L'instant présent est dépourvu de sens, d'intention, de projet. Il est libre de tout accaparement par le mental inquiet et avide de sécurité....il est observation silencieuse, active, alerte. Il génère l'acte juste, non conditionné par le passé et les systèmes préfabriqués.(p.92)
Jean Bousquet oppose l'adoration passive à la contemplation active, l'être à l'ego, la conscience vivante à celle conditionnée, l'instant présent au temps linéaire.
Tel un maître spirituel, il milite pour un regard objectif, neutre, détaché sur les mécanismes de défense de l'ego (pensées, émotions). Un oui à ce qui est, un appel au Vide qui est plénitude de vue.
Tel un gnostique, il réfute cependant le travail spirituel et son (parfois) long processus de maturation, permettant la cristallisation d'un Centre en soi englobant l'ego.
Il faut dire que Vers une conscience vivante, paru aux éditions Accarias l'Originel, son dernier livre invective le lecteur sur l'urgence de la situation (climat, guerre, repli...) et la nécessité d'une metanoïa radicale pour ne plus reproduire une pensée sclérosante sur le monde, exsangue d'actes ou de paroles justes, appropriées.
A situation inédite, remède disruptif pour court-circuiter cette pensée malade, ego-centrée. Le silence issu d'un terreau vierge, immaculé et dont la Source se situe dans la profondeur d'un lâcher prise (à la fausse personne que l'on croit être) serait la solution au bruit terrestre ambiant, sans toutefois s'amalgamer à la fonction religieuse.
Dieu en effet n'est pas cité, ni un Plan divin envisagé (puisque présentant un début et une fin), ni la conscience Vivante assimilée au Vivant. L'ego est le mal (la peur, la mort) duquel il faut s'affranchir par une saisie consciente. La libération advient par une prise (de conscience) sur le fait, nécessitant une vigilance de chaque instant...
Le livre est bien écrit, plaisant à lire, aéré. Le message est séduisant, censé mais pas neuf. Sa perspective non duelle se fonde néanmoins sur une opposition qui n'aime pas le "maudit" et toxique ego et en fait un ennemi plutôt que de l'élever, l'éduquer à être un bon serviteur.
Le discours pourrait en ce sens paraître quelque peu élitiste et souffrant de miséricorde, même si l'intention de l'auteur est pour la paix en soi et dans le monde.
L'avenir projeté est un antidouleur pour le présent qui souffre notre désertion. Quand cela est clairement vu, le "projecteur" s'éteint de lui-même. Il ne reste alors plus qu'une conscience vivante, présente.(p.12)
Tigran étend la
Franck Terreaux est un homme sans tête. Dans la mouvance de Douglas Harding, Nisargadatta Maharaj ou Jean Klein, il s'émancipe de son histoire personnelle (la conscience "je" apparaît vers 4 ans) en supprimant la "personne velcro", l'ego autrement dit, dont le siège est la tête avec sa valise la mémoire.
Étienne Appert signe chez
Naissance de l'Islam par Michel Orcel, paru aux
Agnès Gauret publie aux
Tous les renards ont faim ! Oui, mais pas Léon. Non, la soupe, vraiment, cela ne lui dit rien, lui, il veut commander son menu ou décider lui-même des ingrédients. Dans Léon n’a pas faim de Violette Vaïsse, aux Éditions L’Agrume, on découvre la soupe orange que le petit renard orange doit manger dans une cuisine au tapis orange. Ce bougon préfère parler à une voix imaginaire pendant que sa maman discute avec la voisine. La table toute propre se transforme bientôt en laboratoire d’expérience ou en épreuve Top chef. C’est vrai qu’un sandwich pastèque-fromage-cornichon n’est pas banal et plus tentant qu’une soupe de carotte !