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Humour - Page 2

  • L'Être père

    Liza Machover,Florian Bessin,Julien Moreau,Thibault Villette,carolina Rebolledo-Vera,Alex Mesnil,Corine Ravaud,Florian Bessin,Marie Rasolomanana,Julien Moreu,Benjamin Möller,Maureen Sizun Vom Dorp,Paul Argis,Alex Mesnil,Claire Dantec,Jonathan Devrieux,compagnie,compagnie superfamilles,Théâtre du point du jour,Lyon, 1er Février 2024

    La compagnie Superfamilles nous entraine hors du Théâtre du Point du Jour de Lyon 5. Nous allons à la découverte de L'île aux pères (ou pourquoi les pères sont-ils absents ou morts) écrit et mis en scène par Liza Machover. Les comédiens Florian Bessin, Julien Moreau, Thibault Villette, dont un danseur et un circassien, se défient au jeu dangereux du cap ou pas cap avant de nous embarquer sur la scène dans un dispositif bi-frontal et de nous convier dans leur quête autour des "papas", de la filiation en passant par l'assimilation des codes des "supers-héros". Chacun y va de son histoire ou ses expériences touchantes: cueillir des fleurs sur un terrain de foot...si mignon mais pas vraiment au goût du paternel ! La vie des héros, des comédiens ou la parole récoltée pendant 3 ans sert à dresser le portrait des pères d'hier et d'aujourd'hui, parfois grandioses, parfois détestables, humiliants ou simplement absents ou morts. Une pièce qui ne laisse pas indifférente car renvoyant forcément au vécu de chaque spectateur. Celui-ci est d'ailleurs invité à partager ses propres souvenirs. Les acrobaties, costumes et fantaisies de nos trois comédiens apportent ce qu'il faut de sourire et de rire pour que L'île aux pères reste léger tout en traversant les questions actuelles sur la masculinité et le rôle des pères.

    Liza Machover répond aux questions de Chœur pendant que le public déambule sur scène (9min 30)

    podcast

    Crédit Photo : Théâtre du Point du Jour

  • Une cristallisation pérenne

    Une partie essentielle du travail de l'aspirant spirituel, une fois qu'il a pris conscience de l'omniprésence du mental dans sa vie, consiste à nettoyer et à rectifier cette lentille déformante, afin de voir ce qui est avec un minimum de distorsion et, éventuellement, de se situer comme Témoin libre du mental. C'est le but de tous les chemins de la sagesse. Le mental crée des conflits, la Paix les dissout (p.72).

     

    Dialogue-avec-un-sage.jpgYvon Ginchereau fut disciple d'Arnaud Desjardins pendant trente ans. Correspondance, entretiens, séjours en Ashrams entre Canada et France jalonnent son initiation dans ce qui s'apparente à une véritable science de l'êtreté.
    L'ouvrage Dialogues avec un Sage, publié aux éditions Accarias l'Originel, est parsemé d'extraits épistolaires et retrace le processus pour devenir un réel disciple, l'assainissement premier du "tout relatif", pour œuvrer à l'élévation spirituelle ensuite. Les particularités égotiques divisent et objectivisent mais le Maître s'intéresse à ce qui relie et rend sujet de l'expérience.
    L'auteur nous prouve ainsi qu'il n'existe pas de déterminisme, de chemin tout tracé et que la voie spirituelle s'adresse à tous (religieux ou pas) mais que peu maintiennent l'effort de vigilance exigé sur un long terme. La naissance et la cristallisation du "témoin conscient" et détaché du processus mental (émotions et pensées sous leurs aspects négatifs mais aussi positifs) prend du temps et demande une pratique continue. Sans l’œil avisé d'un maître spirituel elle est d'ailleurs souvent vouée à l'échec.
    Le témoignage d'Yvon Ginchereau explicite les moyens habiles déployés par le Sage guru pour séduire et "hameçonner" l'apprenti disciple mais nous montre également sa véritable compassion et communion envers les êtres englués dans des automatismes et mécanismes égotiques.
    Psychologue de formation, l'auteur rappelle son engagement volontaire à mener le monde à sa guérison. In fine détaché de son corps de souffrance, il est devenu à son tour un témoin phare de la tradition de l'Advaïta Yoga, dans la droite lignée du maître d'Arnaud Desjardins, Swamiji Prajnanpad

  • Gala tenu

    Vincent Dedienne, Un soir de gala, Molière de l'humour 2022, Le Radiant-Bellevue, Caluire, décembre 2024

    La dernière ! Trois ans de tournée avec Un soir de gala qui se terminait hier soir au Radiant Bellevue à Caluire. Vincent Dedienne a bien eu le temps de roder son deuxième seul-en-scène, Molière de l’humour en 2022, après S’il se passe quelque chose (2014). Le comédien, formé à la Comédie de Saint Étienne, et biberonné aux humoristes « à sketchs » garde son authenticité au milieu d’un flot de nouveaux « Stand Uppers ». Adepte de la nostalgie depuis son enfance, il avoue détester les fins. Or, c’est bien la dernière de son spectacle à laquelle nous assistions ce samedi 7 décembre. Ce couperet qui tombe n’est sans doute pas facile à supporter et Vincent Dedienne met un temps à nous entraîner dans son univers ou peut-être est-ce nous qui ne sommes pas encore détendus. De fait, les premiers sketchs semblent un peu poussifs et puis sans y prendre garde, nous voilà embarqués dans cette drôle d’aventure. Les personnages sont habilement incarnés, tout à la fois justes et débordants de fantaisies.

    Du journaliste stressé, pressé, vrillé au chorégraphe intense et allumé en passant par la bourgeoise déconnectée et esseulée ou le redresseur de chanson française militarisé, nous voyons apparaître une désopilante palette de l’humanité. Mention spéciale à notre agente de voyage (et sa collègue Marie-D…) qui rencontre l’homme le plus recherché de France et de Nantes ! L’humoriste navigue entre ses saynètes, une dose d’improvisation et d’autodérision. L’actualité s’immisce ça et là, faisant éclater de rire la salle. Tout en nous contant des bribes de son histoire, Vincent Dedienne laisse entrevoir ses convictions et remet à sa place misogynes, homophobes et pourfendeurs de la culture. Le piano sur scène ne dévoile pas ses talents de musicien mais Un soir de gala nous révèle sa grande poésie. Et un grand merci pour Jean-Pierre Bacri !

    PS : Encore 15 dates 2024 à Paris pour conclure Un soir de Gala !

    Crédit Photo : ©JeanLouisFernandez  / radiant-bellevue.fr

    Et pour écouter notre premier entretien avec Vincent Dedienne sur son premier seul-en-scène, c'est ici :

  • AH AH AH !

    Le rire, la dernière baleine, Théâtre des clochards célestes,  Maybie Vareilles, Simon Terrenoire, Elsa Verdon, Arthur Amard, Alicia Devidal, Marie-Ange Gagneaux, Henri Bergson,novembre 2024"Rire comme une baleine", la compagnie La Dernière Baleine avait sûrement cette expression en tête lorsqu'elle a décidé de présenter Le Rire au Théâtre des Clochards célestes. Sur scène Maybie Vareilles, Simon Terrenoire, Elsa Verdon, Arthur Amard et Alicia Devidal nous content l'histoire du rire et les milles et unes manières de s'esclaffer, se plier en deux ou se rouler par terre. En effet à chacun son humour et ses limites.  Les artistes convoquent également Henri Bergson, l'expert de l'humour, sujet on ne peut plus sérieux. Les cinq comédiens déploient tous leurs talents pour pousser notre rire jusque dans ses retranchements. Vous poserez-vous la question de pourquoi riez-vous à telle ou telle blague après ce spectacle ? Nous avons interrogé Alicia Devidal et Arthur Amard pour en savoir plus sur la drôlerie qui rassemble (ou divise)....

    podcast

    Image : clochardscelestes.com

  • Mafalda notre héroïne

    Mafalda mon héroIne,Quino,Pénélope Bagieu,Florence Dupré La Tour,Maëlle Reat,Vero Cazot,Maud Begon,Soledad Bravi,Agathe de Lastic,Marie Bardiaux-Vaïenté,Gally,Anne Simon,Emilie Gleason,Aude Picault,Florence Cestac,Premier souvenir de Mafalda : au collège, en cours d'espagnol. Traduire ce que voulait dire l'héroïne, difficile ! Peut-être est-ce sa bouille ou son air déterminé plutôt que ses paroles "énigmatiques", Mafalda m'a aussitôt plu ...
     
    Aujourd'hui, elle fête ses 60 ans, Quino, son auteur argentin décédé en 2020 aurait sans doute été très fier ! En effet, Glénat réunit 13 autrices qui lui rendent hommage avec l'album Mafalda, mon héroïne. Les dessinatrices ressuscitent ainsi la petite fille à notre époque. Le plus amusant est de découvrir les nouveaux traits de Mafalda à travers les coups de crayon de chacunes d'entre-elles. À commencer par la première de couverture où apparaît une Mafalda toujours pétillante et souriante avec ses épais cheveux noirs et sa belle robe rouge accompagnée de son amie la Terre, merci Pénélope Bagieu.  
     
    Plusieurs autrices imaginent leur rencontre avec Mafalda et c'est pour le moins décoiffant. Florence Dupré La Tour (argentine, qui a grandi avec ses albums) et Maëlle Reat doivent raconter à la petite-fille l'état actuel du monde..."plus tu es en bas de l'échelle sociale plus tu as d'étages à monter" dixit cette dernière. Sympa la veste-survet' rouge pour Mafalda ! Chez Véro Cazot et Maud Begon, la pauvre enfant se retrouve projetée par erreur 60 ans plus tard. Sa mère travaille, ses amis sont totalement à l'aise avec "l'uberisation", les vidéos en ligne et le métier d'influenceuse pour Susanna. Petit coup de cœur pour les dessins et la réinterprétation trop "cute" des personnages. 
     
    En 2024, Mafalda se bat plus que jamais contre le patriarcat, ce ne sont pas Soledad Bravi et Agathe de Lastic qui diront le contraire. Notre héroïne préférée retrouve tous ses amis et a toujours beaucoup d'ingéniosité et de diplomatie pour régler les conflits. Les dessins sont vraiment très précis et les trois couleurs blanc, noir, rouge siéent parfaitement à Mafalda. Chapeau à Marie Bardiaux-Vaïente et Gally. Même après 60 ans la jeune senior s'indigne toujours contre le statut de la femme, de l'enfant ou s'affole contre la dernière trouvaille de Manolo "Une clémentine sans peau emballé dans du plastique". Elle n' a rien perdu de son esprit avec Anne Simon
     
    La cause animale a trouvé une nouvelle égérie avec celle qui rêve depuis toujours que le monde aille mieux. Emilie Gleason nous permet de voyager dans l'imaginaire féerique de Mafalda. Ça fait du bien même si la réalité nous rattrape toujours. D'ailleurs, ça y est, l'héroïne est devenue adulte, n'est-ce pas Aude Picault ? Elle doit travailler et supporter les humeurs de Susanita enceinte mais heureusement elle a toujours horreur de la soupe. Ouf ! 
     
    Le mot de la fin revient à Florence Cestac qui rassemble deux héroïnes Mafalda et Olive Oyl...vive la BD féminine et féministe ! 

  • Au service du puissant tout

    Le véritable engagement spirituel consiste à grandir dans la conscience, à devenir un serviteur humble et désintéressé, sans attente  d'éveil ou de réalisation spécifique...c'est dans l'oubli de soi  et dans le service désintéressé que se trouve la véritable grandeur spirituelle. (p.40)

     

    yvan amar,faire dieu-reflexions sur le sens de l'existence,éditions le relié,castaneda,nasruddin hodja,gurdjieff,arnaud desjardins,chandra swami,nadège amar,aout 2024Les éditions le Relié publient Faire Dieu - réflexions sur le sens de l'existence, de Yvan Amar (1950-1999). Il s'agit de la retranscription posthume de dialogues à l'ashram d'Hauteville, fief d'Arnaud Desjardins (1925-2011), avec ses élèves.
    L'auteur nous parle de ses expériences numineuses, de son choix d'une vie de famille en conscience, de sa compréhension de certains subterfuges mentaux et de la nécessité d'être présent à ce qui est.
    N'hésitant pas à citer Castaneda, diminuer l'état de somnambule (Le fameux dieu autotranquilisateur cher à Gurdjieff ?)  revient pour lui à traquer nos habitudes égotiques, (croyances infantiles souvent) jusqu'à en être dénué, pour gagner en conscience.
    L’œil conscient, c'est Dieu qui se reconnaît, c'est la joie qui demeure,   ce sont les mécanismes conscientisés et dédramatisés, c'est la légèreté d'être. Il rappelle également à bon escient que ce grand rendez-vous consiste à justement baisser les armes, se rendre (à) nu pour s'immerger à la Source.
    Celui qui avait trois gourous, son maître Chandra Swami, sa femme Nadège et sa maladie, continue à nous parler de l'instant et de la relation profonde à y tisser, avant que le temps ne balaie l'illusion d'un meilleur à venir. 

  • La magie du Vivant

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    Chers Vivants, qui s'est joué au théâtre des Clochards Célestes de Lyon, est une ode aux animaux de tous milieux, un hommage également au Discours de la Panthère, une bande dessinée atypique de Jérémie Moreau.
    Pas de prétention autre ici, qu'une joyeuse incarnation agrémentée d'accessoires simples, mais efficaces et malins.
    Une douzaine de bestioles prennent vie sous nos yeux émerveillés. Avec beaucoup de poésie et de jubilation, le très expressif Simon Pineau et le plus physique mais tout aussi talentueux Paul Schirck, se muent en une variété éclectique de vivants...et la magie opère.
    Beaucoup d'inventivité dans cette mise en scène épurée au service du jeu. C'est Camille Roy qui opère l'adaptation mais aussi la scénographie, les costumes et la musique originale (avec Simon Pineau), pour ce premier spectacle à inclure l'enfant, ce jeune habitant terrestre. Le point de vue animalier positif et adaptatif issu du roman graphique de Jérémie Moreau, séduit par son style simple et direct et nous ramène à l'essentiel : une forme de beauté naturelle de la création a préserver  a tout prix.

    Entretien audio (9 min) avec Camille Roy à l'issue de la représentation du dimanche 14 Avril :

    podcast

    crédit photo : Clément Fessy