Adieu le CM2 ! La classe des p’tits c’est fini. Maintenant Bounégueux, Maya, Erwan, Jeanne et Medi sont prêts à franchir les grilles du collège. Bon, prêts, c’est peut-être pas le mot. Oui, parce que Bounégeux est toujours vu comme le « nouveau » bizarre, qui vient d’ailleurs, Erwan attend encore la petite souris, Jeanne n’ose pas dire à sa mère que ses amis sont noirs et arabes et Medi a peur de passer pour une « victime » puisqu’il se fait harceler dès la rentrée. Quant à Maya, elle a de plus en plus de mal à vivre avec le mensonge qui la ronge.
« Le nouveau ? Il a toujours un tronche qui nous revient pas. Personne ne sait ce qu’il est venu chercher. Lui non plus sans doute, tout pataud dans ses habits impeccables.»
Voici la nouvelle bande de Cité Les argonautes d’Insa Sané aux éditions Milan jeunesse. Après sa Comédie Urbaine, à découvrir d’urgence, qui suit l’évolution du lycéen Djiraël et ses amis (Les cancres de Rousseau, Sarcelles-Dakar, etc.), place à la jeunesse puisque les protagonistes sont cette fois au collège. Bonne nouvelle, les lecteurs auront le temps de s’attacher aux adolescents. En effet, il s’agit du tome 1 : Des mensonges plus grands que le collège, et quatre autres épisodes devraient suivre.
« Et ben, devinez quoi ? La petite souris est passée pendant la nuit ! Et elle m’a lâché un billet. Pas une pièce, mais un billet. C’est fou, non ? »
En attendant la suite, nous découvrons la vie quotidienne de ces jeunes dans leur cité, appelée Les argonautes. Ils apprennent à grandir et accepter les différences de leurs amis mais aussi de leurs ennemis. Cela ne les empêche pas de prendre de mauvaises décisions ou de faire des bêtises mais ils savent se serrer les coudes quand il le faut. Le collège peut parfois prendre l’allure d’un environnement dangereux pour eux tout en leurs permettant de s’ouvrir à la culture, autre que celle du quartier, comme la rencontre avec un écrivain du nom de Wilfried N’Sondé, Tiens ! Tiens ! …
« Wilfried N’Sondé, qui n’en perd jamais une miette, intervient fermement : - C’est toujours plus facile de parier sur la défaite des autres plutôt que de les aider à réussir ».
Ce nom ne vous dit rien ? De la fiction s’échappe parfois la réalité. Wilfried N’Sondé est bien un écrivain français (Prix Senghor pour le roman Le cœur des enfants léopards), il pourrait donc tout à fait venir à la rencontre d’une classe de collégiens comme celle de Bounégueux. D’ailleurs, Insa Sané, l’auteur de Cité des Argonautes, se rend lui aussi souvent dans les établissements scolaires pour parler de ses ouvrages. Il connaît donc bien les élèves et s’en inspire visiblement ici. À l’image du papa de Bounégeux, Insa Sané est aussi chanteur et compositeur. C’est pourquoi il propose aux lecteurs cinq chansons en lien avec le livre. Mention spéciale pour le slam La flûte d’Ismaël et pour le personnage du roman.
Un petit livre où les cinq protagonistes ont la parole et racontent l’histoire à leur manière. Une entrée fracassante en 6ème et dans l’univers de la Cité des argonautes, à mettre entre toutes les mains dès 10 ans.
Image: Editions Milan Jeunesse
Notre cœur, notre diaphragme, notre estomac et tous nos organes, on sait qu'ils sont là, quelque part en nous, mais nous ne les voyons pas, nous les connaissons plus ou moins. Ils doivent souvent nous rappeler leur présence, surtout si nous avons l'habitude de préférer notre cerveau pour fonctionner/vivre. Dans Rêverie carcasse, Léa Carton de Grammont a voulu mettre à plat les rapports que chacun entretient avec son corps et sa perception. La metteuse en scène a donc imaginé l'histoire d'une femme, jouée par Alice Vannier, découvrant et redécouvrant son corps tout au long de sa vie. Avec l'aide des scénographes Lucie Auclair, Aviva Masson et la costumière Cécile Laborda, elles ont créé un décor et des accessoires où chaque élément du corps est visible, tangible et devient un personnage à part entière. 
Frère John Martin Sahajananda est un moine bénédictin responsable spirituel du centre Santivanam en Inde. Elevé dans une double culture (indienne par sa mère et catholique par son père), il forgea sa solide vision des évangiles au contact de Bede Griffiths, lui-même dans la lignée du Père Monchanin et de Henri Le Saux.
Avec "l'éveil psychédelique", paru aux éditions Leduc, le psychiatre Olivier Chambon met l'accent sur la spiritualité inhérente aux PDL (pour psychédéliques) et leur fonction d'initiateurs à une conscience élargie : “Ils révèlent l'âme”.
Vincent Keisen Vuillemin est un pont original entre le bouddhisme zen (qu'il pratique depuis 35 ans et enseigne en Suisse) et les avancées récentes de la physique quantique (physicien de métier au CERN de Genève). Dans "Zen et physique quantique" paru aux éditions Deux Océans, il relate ses deux passions, sa compréhension des disciplines et leurs ressemblances.
Les jeux olympiques de Tokyo viennent de s’achever, ceux de Paris sont déjà en ligne de mire pour les athlètes. Les spectateurs devront attendre trois ans pour assister aux compétitions tandis que la plupart des sportifs s’y préparent depuis leur enfance. Dans le roman Après la chute de Marie Leymarie, chez Syros, c’est le cas de Lilou, 16 ans. L’histoire se déroule en 2020 et la jeune fille s’entraîne pour les J.O du Japon. Il lui reste quatre mois pour parfaire ses enchaînements de gymnaste. Pour être prête, elle a intégré le pôle Espoir de Toulon depuis ses 11 ans, loin de sa famille.