"Un récit initiatique ne dit pas comment aller mieux ici-bas, mais comment devenir vivant, c'est à dire re-né, ressuscité". (p.16)
"Dans ce voyage merveilleux, l'Ange est le guide intérieur de l'Âme en quête de Sagesse éternelle". (p.123)
Jacqueline Kelen nous offre avec Le temps de la bonté - Le livre de Tobit, paru aux éditions du Cerf le fruit de ses méditations sur la fable et ses propres manducations spirituelles.
D'un seul généreux souffle, elle déroule l'histoire des Tobit(e) père et fils (de l'hébreu Tov-bon), de leurs quêtes initiatiques respectives et de la grâce de Dieu à leur égard par l'entremise de l'archange Raphaël voyageant incognito (Azarias).
Ce dernier accompagne Tobie fils pour recouvrer un trésor d'épargne du père mais aussi et surtout pour le marier à Sarra, son âme sœur destinée, en la guérissant d'une malédiction. Ce sont le foie et le cœur d'un poisson (une préfiguration du Corps du Christ ?) qui éloigneront Asmodée, un mauvais démon de Sarra ; et son fiel qui redonnera vue à son père aveugle.
Cette édification spirituelle écrite au 3eme siècle avant J.C présente vraisemblablement des racines perses et zoroastriennes avant inclusion dans le canon biblique.
Bien nous fait Jacqueline Kelen d'avoir repris cet épisode énigmatique et salutaire, agrémenté de citations réconfortantes puisées dans l'ancien testament.
Sa saine réflexion nous amène comme toujours à une profondeur de vue, un changement de focale, une nouvelle vision des évènements. La bonté et l'Amour de Dieu abondent ici plus que sa vindicte et récompensent la fidélité, la foi et l'espérance de ses adorateurs, comprenne qui voudra.
Le choix judicieux de cette aventure positive pour tous permet à l'autrice une digression finale sur la Jérusalem céleste et ses justes remparts comme autant de cœurs vivants.
Une manne spirituelle qui fortifie l'âme et vivifie le cœur, par temps trouble.
Le psychiatre Christophe Fauré explore dans Cette vie ...et au-delà paru chez Albin Michel la thèse d'une conscience non locale qui survit après la mort. Cette révolution spirituelle en vogue (les auteurs
Christian Bobin revient après trois années d'absence avec un recueil poétique sur la vie, le monde moderne, les éveillés a l'éternité.
Dans La gloire des bons à rien paru aux éditions du Cerf, Sylvain Detoc, prêtre dominicain, fait un rappel judicieux de l'alliance humano-divine et du Plan céleste qui est Amour de et pour la création. Les géants de la Bible ont d'abord été de petites gens, parfois pétris de doutes mais qui ont su écouter la Parole et la mettre en pratique. L'auteur mentionne aussi la mission du Christ de convertir les pêcheurs plutôt que les sains et son œuvre de spiritualisation de la matière en cours.
Adrien Candiard, moine dominicain vivant au Caire publie un court recueil aux éditions du Cerf : “Quelques mots avant l'Apocalypse – lire l'évangile en temps de crise”.

Stephan Schillinger propose dans la sagesse interdite paru chez Vega-Tredaniel, une vision sublimée de la nature et des plantes enthéogenes, qui "procurent une expérience spirituelle". Associées à une démarche spirituelle, il scrute les traces de ces dernières dans les textes ou rites sacrés (Bible, rituels soufis ou bouddhistes, Védas) pour valider des visions prophétiques (le buisson ardent, le char d'Ezékiel) ou des actes nimbés de mystère comme la cène, la crucifixion ou l'ascension nocturne de Mahomet. Le secret bien gardé étant une conscience cosmique atteignable de son vivant par dissolution de la structure égotique et ingestion d'enthéogene. C'est ce qu'il semble avoir vécu au bout de trois années d'initiation chamanique avec le peuple shipibo en Amazonie et la décoction ayahuasca (en sus de vingt années de quête spirituelle).