hostiles. D’autant plus que les intrigues politiques mettant en jeu l’harmonie des différents clans se précisent et se compliquent. L’empereur (clan du dragon) est-il complice de la régente du clan du Phénix ? Peut-on faire confiance à la nouvelle gouverneuse du Tigre et pourquoi le porte-parole de la Tortue ne prend jamais parti ?

    « Le Phénix, dieu du Sud et du Feu, recherche l’art et le savoir. Il s’incarne dans une seule personne, choisie selon des critères mystérieux ».

    Les complots apportent du rythme et du suspens au récit. Néanmoins, c’est la richesse et la complexité des personnages qui accrochent les lecteurs. Ainsi on partage les sensations, la palette d’émotions mais aussi les nouveaux liens que traversent Aïko au fil de l’histoire. Comme elle, nous suivons les légendes de l’empire, nous nous imprégnions de l’atmosphère propre à chaque clan puis de la magie et la poésie qui irriguent Porcelâme à chaque instant. La nature et l’art sont également présents dans la trilogie de Célia Flaux et il nous tarde de savoir quel territoire nous allons découvrir dans le dernier tome. Concluons cette chronique en saluant le beau travail d’illustration de Florent Grattery qui accompagne les romans. Le chant du Phénix est sorti fin octobre mais c’est toujours plaisant de finir l’année 2022 en décernant un brûlant coup de Chœur ! (À lire dès 12 ans)

    Image: Bayard