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Musique - Page 9

  • La beauté de la geste

    The Valley oh human sound,Angéla Flahault,Grégory Maqoma,Katrien de Bakker,Noëllie Conjeaud,Caelyn Knight,Maëva Lasserre,Opéra de Lyon,Théâtre de la Croix-Rousse,Greg Gilg,Fabiana Piccioli,Jean-Pierre Barbier,Roberto Olivan,Amandine Roque de la Cruz,Rudy Parra,danse,Décembre 2021

    The Valley of human sound est une création originale du chorégraphe sud-africain Grégory Maqoma, une fusion entre danses (les styles sont variés et virevoltent entre classique, contemporain, hip,hop ou danse libre) et chants composés et interprétés par Angela Flahault, dont la voix et le sens du travail ressemble à l'univers de Camille, en plus jazzy. C'est aussi une collaboration judicieuse entre l'Opéra de Lyon et le théâtre de la Croix-Rousse, qui œuvrent à l'ouverture transdisciplinaire.
    Nous sommes dans un monde où tout commence : une boîte carrée aux vitres opaques domine le centre de la scène. D'elle provient des battements cardiaques et une lumière étrange. Tour à tour des personnages lui tournent autour : quatre danseuses (les rayonnantes Katrien de Bakker, Noëllie Conjeaud, Caelyn Knight et Maëva Lasserre) intriguées vont tenter de l'approcher, de se l'approprier et la chanteuse les rejoint. Elles vont petit à petit produire des sons ensemble et avec la boîte. Chacune apprivoise son corps, ses sons, l'une des danseuses s'amuse du pouvoir de ses gestes. Les styles musicaux  s'enchaînent et nous entraînent dans l'univers singulier des cinq artistes. Toutes, singulièrement, semblent inventer un monde dont la beauté est la clé à l'image des paroles scandées par la chanteuse. La boîte se démonte, se remonte, devient espace de jeu, salle de sport, boîte de nuit... Drapée de couleurs chatoyantes, la voilà palet oriental et on assiste à la fête ou chacune se dévoile sur la piste, danse librement entre joie et onirisme.
    La création a jailli de ce coeur-monde, de cette boite-source. Sous nos yeux encore ébahis , tant il y a de regards a donner (lumière, personnages, sons ou musique), une histoire de sororité nous a été contée, un imaginaire féerique s'est déployé, nous montrant la femme sous tous ses aspects. Et chacun s'en est retourné plein de sourires, de couleurs, de souvenirs à partager.

    Le spectacle se joue jusqu'au 30 Décembre au Théâtre de la Croix-Rousse.

    Crédit photo : Agathe poupeney / Opéra de Lyon

     

  • Nuit de joie à Vienne

    Jazz à Vienne 2021, Ayo, Léon Pahl Quintet, Arthur Allard, Gauthier Toux, Zacharie Kysk, Rémi Bouyssière,Cheick Tidiane Seck, Majid Bekkas Il y avait du monde à Vienne pour la clôture du festival fêtant sa  40ème édition, avec une nuit blanche dédiée au Jazz sous toutes ses formes. La fougue, la jeunesse et le rythme trépidant pour l'ouverture avec le lauréat du tremplin RéZZo 2019, le Léon Pahl Quintet (nom du saxophoniste). Un deuxième album au compteur "Dust to Stars", succès de cette assemblée de musiciens passionnés et chevronnés dont le duo endiablé et à l'écoute parfaite batterie-clavier (Arthur Allard-Gauthier Toux). Le public de mélomanes présent rentra instantanément dans l'énergie et l'ambiance du nectar distillé.

    Jazz à Vienne 2021, Ayo, Léon Pahl Quintet, Arthur Allard, Gauthier Toux, Zacharie Kysk, Rémi Bouyssière,Cheick Tidiane Seck, Majid Bekkas Les vibrations cosmiques d'un clavier fou se prolongèrent avec la solide formation de Cheick Tidiane Seck venu rendre un généreux hommage à son ami Randy Weston, comme ce fut le cas sur l'album Timbunktu (2019). Pour l'occasion Majid Bekkas fit sa première apparition scénique (chant et oud), déroulant un set à l'image des deux accolytes : maîtrise, force tranquille et sagesse aux couleurs de l'Afrique.

    Jazz à Vienne 2021, Ayo, Léon Pahl Quintet, Arthur Allard, Gauthier Toux, Zacharie Kysk, Rémi Bouyssière,Cheick Tidiane Seck, Majid Bekkas Après ces deux démonstrations techniques et artistiques vint la joyeuse, naturelle et apaisée Ayo. Avec beaucoup de douceur et de simplicité elle a su toucher les cœurs des festivaliers avec quelques anecdotes et reprises (Né quelque part-Le Forestier, Rédemption song-Bob Marley), alternant ballades, rythmes chaloupés et même rap, dans une vague d'amour et d'équilibre. La joie de la surfeuse (une de ses passions) fut hautement communicative jusqu'à virevolter et toucher l'ivresse, alors que le concert prenait déjà fin. Beaucoup d'énergie et quelques cris de colère pour ce répertoire qui s'étoffe chaque année un peu plus (6ème album "Royal" en 2020) depuis son premier fulgurant succès "Down on my knees" en 2006, qui clôtura sa prestation entêtante.

    La soirée ne faisait pourtant que commencer: L'armée mexicaine (groupe de Rachid Taha), Cimafunk et Merzerg clôturaient les 40 ans du Festival. Et un p'tit café croissant pour les plus vaillants (vers 5h du matin) ...

    Photos: Jazz à Vienne

  • Un Biolay électrisant

     

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    Voix rauque, groupe rock pour les retrouvailles de Benjamin Biolay avec Lyon, sur le roc de Fourvière.
    Le cœur était de mise en ce mercredi 7 Juillet avec une arène quasi pleine venue pour enfin retrouver l'enfant du pays. Ce dernier a déroulé un set dédié en grande partie à son dernier album taillé pour la route (titre qu'il n'a pas chanté) avec aussi quelques incartades de "Palermo Hollywood" (le chaloupé "miss miss" ou le galvanisant "Palermo Hollywood"), une part belle à La superbe ("La superbe", "Lyon presqu'île" forcément acclamée, "ton héritage" qui touche toujours en plein cœur ou encore le slamé "Padam") et trois covers (H. Mounier - "voyager léger", E. Daho - "Duel au soleil" et les Strokes - "Ode to the mets" francisé).
    Adé l'a rejoint pour le tube pop "Parc fermé" et constitue avec La Féline en douce première partie, les seules apparitions féminines de la soirée.
    Heureux de retrouver sa ville natale et son public fidèle, B.B s'est appuyé sur son solide et expérimenté quatuor scénique (guitare - Pierre Jaconelli, basse - Philippe Almosnino, batterie - Philippe Entressangle, synthé - Johan Dalgaard) pour puiser dans son répertoire éclectique, une large palette émotionnelle, alternant chansons pop et rythmes cubains, chansons rock et ballades bien senties.
    Public heureux et conquis par certains rythmes dansants, des références à la ville-lumière et des refrains entêtants, surement souvent entendus pendant l'année de tous les confinements, comme "une voiture volée" scandée en chœur avant deux courts rappels (timing obligé).
    Tout était au rendez-vous pour un spectacle total son et lumières qui fut de qualité : un temps clément, le pass sanitaire pour tous, le bon timing et surtout un album "Grand prix" de haute volée, dont on mesure sur scène la pertinence, la force et l'à propos.
    L'artiste fut comme s'il retrouvait ses 20 ans, gambadant et porté par un mur en chœur ravi. Un succès mérité pour ce virtuose de la composition un peu à part, ce "garçon bizarre" aux éclats de génie. 

    @crédit photo : Nuits de Fourvère

  • Camille, la douce heure

    camille.jpg

    Qui mieux que Camille, artiste complète, pour réenchanter les cœurs et renouer avec le spectacle vivant en douceur après un long intervalle où la culture ne se définissait plus que par écrans interposés ?
    Les stigmates sont pourtant encore partout présents, de la captation vidéo lumineuse des Phuphuma Love Minus, originellement prévus sur scène, à l'heure du couvre-feu en passant par les mesures sanitaires drastiques. Pourtant tout est oublié le temps d'une heure de show sur le thème de l'eau, avec "Alarm clocks" (rediffusé sur Arte concert) mise en scène par la chorégraphe sud africaine Robyn Orlin avec laquelle la chanteuse emblématique avait déjà collaboré pour "Up above my head". Sous tous les angles (filmée de très près et de haut) et dans toutes les positions (à genoux, assise, couchée, debout, pendue...), Camille interprète certaines de ses chansons et quelques reprises thématiques bien senties sur une scène censée figurer la mer, évoquée par des bouts de tissus plastiques raccommodés (petit rappel politique), sa robe de nymphe à la longue traîne.
    C'est par la main que l'artiste nous cueille, avec la comptine “A la claire fontaine”, telle une mère (symbolique de la mer) aimante et joueuse, pour mieux nous enlacer dés l'ouverture et nous bercer une heure durant dans ce conte imagé empreint de tendresse et de justesse.
    C'est quand elle évoque les sources que nous sommes, composés à 90% d'eau que l'éveil se produit : Camille nous reconnecte avec notre nature, avec notre enfant intérieur libre, celui qui n'a pas subi les affres de la crise humaine sans précédents et s'amuse, insouciant, en s'oubliant, de tout. Avec sa voix pure pour seule vibration (et celle des oiseaux alentours) elle habite le silence de beauté et de grâce, de rires et de larmes, de gravité et de légèreté, et nous touche en plein cœur.
    On se noie dans cet univers féerique presque enfantin et on salue une nouvelle fois la performance fantasque et fantasmagorique de Camille, qui d'un rien apparent arrive à créer un univers envoûtant.

     

  • Universel Diamanka

    "Et l'ancien a regardé le ciel dans les yeux et il m'a dit
    Bienvenue dans le clan des donneurs de paroles d'honneur
    Maintenant pars leur parler avec des poèmes
    Et porte-leur bonheur
    Prend le verbe et emmène-le au-delà des frontières de la communication
    Avec les gestes précis du sculpteur d'imaginaire comme unique action
    Et comme si tu partais conquérir le monde
    Pars cueillir les mots
    Les mots de ceux qui parlent avec le cœur
    ". (p.83)


    diamanka.jpgLe poète magnifie la réalité au détriment parfois du message. On peut lui reprocher un déficit du fond sur la forme, un plébiscite de la technique littéraire sur la sagesse d'un vécu.
    Avec
    Souleymane Diamanka, alias Dua Jaabi Jeneba, l'équilibre est obtenu par le poids des mots, lui qui donne voix aux maux.

    "J'ai vu ceux qui suent et ceux qui saignent devenir ceux qui sèment les mots qui soignent"

    Cet artisan du verbe aux puissantes racines peuls (les fameux griots) irrigue de son don plusieurs disciplines : rap-slam, poésie et demain le conte ?
    Issu d'une culture orale, il demeure le témoin d'une sagesse ancestrale qu'il a la bonne idée, dans les pas d'
    Amadou Hampaté Ba, de retranscrire sur papier, afin de laisser la trace d'une attitude et façon d'envisager la vie.
    Cœur de croyant, il navigue entre modernité et tradition, dignité et code moral, valeurs altruistes et baume réconfortant.
    Ce petit recueil de poésie, "
    Habitant de nulle part, originaire de partout" paru chez points poésie (collection dirigée par Alain Mabanckou) comprend aussi les textes de son singulier et classique premier album "L'hiver peul" et dieu merci pour la France, on sent qu'il n'est pas là pour parader mais inonder de ses mots chaleureux une contrée où le froid semble s'être installé...

     

  • Le concept Daft punk démasqué

     

    "Nous refusons d'inventer une image juste parce que les médias l"exigent. Noous faisons de la musique mais nous ne sommes pas des stars, et cette musique signifie plus que de la pop et des egos...peut être que les gens voudront en savoir plus sur nous mais ils ne sauront rien. Nous ne laisserons pas cela arriver".(NME 97)

     

    Daft-Punk-incognito.jpgDaft punk, incognito, paru aux éditions de l'Archipel est un abécédaire écrit à trois mains, par trois aficionados du groupe les "punks débiles", à savoir Yves Bigot, Michel Goujon et Camille Goujon le plus jeune. Deux générations donc d'admirateurs et témoins de l'odyssée de la "French touch" qui marqua durablement l'histoire mondiale de la musique, électronique en particulier.

    Chaque pastille est une porte d'entrée sur un univers opaque de presque trente ans d'âge et dont l’œuvre forte et typée parle pour elle-même. La musique des Daft Punk a jalonné des instants de vie. Ils ont su comme jamais capter l'époque, l'instant, en retranscrire l'énergie, la mélodie, l'humeur. A la fois transgénérationnelle et universelle, elle siège désormais au panthéon des plus grands noms de la pop music.

    Le bestiaire alphabétique est assez complet (mais souffre de quelques redites) avec pas mal d'anecdotes sur le processus créatif - chaque disque et quelques titres sont passés au crible de l'analyse et de l'exploration exégétique – et sur le champ culturel du duo créatif composé de Thomas Bangalter et Guy-Manuel De Homem Christo. On apprend que leurs références (cinéma, musique, livres) sont très marquées années 70 (et un peu 80 quand ils réalisèrent leur coup de maître avec l'album Discovery et le long métrage figuratif Interstella 5555 de Leiji Matsumoto (créateur d'Albator). Le livre retrace également en filigrane l'histoire du mouvement french touch, sa genèse et ses ramifications.

     

    La teneur des propos est assez élogieuse pour ces deux créateurs qui imposent un univers auditif, visuel et cohérent dans sa conception et sa réflexion. Ils sont également des pionniers de l'indépendance artistique, pas prisonniers de leur image mais un peu de leur concept transhumaniste poussé jusqu'à l’extrême (casques, rares apparitions scéniques, rares interviews). A la froideur de la musique synthétique ou robotique, ils ont cependant su insuffler dans leur partition, de la chaleur (voix codées), de l'émotion et une touche poétique, revenant paradoxalement d'ailleurs, cette dernière décennie, à encore plus d'humanité avec l'adjonction d'un orchestre symphonique (Tron l'héritage) le recours à de bons vieux instruments classiques (Leur dernier opus RAM) et la coproduction d'un album d'un des plus grands groupe de rock actuel, Arcade Fire (Everything now).

    Incognito enfin ils le sont car libres de leur image et donc de circuler. Leurs avatars sont des stars mais l'organique, l'homme derrière le masque est forcément touché. Vivre incognito ne signifie pas en effet pour autant être libre de l'orgueil, l'amour-propre, la susceptibilité ou la vanité. Se prennent-ils pour des démiurges ? Qu'ont-ils encore à dire en terme de vécu, eux dont la réussite est colossale ?

    Par ailleurs ils sont connus mais incognito comme Dieu. C'est cette réflexion métaphysique qui manque peut-être dans ce livre dont la bibliographie regorge d'auteurs en Sciences Humaines.

    Reste une piste pour le futur qui reste comme ultime rêve encore inaccompli pour les deux compères de longue date : rencontrer ou travailler avec Brian Wilson, leader charismatique et passeur de voix divines justement au sein des Beach Boys et qui ne s'en remit jamais vraiment...

     

    "La musique du duo français robotisé est légère et dansante et pourtant, elle ouvre, là où on ne l'attendait pas, par des incises allégoriques, poétiques, culturelles, philosophiques, sur autre chose que sa seule dimension mélodique : une résonance. Elle appelle un autre niveau de lecture ou plutôt d'écoute. Elle rassemble ce qui était dispersé ; le cœur et l'esprit ; l"émotion, et la réflexion, l'intellect."

     

  • Un évangile bâti sur le rock

     

    De l'abime à la lumière, de l'épouvante à la grâce, les livres saints accompagnent et font évoluer toute l'œuvre de Nick Cave. Plus encore, sa discographie s'apparente elle-même à une bible. Une sorte d'évangile (du) rock : le Gospel de l'Age du Fer Rouillé. P.38

    l'évangile selon Nick Cave-le Gospel de l'Age du Fer Rouillé,Arthur-Louis Cingualte,Les Éditions de lÉclisse,Juin 2020Arthur-Louis Cingualte publie aux Editions de l'Eclisse, un livre original sur le chanteur Nick Cave intitulé « l'évangile selon Nick Cave, le gospel de l'âge du fer rouillé ».

    Il s'agit d'une sorte d'exégèse å partir de certains extraits de chansons non traduits ( et ce sera le seul bémol alors qu'il n'existe pas de traduction française de ses chansons) qui parcourt et dissèque son œuvre et sa carrière en quatre livres et une postface, laquelle traite du dernier album cathartique Ghosteen, postérieur à l'accident mortel d’un de ses fils âgé de 15 ans.

    Très marqué par les textes sacrés et la Bible en particulier, on découvre que le répertoire de Nick Cave et de son groupe les Bad Seeds est parsemé de références au Dieu vengeur vétérotestamentaire puis dans la seconde partie de sa discographie , plus apaisée, à l'identité et au message du Christ.

    Parcours singulier pour qui aurait assisté un jour à un concert des Bad Seeds, brutalement violent et sauvagement incarné, dont le sens échappait sans cette clé spirituelle, fruit d'une profonde réflexion métaphysique. L'inclinaison récente et la redécouverte du Christ de son enfance laisse peut être entrevoir la possibilité future d’une paix intérieure trouvée après toutes ces années en prise avec le non-sens (ou cynisme du créateur) et l'auto destruction (multiples overdoses pour le songwriter australien).

    Ce que le fan perd en intensité et souvenir marquant de la période houleuse, agitée et torturée, il le gagne en maturité, humanité et issue lumineuse de son idole sur-voltée .

    A l'aune de cet « évangile selon Nick Cave » l'envie nous prend de réécouter sa discographie et de lire ses deux romans comme révélant son interprétation personnelle du texte sacré. S'il est dit que les violents s’emparent du royaume des cieux, reste du temps pour filer droit et retrouver ces instants d'éternité, l'âme et le cœur apaisés de ne plus offenser le Créateur par le sang versé.

    Pour Arthur-Louis Cingualte, l'ombre du Dieu de l'ancien testament a ceci de désarmant qu'il inspira de grands écrivains qu'on croirait maudits tels Léon Bloy, Maurice Dantec, Simone Weil ou encore Louis Massignon, si proches de la Source irradiante au tréfonds de la noirceur, tellement incardiés qu'on les croirait agents des ténèbres. Les épreuves ont plu sur ces hommes de foi, morts parfois de façon ignominieuse mais dont le verbe vomissait la fausseté.

    Nick Cave fascine par son coté ténébreux mais son ouverture mystique le sauvera t'il ? auparavant il invectivait désormais il communie, tel une hostie vivante et les « mauvaises graines » ont presque tous disparus.

    Un essai rock par son ouverture et sa fêlure , qui laisse passer la lumière de l'amour.

    Pendant des années j'ai été dans la confrontation avec le public …je tendais un doigt autoritaire vers les spectateurs, je les nourrissais de force. Aujourd'hui, le public n'est plus exclu, les concerts ressemblent à des orgasmes collectifs. Je sens vraiment qu'il m'aide, que je l'aide à atteindre une sorte de transcendance. P.129